Moi ma principale résolution c'est de faire un gros fuck à une grosse partie de mon entourage, des gens que j'adore, qui répondent présents dès que je veux prendre des nouvelles ou que j'organise un truc (aller boire une bière, bouffer, sortir, n'importe quoi), mais qui ne prennent JAMAIS cette initiative de leur côté. Donc cette année j'arrête de toujours faire le premier pas, qu'ils aillent tous se faire enculer.

Et j'attends de pied ferme le premier qui va le faire, dans 6 mois, en disant "ahlala mais on ne se voit plus !".

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Il y a quelques années, mes résolutions étaient une liste de consommateur, posséder tel objet, essayer telle prestation (voyage etc) et une liste d'objectifs relationnels, avoués ou non. Ce n'est pas complètement idiot. Je pourrais être très heureux avec certains achats que je ne ferai pas et un entourage différent. Mais tout ça m'obligerait à renoncer à des choses qui me rendent heureux par ailleurs. Sur le plan matériel et relationnel, mes désirs et mes aptitudes à les satisfaire sont parvenus à une sorte de statu quo. L'approche consistant à modifier mon environnement extérieur commence à montrer ses limites. Depuis deux ou trois ans, mes résolutions portent sur des tandems action/émotion. Je veux faire ceci en ressentant cela. Autrefois, j'aurais qualifié ça d'introspection narcissique et de perte de temps. Maintenant, j'ai l'impression d'avoir été un débile. Comment ai-je pu mettre tant d'années à prendre en compte le fait fondamental que l'important, c'est ce qu'on ressent ? Sur l'aspect émotionnel, j'ai toujours salopé le boulot. J'étais distrait, je me contentais d'idées préconçues et de convictions obsolètes forgées avec un ancien Moi. Faire les choses qui me plaisent vraiment, sur le coup et après coup, et d'une manière qui me satisfait, voila une stratégie de vie qui porte ses fruits au quotidien, du moins en termes de bonheur. J'ai donc une petite liste de résolutions 2015 assez pragmatiques et anodines, des choses à faire tous les jours. Je me considère comme un étudiant en Bonheur. Chaque heure qui passe est un cours et je me réveille un peu moins ignorant chaque matin. Je m'efforce d'acquérir le savoir-faire le plus utile au monde.