Forum de FilmDeCulte

Mani (le bassiste des Stone Roses, pas le prophète manichéen) est décédé la semaine dernière. Cela a fait la une du Guardian, et peut-être de Billy Budd.
Pas sûr qu'il fut le plus grand bassiste du monde, c'était quand-même John Squire le moteur du groupe, mais j'aime toujours énormément les deux ou trois fois où le groupe avait une vibe jazzy, où il faisait le boulot :






Très belle face B avec un gimmick à la Future Days de Can (sonorité de guitare énorme mais des paroles christico-baggy-mégalo horribles, on sent que Ian Brown est en train de quitter le sol)

On l'entend aussi bien sur ces deux face B curieuses (première moitié de 2 minutes moyenne voire horrible, puis longues codas un peu minimalistes et très belles )




(à vrai dire pour celle-ci même le début est bon)

John Squire était sans doute le moteur du groupe, mais celui-ci a vraiment décollé avec l’arrivée de Mani. Avec Reni, c’est la rythmique la plus importante de la pop anglaise avec celle des Smiths.

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There is no such thing in life as normal

Oui il n'a pas survécu non plus au départ de Reni. Je crois aussi que c'est le groupe sur lequel John Leckie a eu le plus d'influence, de manière peut-être trop forte (notamment en ce qui concerne sa manie du psychédélisme facile avec une série de titres ou de ythmiques passés à l'envers, même si cela a malgré tout permis I'm the Resurrection à partir du "Taxman" des Beatles), d'où peut-être l'échec du second album.

La première version d'I wanna be adored n'a rien à voir avec celle du disque, et est objectivement faible (il faut reconnaître que la réussite du disque repose beaucoup sur son ouverture triomphale à la basse, qui reste en tête après 35 ans, sans apparaître comme une scie pour autant).

En revanche, pour prendre un autre groupe produit par Leckie un peu à la même époque, les premières démos des Verve sont excellentes (ce qui est d'autant plus remarquables qu'ils sont alors quasiment des adolescents), et Leckie a, en l'occurence, plutôt affadi leur musique, en en accentuant la dureté (ainsi que le lien avec la toxicomanie) et en gommant la dimension folk qu'elle recélait initialement . Je pense à la toute première version de The Sun the sea, magnifique : c'est une chanson fine et délicate, très bien écrite, alors que la version du disque lorgne sur les Stooges période Funhouse.

Tu as sans doute raison, mais je n’ai jamais accroché à ce qu’ils ont sorti après le premier album, j’aurais peut-être dû insister mais « Fools Gold » par exemple m’ennuie à mourir.

Je ne les ai jamais vus en concert, mais ceux qui ont suivi la sortie du premier album étaient paraît-il musicalement nuls.

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There is no such thing in life as normal

Je suis entièrement d'accord avec toi pour Fools Gold, du niveau d'un mauvais remix. C'est d'ailleurs leur titre qui apparait le plus daté .
(Something's burning avec lui-aussi une boîte à rythme, mais accompagnée d'un xylophone, est bien meilleur)