Tiens je pensais qu'il avait plus de films que cela
1987 : Superstar: The Karen Carpenter Story
1991 : Poison 4.5/6 3 histoires (de 30 minutes) dans trois styles différents (un film indépendant à la Soderbergh, un film burtono-cronenberien-maddinien sur un savant fou qui invente un serum aphrodisiaque et destructeur, et une adaptation enflammée et théâtrale, presque à la Werner Schroeter, du Miracle de la rose de Jean Genet. Etrange et troublant contraste entre l'énergie "transparente" du film indépendant et une mélancolie plus secrète et difficile à exprimer, qui m'avait séduit (Todd Haynes lie habilement libération sexuelle et dépassement actif du conformisme social et familial à un état de mélancolie et d'oubli. Ses personnages sont bizarrement endeuillés du conformisme qu'ils ont dépassé, mais ont besoin d'être dans cet état pour se comprendre)
1995 : Safe Pas vu, le DVD m'attend, les photogrammes m'attirent, l'histoire un peu moins. C'est le film qui a lancé Juilianne Moore donc?
1998 : Velvet Goldmine 3/6 A l'époque j'avais été déçu, je m'attendais à ce que le film soit aussi fort que ce que l'on éprouve quand on écoute pour la première fois le premier Roxy Music, et le disque en montraient des copies affadies, le très propre Ewan McGregor jouait Iggy Pop qui écumait sagement son sentiment d'avoir été plaqué en donnant des interviews dans des Fish & Chips à des journalistes à la fois frimeurs et timides. Mais cette fadeur inévitable de la pop, qui est une condition de la fidélité, et le bon usage de l'ennui au coeur du spectacle pour indiquer l'endroit où réside la subjectivité de l'artiste "post-moderne" sont justement le sujet du film.
2002 : Loin du paradis (Far from Heaven) Pas vu, me souviens de la sortie, on parlait déjà du retour de Moore dans le cinéma de Haynes comme le temps passe vite
2006 : I'm Not There 4.5/6 J'avais bien aimé l'approche, de donner à avoir la vie de Dylan, mais de sept versions du personnage. Au total un très bon films sur les années 60. Casting relevant peut-être un peu trop de ce que Manchette appelait l'esthétique "Elle" (j'aime bien Michelle Williams, mais son rôle en Edie Sedgwick lissait et annulait le personnage, pour Haynes le succès de l'acteur contrmporain rachetait clairement la tragédie du personnage passé joué: c'est fondamentalement un cinéaste de la compensation du passé dans le présent, de la réparation comme neutralisation)
2011: Mildred Pierce (Série) Pas vu (je suradore le film de Curtiz et ai peur de le voir remaké sur le mode Mad Men)
2015 : Carol 3/6 alors je n'ai rien contre l'esthétique élégante du film, j'aime bien les actrices (Mara Rooney et Blanchett) mais je me suis bien fait chier (un peu comme avec "Inherent Vice" pour des raisons proches tiens, d'ailleurs les deux films se ressemblent par bien des points) , on sent le rattrapage d'un univers au départ pointu et incisif par le consensus social mou: l'ancien new queer cinéma qui se met à raconter une histoire d'émancipation sexuelle réussie dans le milieu des journalistes de Vanity Fair dans les années 50 sur le ton posé et documentaire des BD historiques d'Hubinon, pourquoi pas, mais la réussite n'est pas un sujet intéressant finalement)
(j'ai finalement un rapport à ce cinéaste en forme d'onde, dans l'alternance des films vus, non vus et des appréciations)
Dernière édition par Gontrand le 15 Sep 2016, 17:14, édité 11 fois.
|