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La rupture éducation - emploi
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Auteur:  Noony [ 22 Sep 2006, 14:07 ]
Sujet du message: 

Zaphod a écrit:
SwingKid a écrit:
Certes mais au final si on accepte qu'un certains nombre de personne parce que il n'y a que X places... ben qu'est ce qu'on va faire avec les jeunes qui seront sur le carreaux et qui eux n'auront absolument rien au final...

Oui mais après le bac, par exemple, il est toujours temps de se réorienter.
Tu n'as pas la filière que tu voulais... tu fais autre chose.

Mieux vaut-il virer les gens tout de suite ou attendre quelques années et constater les dégats ?

Moi ça m'avait fait halluciner dans ma classe de terminale, le nombre de gens qui allaient en sociologie ou en histoire de l'art... parmi eux, combien bossent vraiment dans ce domaine ?

Surtout que toutes ces études, ça coute, c'est triste à dire mais c'est un fait...
Est-on réellement prêt à dépenser autant d'argent pour que des étudiants se fassent plaisir quelques années avant de passer aux choses sérieuses ?
Est-ce vraiment à l'Etat de financer ça ?


Tout à fait d'accord. Le problème, c'est que c'est super de faire des études dans le domaine qui nous plait, c'est très "noble". Mais le fait est que peu de gens (j'ai été le premier) s'intéressent vraiment à la filière dans laquelle ils s'orientent, sur les véritables possibilités d'emploi à la sortie et même sur la teneur des métiers auxquels ces filières forment. Cette réforme avec orientation "obligatoire" à l'entrée de la fac, je trouve que c'est une excellente idée.

Auteur:  SwingKid [ 22 Sep 2006, 15:54 ]
Sujet du message: 

Zaphod a écrit:
SwingKid a écrit:
Certes mais au final si on accepte qu'un certains nombre de personne parce que il n'y a que X places... ben qu'est ce qu'on va faire avec les jeunes qui seront sur le carreaux et qui eux n'auront absolument rien au final...

Oui mais après le bac, par exemple, il est toujours temps de se réorienter.
Tu n'as pas la filière que tu voulais... tu fais autre chose.

Mieux vaut-il virer les gens tout de suite ou attendre quelques années et constater les dégats ?


Pourquoi pas? mais tu les orientes ou? le resultat sera le meme... meme si c'est vrai que la sociologie, psycho et autres sont tres bouché.... tu vas les mettre ou ceux que tu refuses? les re-orienté vers qqch ou c'est aussi bouché? parce que, a la fac, quelle que soit la filiere, c'est bouché... sciences aussi

Auteur:  Zaphod [ 22 Sep 2006, 22:37 ]
Sujet du message: 

Il y a plein de sections où il y a du boulot...
Tout n'est pas bouché.
Tout ce qui est plus appliqué marche mieux.

Faut admettre qu'en histoire de l'art par exemple, les débouchés sont quasi nuls.
Et combien des étudiants qui font cette section sont vraiment intéressés par les boulots possibles à la sortie ?
Et vu qu'il y a beaucoup plus de candidats que de débouchés, il faut aussi être prêt à se battre pour...

Evidemment, il faut laisser aux gens motivés la possibilité d'essayer, voire de se tromper et d'échouer, et de tenter autre chose.
Mais quand c'est voué à l'échec... ça ne sert à rien.

Des tas d'étudiants choisissent leur section pour s'amuser, pas pour les études, pas pour les débouchés.
Ca coute extrêmement cher.

Auteur:  Mon Colonel [ 24 Sep 2006, 20:17 ]
Sujet du message: 

tiens meme Michel Edouard Leclerc est d'accord avec nous ...
http://www.michel-edouard-leclerc.com/b ... les_de.php

Auteur:  SwingKid [ 25 Sep 2006, 09:39 ]
Sujet du message: 

Zaphod a écrit:
Il y a plein de sections où il y a du boulot...
Tout n'est pas bouché.
Tout ce qui est plus appliqué marche mieux.

Faut admettre qu'en histoire de l'art par exemple, les débouchés sont quasi nuls.
Et combien des étudiants qui font cette section sont vraiment intéressés par les boulots possibles à la sortie ?
Et vu qu'il y a beaucoup plus de candidats que de débouchés, il faut aussi être prêt à se battre pour...

Evidemment, il faut laisser aux gens motivés la possibilité d'essayer, voire de se tromper et d'échouer, et de tenter autre chose.
Mais quand c'est voué à l'échec... ça ne sert à rien.

Des tas d'étudiants choisissent leur section pour s'amuser, pas pour les études, pas pour les débouchés.
Ca coute extrêmement cher.


Le probleme, c'est pratiquement toutes les filières ou il y a un job sont accessible par des formation professionalisées style CAP-BEp, Bac Pro... mais celle ci sont considérées comme des voies de garages, des echecs... Il faudrait deja revaloriser tout ca pour que les jeunes qu'on oriente la bas se sentent bien alors que nombreux sont ceux qui se croient "Ratés" parce qu'il sont en CAp... j'ai bossé dans un lycée professionel et c'est hallucinant comme les jeunes ne se sentent pas bien et ce a cause du regard des aurtres

Auteur:  Alabama [ 25 Sep 2006, 10:07 ]
Sujet du message: 

SwingKid a écrit:
Le probleme, c'est pratiquement toutes les filières ou il y a un job sont accessible par des formation professionalisées style CAP-BEp, Bac Pro... mais celle ci sont considérées comme des voies de garages, des echecs... Il faudrait deja revaloriser tout ca pour que les jeunes qu'on oriente la bas se sentent bien alors que nombreux sont ceux qui se croient "Ratés" parce qu'il sont en CAp... j'ai bossé dans un lycée professionel et c'est hallucinant comme les jeunes ne se sentent pas bien et ce a cause du regard des aurtres


Clairement ! Alors que le bac pour tous à tout prix est une connerie. Si t'es pas dans les études (volonté, capacité etc) mais que t'es pas un feignant, tu peux avoir de l'or dans les mains si on t'apprend un métier. Or, très peu d'élèves s'orientent vers le professionnel s'ils n'y sont pas obligés au collège. On voit arriver en seconde des élèves d'un niveau dramatique (ou des élèves de seconde incapables de passer en 1ère) mais qui useront de tous les stratagèmes possibles pour éviter ta proposition de réorientation (appel, intervention des parents etc). Les mailles du "filet" sont beaucoup trop laches jusqu'à la terminale et ça n'est pas un service à rendre.

Cette année un très bon élève dans la mentalité mais avec de grosses difficultés scolaires a enfin réussi à retourner dans le professionnel pour apprendre la cuisine (avec apprentissage dans un grand restau de la côte d'azur). Mais pour ça il galère depuis la 3ème avec tout le monde qui lui dit d'aller jusqu'au bac (y compris la conseillère d'orientation). Heureusement que ce gamin a eu la force de caractère de rester bon esprit et motivé malgré des 5 de moyenne sans cesse (et malgré du travail !).

Le problème du professionnel est un peu le problème des sections STT/STG. Comme on veut y parquer les mauvais élèves ceux qui ne travaillent pas, font le bordel etc pour éviter de s'occuper du problème, ceux qui sont réellement destinés à ces sections hésitent parfois à y aller car elles ont mauvaise réputation.
Pour le revaloriser, il faudrait aussi rassurer les parents et les élèves en faisant quelques classes (oui ça coûterait cher) par département de remise à niveau pour les meilleurs de ces sections professionnelles qui voudraient continuer dans le général et le supérieur ensuite (genre BTS, IUT). Ainsi, même si tu choisis très tôt ton orientation en professionnel, tu saurais que si tu te donnes du mal et que tu bosses, tu peux continuer tout comme qqu'un qui serait allé en seconde classique. Ca fait moins choix définitif et irréversible à un âge où tu te cherches et où tu n'as pas toujours la maturité nécessaire au travail scolaire.

Ce qui m'effare aussi c'est le peu de cas acordé à l'orientation par les élèves. Je trouve ça terrible de devoir envisager de rendre obligatoire les sessions d'information sur les filières, les métiers etc car trop d'élèves les sèchent et ne savent pas quoi faire à la fin de l'année quand on passe sur ordi s'inscrire. C'est toujours le même problème, sous couvert de liberté (ne pas forcer l'élève, le laisser choisir etc) on laisse des jeunes pas toujours super conscients et matures déconner grave pendant leur année scolaire et s'orienter au plus près de chez eux, au plus simple, au plus comme le copain etc. A un moment donné il faut dire non au gars qui veut absolument aller en fac de sport mais qui n'a pas les résultats nécessaires et qui te dit "c'est pas grave" lorsque tu lui dis que c'est bouché, qu'il sort plus de diplômés que nécessaire depuis des années. Tous les ans j'en ai 4-5 par classe. Quel est le avenir ? 0. Ils n'ont pas les réusltats pour être les quelques excellents qui pourront peut être émerger de la promo (si tant est qu'ils soient diplômés et n'abandonnent pas en cours d'année comme c'est le cas). Ces gars là aurait sans doute plus de chance avec un diplôme court dans le tertiaire.

Auteur:  Sim [ 25 Sep 2006, 10:56 ]
Sujet du message: 

Alabama a écrit:
Clairement ! Alors que le bac pour tous à tout prix est une connerie. Si t'es pas dans les études (volonté, capacité etc) mais que t'es pas un feignant, tu peux avoir de l'or dans les mains si on t'apprend un métier. Or, très peu d'élèves s'orientent vers le professionnel s'ils n'y sont pas obligés au collège. On voit arriver en seconde des élèves d'un niveau dramatique (ou des élèves de seconde incapables de passer en 1ère) mais qui useront de tous les stratagèmes possibles pour éviter ta proposition de réorientation (appel, intervention des parents etc). Les mailles du "filet" sont beaucoup trop laches jusqu'à la terminale et ça n'est pas un service à rendre.

Cette année un très bon élève dans la mentalité mais avec de grosses difficultés scolaires a enfin réussi à retourner dans le professionnel pour apprendre la cuisine (avec apprentissage dans un grand restau de la côte d'azur). Mais pour ça il galère depuis la 3ème avec tout le monde qui lui dit d'aller jusqu'au bac (y compris la conseillère d'orientation). Heureusement que ce gamin a eu la force de caractère de rester bon esprit et motivé malgré des 5 de moyenne sans cesse (et malgré du travail !).

Le problème du professionnel est un peu le problème des sections STT/STG. Comme on veut y parquer les mauvais élèves ceux qui ne travaillent pas, font le bordel etc pour éviter de s'occuper du problème, ceux qui sont réellement destinés à ces sections hésitent parfois à y aller car elles ont mauvaise réputation.
Pour le revaloriser, il faudrait aussi rassurer les parents et les élèves en faisant quelques classes (oui ça coûterait cher) par département de remise à niveau pour les meilleurs de ces sections professionnelles qui voudraient continuer dans le général et le supérieur ensuite (genre BTS, IUT). Ainsi, même si tu choisis très tôt ton orientation en professionnel, tu saurais que si tu te donnes du mal et que tu bosses, tu peux continuer tout comme qqu'un qui serait allé en seconde classique. Ca fait moins choix définitif et irréversible à un âge où tu te cherches et où tu n'as pas toujours la maturité nécessaire au travail scolaire.

Ce qui m'effare aussi c'est le peu de cas acordé à l'orientation par les élèves. Je trouve ça terrible de devoir envisager de rendre obligatoire les sessions d'information sur les filières, les métiers etc car trop d'élèves les sèchent et ne savent pas quoi faire à la fin de l'année quand on passe sur ordi s'inscrire. C'est toujours le même problème, sous couvert de liberté (ne pas forcer l'élève, le laisser choisir etc) on laisse des jeunes pas toujours super conscients et matures déconner grave pendant leur année scolaire et s'orienter au plus près de chez eux, au plus simple, au plus comme le copain etc. A un moment donné il faut dire non au gars qui veut absolument aller en fac de sport mais qui n'a pas les résultats nécessaires et qui te dit "c'est pas grave" lorsque tu lui dis que c'est bouché, qu'il sort plus de diplômés que nécessaire depuis des années. Tous les ans j'en ai 4-5 par classe. Quel est le avenir ? 0. Ils n'ont pas les réusltats pour être les quelques excellents qui pourront peut être émerger de la promo (si tant est qu'ils soient diplômés et n'abandonnent pas en cours d'année comme c'est le cas). Ces gars là aurait sans doute plus de chance avec un diplôme court dans le tertiaire.

Je suis d'accord avec tout ça. Pour moi le problème vient pas mal des parents parce qu'il existe des passerelles filière pro => filière générale et ça peut marcher.

Mon frère a fait une seconde professionnelle alors qu'il avait des résultats moyens (juste suffisants pour faire une seconde normale) tout le monde a regardé mes parents bizarrement. Pourtant au final, il s'est bien émancipé en seconde et s'est mis à bosser parce qu'il touchait aux problèmes qu'on lui posait. Il a réussi à bifurquer sur un Bac S option Technologie Industrielle et cette année il vient de rentrer à l'Institut Français du Pétrole sans perdre une seule année.

Auteur:  Alabama [ 25 Sep 2006, 11:17 ]
Sujet du message: 

Sim a écrit:
Je suis d'accord avec tout ça. Pour moi le problème vient pas mal des parents parce qu'il existe des passerelles filière pro => filière générale et ça peut marcher.

Mon frère a fait une seconde professionnelle alors qu'il avait des résultats moyens (juste suffisants pour faire une seconde normale) tout le monde a regardé mes parents bizarrement. Pourtant au final, il s'est bien émancipé en seconde et s'est mis à bosser parce qu'il touchait aux problèmes qu'on lui posait. Il a réussi à bifurquer sur un Bac S option Technologie Industrielle et cette année il vient de rentrer à l'Institut Français du Pétrole sans perdre une seule année.


Rares sont les parents qui réagissent comme les tiens, beaucoup viennent se plaindre que leur enfant ne passe pas, promettre qu'il bossera etc. Les passerelles existent déjà et je suis pour les renforcer (certaines fois c'est dur de repiquer vers des études plus générales à cause de niveaux en matières générales plus faibles donc hop mise à jour).

Il a eu le temps de se décider et il n'a pas perdu d'années et ça c'est 100 fois mieux que si on l'avait obligé à aller en seconde générale où il aurait peut être déconné et où il aurait peut être été en situation d'échec en début d'année et où il aurait laché l'affaire.
Et même si le gamin doit perdre une année ou 2 dans ses changements de cap/d'orientation, ça n'est rien, ce sont des années formatrices et parfois diplomantes contrairement à des redoublements souvent stériles si tu ne changes pas de comportement ou si ton niveau est inadapté à ton parcours.

Auteur:  Mon Colonel [ 25 Sep 2006, 15:00 ]
Sujet du message: 

Sim a écrit:
Je suis d'accord avec tout ça. Pour moi le problème vient pas mal des parents parce qu'il existe des passerelles filière pro => filière générale et ça peut marcher.


Attention ça c'est le miroire au alouettes, ça concercnera un ou deux élèves par classe maximum et même après en BTS dans ma classe par exemple y en avaient quelques un qui venaient de filiere avec un Bac Pro en poche et il se retrouvent avec un programme de matiere generale qui est limite scientifique. (y en avait que deux dans ma classe et c'etait les 2 plus mauvais en math et physique, par contre - et c'est logique - ils étaient parmi les meilleurs dans les matières techniques).

Auteur:  Karlito [ 03 Oct 2006, 08:55 ]
Sujet du message: 

Des réformes à venir ?

Auteur:  Le Pingouin [ 03 Oct 2006, 11:13 ]
Sujet du message: 

Karlito a écrit:
Des réformes à venir ?


Du vent...C'est pas une meilleure orientation qu'il faut c'est une revalorisation des diplômes. Tant que ton diplôme ne vaut rien, ça sert à rien de s'accrocher. Le problème c'est qu'il y a des gens pour qui avoir des diplômes est un handicap. Y a qu'en France que c'est comme ça...

Auteur:  Karlito [ 03 Oct 2006, 11:32 ]
Sujet du message: 

Le Pingouin a écrit:
Karlito a écrit:
Des réformes à venir ?


Du vent...C'est pas une meilleure orientation qu'il faut c'est une revalorisation des diplômes. Tant que ton diplôme ne vaut rien, ça sert à rien de s'accrocher. Le problème c'est qu'il y a des gens pour qui avoir des diplômes est un handicap. Y a qu'en France que c'est comme ça...


c'est un peu l'histoire de l'oeuf et la poule ... pourquoi le diplome ne vaut rien ? peut etre parce que t'as des branlitos qui arrivent à l'avoir sans le mériter ...

Auteur:  Noony [ 03 Oct 2006, 11:48 ]
Sujet du message: 

Le Pingouin a écrit:
Karlito a écrit:
Des réformes à venir ?


Du vent...C'est pas une meilleure orientation qu'il faut c'est une revalorisation des diplômes.


Ca veut dire quoi "une revalorisation du diplome" ?

Citation:
Tant que ton diplôme ne vaut rien, ça sert à rien de s'accrocher. Le problème c'est qu'il y a des gens pour qui avoir des diplômes est un handicap. Y a qu'en France que c'est comme ça...


Pour qui avoir un diplome est un handicap?

Auteur:  Le Pingouin [ 03 Oct 2006, 12:07 ]
Sujet du message: 

Karlito a écrit:
c'est un peu l'histoire de l'oeuf et la poule ... pourquoi le diplome ne vaut rien ? peut etre parce que t'as des branlitos qui arrivent à l'avoir sans le mériter ...


Oui et non, il y a aussi une assomption que ça ne vaut rien, ce qui n'est pas vrai (tu n'as pas une maîtrise en glandant, ça se saurait...). Mais c'est clair que tant qu'on élèvera pas le niveau (dès la petite enfance en soutenant les gosses en difficulté dès le départ), on y arrivera pas...

Auteur:  Le Pingouin [ 03 Oct 2006, 12:10 ]
Sujet du message: 

Noony a écrit:
Pour qui avoir un diplome est un handicap?


Relatif: le mec qui passe 4 ans en fac et qui en ressort sans diplome est plus dans la merde que celui qui les a, mais c'est relatif. L'autre jour à la cité des métiers, on m'a dit qu'il fallait pas les étaler les diplôme, dire qu'on les a fait, mais light parce que ça refroidit les employeurs...Ce que je comprend d'ailleurs. Mais ça reste ridicule.

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