Je me sens pas trop inspiré pour en parler, mais j'avais beaucoup écouté ses disques il y a une quinzaine d'années (j'ai l'impression que cela remonte à une autre vie à présent), tout en ayant décroché sur ce qu'il avait fait après Tilt. Tilt est quand-même un album marquant. La première écoute de "Farmer in the City" (très différente du reste de l'album, plus électronique) avait été un choc pour moi, la chanson aidait même à comprendre qui était le Pasolini des lucioles, avec sa générosité mais aussi son élitisme sévère, fondus ensemble.
C'était quand-même un inventeur de formes extraordinaire. On parle beaucoup de la filiation le reliant à Bowie, mais sans lui pas de Mezzanine de Massive Attack, ou de New Order (les quatre fameux titres de Nite Flights) , voire de new wave non plus. Avec une ambiguïté intéressante : musique d'avant-garde par rapport à la pop à laquelle elle se rattache quand-même par sa forme et ses thématiques "morales", où la radicalité du geste artistique et une forme de volonté d'édificiation par mimétisme de l'auditeur sont confondues dans un même geste ; mais peu à peu diluée dans les courants qu'elle a devancés.
Ses traductions de Jacques Brel sont aussi remarquables, Cute in a stupid ass way.
_________________ Sur un secrétaire, j'avise deux statuettes de chevaux : minuscules petites têtes sur des corps puissants et ballonés de percherons. Sont-ils africains ? Étrusques ? - Ce sont des fromages. On me les envoie de Calabre.
Grand fan aussi, sans connaître de manière précise la discographie. Il m'avait perdu avec The Drift, insupportablement prétentieux. Il était normal qu'il aille vers plus de dénuement après l'emphase de Tilt mais je n'y ai vu qu'une coquille vide. Je n'ai donc pas écouté les suivants. De manière curieuse, j'ai vu un film dont il a composé la musique jeudi dernier, Vox Lux, bande originale peu intéressante entre références au musique de giallo des années 70 et tapis de cordes assez génériques.
Grand fan aussi, sans connaître de manière précise la discographie. Il m'avait perdu avec The Drift, insupportablement prétentieux. Il était normal qu'il aille vers plus de dénuement après l'emphase de Tilt mais je n'y ai vu qu'une coquille vide. Je n'ai donc pas écouté les suivants.
Apparemment il a fait pas mal de disques ces dernières années, dont encore récemment la B.O. d'un film adapté de l'Enfance d'un Chef de Sartre (https://en.wikipedia.org/wiki/The_Child ... ader_(film) ) avec Robert Pattinson (jamais sorti, malgré un prix à Venise, comme Sunset qui a un thème proiche le film a été tourné à Budapest).
Ils ont l'air d'avoir été bien reçus par la critique, mais c'était aussi le cas de the Drift, où comme toi j'avais l'impression que la force novatrice de Tilt était diluée dans une forme assez pompière et une atmosphère artificiellement sombre.
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Beaucoup écouté les 4 premiers. J'ai du à peine écouté une fois THe Drift et Tilt. Découvert il y a quelques années grâce à un doc sur lui + Bronson de REfn où the Electrician est utilisé dans une séquence
Sinon erreur de ma part, c'est Mort Schuman qui traduisait Brel sur ses premiers albums.
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