Michel Houellebecq vit selon des règles précises et immuables.
Mais un matin, sa vie bascule.
Il est enlevé.
Houellebecq retrouve Nicloux pour lequel il avait déjà interprété le patron des RG dans l'affaire Gordji pour un jubilatoire docu-fiction jouant de l'aura sulfureuse et cynique de l'écrivan dépressif pour en dévoiler une part d'humanité inattendue. Le téléfilm recèle de passages comiques incontournables: Houelleberg consterné devant la danse des pecs d'un bodybuilder, Houellebecq entraîneur de chien d'attaque, Houellebecq en pleine démo de krav manga... Mais la loufoquerie du film explose non seulement par l'exposition du contrepied mais parce qu'il joue de la posture de l'auteur neurasthénique capable de dézinguer Mozart comme le système européen au détour d'une phrase comme de faire les yeux doux devant une jeune escort girl beurette. On croit au personnage parce qu'il n'est ni en représentation ni en caricature, l'histoire du rapt étant assez secondaire tant tout le sous-texte de rançon reste complètement nébuleux, prétexte à une sorte de jeu de rôle relâché, partie de biture stimulante et souvent assez irrésistible de drôlerie.
4/6