Comme pour Simetierre l'architecture fait la force énorme du bouquin, comme cette idée d'entrecouper le récit de témoignages sur le drame à venir et qui parviennent peu à peu à créer une tension orageuse alors même que tu sais ce qui s'y cache. J'ai juste quelques réserves sur l'apocalypse final, un peu chaotique justement là où De Palma épure pour en faire quelque chose d'encore plus baroque, concentré et percutant. L'adaptation n'en est d'ailleurs que réévaluée à mes yeux, à la fois incarnation fidèle à l'oreille parfaite et plus solide là où le bouquin peut légèrement fléchir.
Sinon King, dès son premier bouquin, démontre une facilité comme ça à créer le décorum et la mythologie de son "monstre" (monstre magnifique d'ailleurs), jouer vicieusement entre la caresse et la baffe (avec le début du bal qui marche comme le rêve olympique de Simetierre), tout ça avec une efficacité de tank.