Certes, mais c'était quand même bienvenue dans Daredevil.

J'ai eu un peu peur au début du pilote mais ça va en se bonifiant et le reste de la série tient toutes les promesses de ce premier épisode.
En un mot, ÇA c'est du Marvel plus adulte.

Parce que ça ne passe pas par une violence finalement peu intéressante mais notamment par un rapport au sexe autrement plus intéressant.

C'est supérieur à Daredevil en tous points : c'est mieux écrit (plus feuilletonnant, moins ringard, moins network, même les persos secondaires parviennent à m'intéresser), mieux joué (casting parfait une fois de plus avec Ritter, Tennant et Mike Colter en Luke Cage, dont la présence est parfaitement dosée). Il y a quelques raccourcis honteux sur l'épisode 10 et les personnages de voisins jumeaux sont vraiment agaçants et en trop. Comme Daredevil, la saison aurait gagné à ne durer que 10 épisodes au lieu de 13 mais Jessica Jones ne traîne jamais comme son prédécesseur le faisait.

Et le gros plus vis-à-vis de la précédente série Marvel/Netflix, c'est le propos. Ici, ça raconte quelque chose.

Ce n'est pas une série sur des héros surpuissants mais sur des gens rendus impuissants.
Tout le sous-texte (qui n'en est presque pas un) sur l'emprise des hommes et le trauma du viol est pour le moins surprenant (après UnREAL, c'est la 2e bonne série de 2015 a donner la part belle aux personnages féminins complexes et intéressants) et franchement bien vu ainsi refondu au travers d'un univers de super-pouvoirs (si Marvel a galéré avec ses méchants ciné, ils cartonnent avec leurs méchants télé, Kilgrave est encore plus réussi que le Caïd).

C'est en ÇA que la série est vraiment plus mature que Daredevil (ou évidemment qu'Agents of SHIELD et que les séries DC/CW, ça va sans dire). On n'est pas dans une thématique de culpabilité catho un peu superficielle mais dans une thématique de la honte, de victimes de pervers narcissiques.

J'espère que les futures saisons et séries Marvel seront aussi réussies.