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PARIS (AP) - Le tribunal correctionnel de Paris a condamné vendredi un policier, Frédéric Mouchonnet, à un an d'emprisonnement avec sursis pour s'être procuré les sujets du concours de lieutenant et avoir installé un micro-clandestin dans un bureau de la Direction de la surveillance du territoire (DST) pour espionner le jury, a-t-on appris lundi auprès du tribunal.

Le tribunal a assorti cette condamnation d'une interdiction définitive d'exercer un métier public.

Le 31 janvier 2003, un micro avait été découvert dans une salle de réunion du siège de la DST dans le XVe arrondissement de Paris. Trois mois plus tard, un homme a été repéré lorsqu'il récupérait le micro. Il s'agissait de Frédéric Mouchonnet, alors en poste dans une unité informatique de la DST.

Interpellé, il a avoué au cours de l'enquête avoir tout mis en oeuvre pour se procurer les sujets d'examen, un examen qu'il avait raté l'année précédente. Grâce à un complice, il a notamment eu accès au serveur informatique de la police nationale et a pu récupérer les sujets, qu'il a pu consulter après avoir cassé un mot de passe. Son complice a écopé d'un mois de prison avec sursis.

Informé par son amie des dates de réunion du jury, le gardien de la paix Mouchonnet a ensuite eu l'idée d'écouter les réunions du jury. Il a demandé à un autre collègue de lui prêter un micro. Ce deuxième complice a été condamné à 1.500 euros d'amende.

Le tribunal a estimé que "la stratégie particulièrement élaborée que M. Mouchonnet a mise en oeuvre pour frauder les examens et au cours de laquelle il n'a pas hésité à compromettre plusieurs de ses proches ou collègues justifie qu'il lui fait une application sévère de la loi pénale".

Le 20 mai dernier, le concours de commissaire de police avait été annulé à Paris en raison de fraude et trois fonctionnaires de police, dont une commissaire de la DST.

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