Citation: Envisagez vous d’écrire, voire de réaliser un film un jour ?
Ecrire et réaliser au niveau court, c'est fait (même si à un niveau étudiant ou amateur), et ça ne m'intéresse pas du tout de refaire ça en pro.
Ecrire un long c'est fait, ça m'a libéré quelque chose dans la tête d'y arriver (même à quatre mains), je n'ai plus peur de la page blanche, je me sens beaucoup plus épanoui dans l'écriture depuis. Le résultat me plait, ceux qui ont lu ont plutôt aimé, et j'ai amorcé mes premiers efforts pour le démarcher, c'était très instructif. Je n'ai pas persisté parce que je ne portais pas le projet en moi. Cela dit il existe, et à la fameuse question "tu peux me faire lire un truc fini ?" je peux répondre oui avec soulagement et une certaine fierté. C'est concret quoi, ça restera. C'est déjà ça.
J'envisage d'en écrire un autre, seul. Je n'envisage pas spécialement de le réaliser par contre, mais de le proposer / vendre. Je dis ça parce que j'en suis à la phase d'écriture, mais dès qu'il sera fini, ce sera mon envie première je pense...
Citation: Si non, avez-vous (eu) un projet dans un autre média BD, roman, musique etc. ?
Non. Mes amis écrivent des nouvelles, certains s'attaquent à des romans. Je n'ai jamais eu cette fibre.
Citation: Si vous avez un projet de script en cours ou dans un tiroir
Quel sont vos motivations, vos émotions par rapport à ce projet ?
Mes motivations... écrire pour le plaisir. Attaquer un genre difficile et complètement banalisé, perverti par le cinéma (les tueurs en série), faire quelques chose de réaliste, crédible, violent, ancré dans mon quotidien parisien. Ne pas écrire de la merde.
Citation: Depuis combien de mois ou d’années êtes vous dessus ? Quel est votre rythme de travail ?
Cela doit faire 5 ans que j'y pense, que je lis tout ce que je peux trouver sur le sujet et les différentes thématiques que je compte évoquer (serial killer, prison, précarité), et 3 ans que je bosse sur des séquences, sur des dialogues, sur une ossature. J'ai assez de matière pour en faire 10 saisons d'une série, donc je me suis arrêté... et depuis un an je retranche petit à petit, je condense, je vire le gras, j'assèche, je vais à l'essentiel. C'est un travail génial et passionnant, plus facile que de combler du vide entre deux idées, mais aussi plus exigeant. Je n'ai pas de deadline, je ne me mets aucune pression. Je ne suis pas pressé.
Citation: Qu’est ce qui selon vous accroîtrait votre productivité ?
Ne pas être obligé de bosser pour vivre ? Même pas en fait, j'ai beaucoup de temps libre. Je bosse 12 nuits par mois, ça me laisse plein de jours tranquillou. Et au boulot, passé 2h00, ça se calme assez pour que je puisse gratouiller... c'est assez idéal. Et je pense même que ça nourrit mon inspiration (mon boulot est particulier, vu que je suis au contact de sortants de prison et de SDF, ce qui est directement lié à ce que j'écris).
Citation: Votre avis sur la valeur d’un élément donné de votre travail varie-t-il selon votre humeur ?
Justement, c'est le but à atteindre. Quand j'écris quelque chose que je peux relire à différents moments et dans différentes mood, alors je sais que c'est verrouillé, que je suis sur la bonne voie.
Citation: Voyez vous plus de films appartenant au même genre cinématographique que votre projet ?
C'est un genre qui m'a toujours plu, donc pas plus que d'habitude. Je regarde de tout de toute façon. L'inspiration peut venir de films inattendus.
Citation: Selon vous, que vous apporte ce hobby artistique ?
De la paix. De la confiance en soi. Et ça me permet de rester curieux et sensible à ce qui m'entoure (excepté la publicité), deux qualités qui pour moi sont essentielles.
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Nan, sérieusement, des DEADLINES, ça ça m'oblige à bosser.
