Bon parce qu'il faut bien y aller...
j'aurais dû la faire plusss dans le feu.
La Cigale donc, un mois tout pile après Bonnie Tyler, commeune sorte de signe de relais des musiques qui se rencontrent, tout ça. Avec des déchireurs de tickets toujours d'aussi bonne qualité
je-sais-pas-où-ils-les-recrutent mais fi de ces remarques bassement hormonales puisque nous sommes là pour parler d'art, du vrai.
La première partie était signée Robert Post. Robert Post, c'est lui:
http://www.robertpost.no/
Il vient de Norvège, comme Wig Wam, et il fait partie de la grande tradition des premières parties "un peu comme la vraie partie, mais moins bien". Mais c'était sympa quand même, ça sentait le jeune, c'était mignon. Moi depuis ma première partie étalon d'avant Autour de Lucie où un pauvre bourré faisait rimer des trucs avec "
sèche cheveux", la vie ne me fait pas peur.
La salle n'est encore pas totale remplie mais peu à peu si. A 20h30 ça débute donc *
bah la setlist est au-dessus* par 3 morceaux du nouvel album, avec Aimee qui prend le temps d'expliquer le concept - l'histoire d'amour plantée au début des 70's entre un boxer revenu du Vietnam et junkie, et une jeune fille vaguement triste prénommée Caroline, peuplée par les figures chéries de son univers musical - losers magnifiques, super-héros et addictions diverses, des red vines à la dépendance amoureuse.
Dear John,
Goodbye Caroline,
Going Through the Motions, puis un rapide détour vers
Humpty Dumpy, tiré de
Lost in Space (un album que j'aime un peu moins mais le morceau fait partie des meilleurs).
Bon après Aimee m'a tuer. L'enchainement
Save me -
Wise Up -
Video -
Little Bombs -
Amateur -
Driving Sideways est renversant.
Save me, en particulier, était à tomber *oui c'est pas original* et je l'ai certainement pas mieux vue, entendue et avalée que ce soir-là.
Video et
Little Bombs fait partie des meilleures du dernier,
Amateur de
I'm With Stupid...enfin voilà les mots me manquent poul vous donner tout mon amouuul.
Tu as toujours le moment
hey cowboy je vais parler avec toi public. Notamment quand Aimee a ses problèmes d'accordage (accordage? accordage), expliquant qu'il y a quelques temps à Atlanta, un "retarded" lors d'un concert lui avait demandé à ce même moment "how old are you?", elle lui répondant de deviner, et lui ouvrant les bras sur un "
at least forty" qu'elle a du mal prendre mais bon je sais pas où elle met ses 45 ans en fait vu qu'elle en fait 16 de moins *buvez tous les enfants*
Quelques incursions sur scène de Scott, son "ami de passage pour la première fois en Europe", sorte de petit bonhomme vaguement efféminé et tout doux, qui prend des photos *ah non* puis d'Aimee et du groupe dos à la scène avec des Parisiens en fond. Voilà je serai peut-être dans une expo quelque part si ce mec est le Sophie Carles de là-bas. Aimee qui a tenté ensuite de lui trouver une copine pour qu'il puisse rentrer dans la "boite sur un bateau de laquelle il s'est fait jeter hier soir en raison de son sexe" - et finalement le public est plus masculin que ce que je pensais. D'ailleurs oui ça sentait l'homme hein.
She Really Wants You,
I Can't Get My Head Around it,
Sugarcoated sont pas les points forts de leurs albums respectifs mais passent bien en live.
I Can't Help You Anymore est magnifique. Et bien avant de faire le coup des rappels, Aimee nous rappelle ses expériences de boxeuses (oui ça chante des BO de films fleuris mais ça pratique le noble art
oh ça lui va bien), expliquant que les mecs avaient peur de taper sur une fille mais pas son barbu de bassiste. Nous autres avons été gratifiés d'un "best audience so far", ça fait un peu argument publicitaire fatigué mais c'est vrai que la setlist était plus longue que partout ailleurs *
ouaiiiiis* et que le public réagissait super bien à toutes les chansons. Et puis ce clavier quoi c'était Tim Burton. Tim Burton, Aimee Mann, tout ça est fait pour s'entendre.
Premier rappel et comme de tradition, c'est les disques à la demande. Alors ça gueule ça d'un côté, ça de l'autre, jusqu'à ce qu'elle propose d'envoyer des trucs sur des bouts de papier *bon moi j'avais plus de papier car mon sac avait été très gracieusement mis au vestiaire par Oliver qui donc était là aussi *et enchanté*. J'aurais bien proposé un truc bien 80's mais voilà il faut que j'entraine ma voix.
King of the Jailhouse pour fermer le voyage de
The Forgotten Arm (Aimee qui a d'ailleurs gratté de la guitare, de la basse, puis donc clavier sur ce morceau). Un
Red Vines un petit peu crado (j'adore le morceau mais là c'était parfois un cheveux bouilli-bouilla),
You Could make a Killin', un
Invisible Ink façon feu de camp avec Aimee en GO et retour de Scott qui servait pour le coup de métronome à clapping, et Deathly pour en finir comme le morceau finit toujours ses tournées là *
Now that I've met you, would you object to never seeing each other again tout ça*.
Et comme la salle était assez bouillante, il y a eu rab' de 2 morceaux *on joue quoi maintenant*,
One d'abord, et
I've Had It, tiré de son premier solo, et parfait pour en finir.
C'était vraiment un absolu nuage d'ondes positives. Et le concert auquel j'ai pris le plus de plaisir depuis de gros mois. Et, et c'est la fin des haricots, malgré les yeux exhorbités, malgré les yeux au ciel, une larmounette sur un morceau a échappé à mon oeil - prochaine étape, pleurer à Perdu de vue. Ah bah non ça passe plus.
Enfin voilà. C'est peut-être chiant à lire en fait mais à vivre c'est pfiou. Trop bon. Je suis très obsessionnel mais pas très groupie, mais là je peux faire une vraie exception pour une seule personne hop, puisque c'est le jour pour les tickets d'or.