Episode 11 - The Black Cat de Stuart Gordon

Enième adaptation de l'histoire d'Edgar Allan Poe, cet épisode est loin d'être une franche réussite mais tout de même, il faut admettre que, dans la forme, on est un cran au dessus de la purge précédente. Offrant le rôle de Poe à son pote Jeffrey Combs, Gordon instaure une atmosphère réaliste et brumeuse censée correspondre à l'Amérique du 19ème. Ce soin apporté aux décors permet de créer l'illusion un moment, mais le manque de tension générale plombe l'intégralité de l'épisode. Il y a de belles scènes sanglantes (la jeune femme vomissant du sang sur son piano, le coup de hache...) qui prouvent que Gordon sait toujours tenir une caméra. Mais le rythme est faiblard, et voir Combs faire la guerre à un chat les 3/4 du temps n'a vraiment rien de très excitant. En clair, on se fait un peu chier (bis repetita). 2-3/6

Episode 13 - Dream Cruise de Norio Tsurata

Comme pour la saison précédente, on finit avec un épisode japonais qui, au vu de ce qu'il présente, sert plus de faire-valoir qu'autre chose. Ultra convenu, accumulant les clichés du cinéma d'horreur japonais les uns après les autres, Tsurata surfe encore sur la vague du paranormal et des cheveux sales, comme si ça ne suffisait pas. Hydrophobe, un jeune cadre est séduit par la femme d'un client qui, s'en apercevant, emmène le trio dans une ballade en bateau. Et là c'est un festival de non-inventivité, même si deux, trois plans sont plutôt bien torchés. C'est vraiment le bas de gamme du cinéma fantastique nippon et je peux comprendre qu'un tel épisode satisfasse un public américain absolument pas connaisseur du genre. Mais bon, ce n'est pas une excuse. Nous avons là un nouvel exemple de tout ce qui foire dans la quasi totalité de la série : jeu d'acteur médiocre, mise en scène fonctionnelle, et amas de clichés... Maaarre. 2/6

Episode 9 - Right to Die de Rob Schmidt

Rob Smith, réalisateur du très très sympathique Détour Mortel, livre ici un épisode peu original (encore une banale histoire de revenante) mais assaisonné de quelques séquences gore bien torchées, dont certaines semblent tout droit sorties de la saga Hellraiser. Pour le coup, c'est encore de peaux dont il est question ici : suite à un tragique accident de voiture, une femme se retrouve brûlée au 3eme degré sur toute la surface de son corps. Son mari va peu à peu sombrer dans la folie... Bref, c'est plutôt agréable à suivre, c'est filmé sans génie mais avec soin, c'est là le principal. Il y a quelques scènes qui sortent du lot et, enfin, on a droit une fois encore au sempiternel quota de filles topless, mais on ne va pas s'en plaindre hein, surtout que pour Masters of Horror, c'est écrit en gras dans le cahier des charges de chaque réalisateur. 3,5/6

Episode 12 - The Washingtonians de Peter Medack

Bon là, on est vraiment dans la lose totale. Cet épisode est un tel moment d'inanité qu'on se demande vraiment s'il y a encore quelque chose à espérer de ce concept. Alors en gros, l'histoire est la suivante : un petite famille arrive dans la maison de grand-mère, récemment décédée. L'insupportable gamine (mais bouffez la!) fait tomber un tableau de G. Washington nous apprenant que celui-ci était... un cannibale ! Suite à cela, ils se font harceler par une espèce de secte en costume d'époque, bien décidé à les bouffer. N'en jetez plus. Un épisode risible, dans lequel il ne se passe rien et dont les 10 dernières minutes sont un sommet de n'importe quoi douloureux (putain cet épilogue de MERDE). C'est affligeant. Et ne pas compter sur Medack pour relever la sauce : c'est filmé sans la moindre personnalité, sans la moindre once originalité. Bref, j'ai tout simplement trouvé que c'était un beau foutage de gueule qui, à la limite, me fait reconsidérer le Stuart Gordon. Au point où on en est... 0,5-1/6

Regarde le Carpenter, il est plutôt sympa.

faut que je mette la main dessus alors...