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La rupture éducation - emploi
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Auteur:  Le Pingouin [ 19 Sep 2006, 15:19 ]
Sujet du message:  La rupture éducation - emploi
Là, maintenant, je suis sur Sourcea, à regarder les annonces, et faut vraiment avoir fait commercial ou informatique en France, ya rien pour les autres.

BTS, école de commerce, tu es un champion. tu fais la fac, tu es un loser.

A quand une réforme de l'enseignement qui vire toutes ces études inutiles des programmes français? A quand une interdiction de faire des études de cinéma?

Soit on réforme la façon dont on considère les étudiants en France (tu as un diplome ça veut dire que tu n'es pas con, donc tu peux faire ça) soit on change le système éducatif, parce qu'on arrive quand même dans une impasse...

Aujourd'hui, j'ai réussi toutes mes études secondaires, avec mention très bien, félicitation et tout le toutim et je regarde les annonces. A Bac+5 il faut avoir une expérience, à Bac +2, il faut avoir une formation commerciale...............> :evil:

Pour bosser chez MK2, faut faire une école de commerce et avoir "un gout prononcé pour le cinéma"...

Je pense à ces amphis pleins de gens à Paris 3 en cinéma, ils font quoi tous ces gens? Ca donne quoi de proposer ces études là, d'accepter plein de monde si ça donne rien. On va me dire "oui, faut se démerder, gnagna, t'es plus un gosse", mais je fais ce qu'il faut, je me démerde et mes études sont un handicap, et ça ça me tue.
Auteur:  Karloff [ 19 Sep 2006, 15:23 ]
Sujet du message: 
Enfin, tu étais un minimum au courant non ?
Auteur:  Le Pingouin [ 19 Sep 2006, 15:30 ]
Sujet du message: 
Karloff a écrit:
Enfin, tu étais un minimum au courant non ?


D'un sens oui, mais je pensais que le diplome ouvrait des portes, et en fait, les seules portes que ça ouvre, c'est les concours catégorie A.

Je cite mon cas, mais en fait, je parle d'un principe général. Au moment du CPE on en a parlé pour la première fois des diplômes moisis, du fait qu'on encourage les jeunes à suivre des voix qui ne mènent à rien.

Ce que je veux dire, c'est qu'aujourd'hui le marché de l'emploi ne correspond en rien avec ce que propose l'université française, ou alors le DESS, et encore, c'est très limité.

Ca ne te semble pas important comme problème?
Auteur:  Ozymandias [ 19 Sep 2006, 15:33 ]
Sujet du message: 
Le Pingouin a écrit:
Ca ne te semble pas important comme problème?


C'est très important, mais ton message ressemble plus à un constat. Personnellement, je ne vois pas de solution, à part une revalorisation des filières et des diplômes. Mais cela reste vague, et je n'y connais rien.
Auteur:  Tiny Tears [ 19 Sep 2006, 15:37 ]
Sujet du message:  Re: La rupture éducation - emploi
Le Pingouin a écrit:
Je pense à ces amphis pleins de gens à Paris 3 en cinéma, ils font quoi tous ces gens? Ca donne quoi de proposer ces études là, d'accepter plein de monde si ça donne rien.

"vous ne trouverez jamais de travail en faisant des études de cinéma!" ça doit être le premier truc que les profs m'ont dit quand je suis arrivé à censier...
juste avant "sortez monsieur!"
Auteur:  Noony [ 19 Sep 2006, 15:37 ]
Sujet du message: 
No offense mais c'est quand même un comble d'en arriver là. Je suis d'accord pour dire qu'il y a un problème au niveau de l'orientation en France, mais là, toi, tu entres en Fac de cinéma: c'est pour faire quoi?

Quand tu choisis une voie, en général tu te renseignes sur les débouchées de cette voie, et sur tes chances réelles d'obtenir l'emploi que tu désires. Quand les gens entrent en psycho, ils savent que la majorité des gens avec qui ils sont ne seront jamais employés dans le domaine de la psychologie. Le problème de la faculté, c'est que tu apprends beaucoup de choses dont le monde de l'entreprise n'a absolument rien à secouer. Il te reste quelques possibilités dans la fonction publique mais c'est tout de même restreint face à la masse de diplomés de Fac.

Je ne sais pas quel genre de boulot tu recherches mais mets toi à la place d'un employeur: tu as un DEA de cinéma avec un mémoire sur Fincher et un autre sur l'espionnage. Ca sert si tu veux aller dans l'enseignement, mais pour bosser, ça sert à qui et à quoi? Je le vois aujourd'hui même: je dois recruter une petite équipe pour bosser avec moi au CNC et j'épluche les CV en même temps que je tape ce message: y'a des trucs plus que farfelus qui m'arrivent ici. Et des gens qui finalement ne savent "rien" faire. Ils savent beaucoup de choses, sont capables de discuter des heures sur les qualités d'un film, d'un acteur, d'une musique mais qui sont incapables de te pondre un rapport, qui paniquent dès que tu les mets devant un tableau Excel. Il existe des métiers pour les gens avec un profil "littéraire" ou "artistique" mais ces places sont ultra chères et très rares (il y a un certain nombre d'apprentis réalisateurs sur ce forum qui peuvent témoigner de la galère que ça peut être).

Aujourd'hui, et c'est triste à dire, avec un DEA de cinéma, tu n'as rien pour trouver du boulot.
Auteur:  Tiny Tears [ 19 Sep 2006, 15:41 ]
Sujet du message: 
Noony a écrit:
je dois recruter une petite équipe pour bosser avec moi au CNC et j'épluche les CV en même temps que je tape ce message

ah ouais? c'est pour faire quoi comme boulot?
Auteur:  Noony [ 19 Sep 2006, 15:43 ]
Sujet du message: 
Le Pingouin a écrit:
Ce que je veux dire, c'est qu'aujourd'hui le marché de l'emploi ne correspond en rien avec ce que propose l'université française, ou alors le DESS, et encore, c'est très limité.

Ca ne te semble pas important comme problème?


C'est fondamental, absolument. Il y a des cohortes de gens qui sont allés en faculté ingurgiter un certain nombre de choses très théoriques, qui les passionaient, qui peuvent servir pour la recherche et l'enseignement mais qui ne servent que très peu dans le monde de l'entreprise. Et pendant que les gars en prépa/Ecole d'ingénieur/Commerce et ceux qui vont en DUT/BTS sont au plus près des attentes du marché du travail, les étudiants en fac s'éloignent. Le problème vient, à mon humble avis, de l'orientation. Combien d'entretiens avec un conseiller d'orientation au collège? Aucun. Au lycée? On en a un. Peut être deux. Et encore, faut les demander. Là est l'immense faiblesse. Et comme en France on a une belle tradition universitaire, on va beaucoup en fac. Hélas, ça ne correspond en rien aux attentes du marché.
Auteur:  Le Pingouin [ 19 Sep 2006, 15:43 ]
Sujet du message: 
Ozymandias a écrit:
Le Pingouin a écrit:
Ca ne te semble pas important comme problème?


C'est très important, mais ton message ressemble plus à un constat. Personnellement, je ne vois pas de solution, à part une revalorisation des filières et des diplômes. Mais cela reste vague, et je n'y connais rien.


Déjà revoir tout le système de l'orientation en France. Le service d'Orientation de Paris 1 est ridicule, tu as des bonnes femmes qui parle cuisine pendant que trois péquins cherchent d'eux-même les infos.

Et quand tu vas voir une "conseillère d'orientation", elle sait même pas ce qu'elle dit, elle te rebalance sur des concours que tu peux pas passer, et tu lui expliques, et à la fin elle te lâche que tes études c'est pour t'amuser et voilà...Et au final, en y regardant, c'est vrai, tu fais ça pour t'amuser, ce ne sont pas des études, et ça ne devrait pas en être.

C'est ça que je dis, le régime fait passer pour diplôme des certificats qui ne valent rien sur le marché de l'emploi et c'est grave, parce que ça crée un déséquilibre entre ce que tu penses pouvoir faire et ce que tu peux. Il faut arrêter ces formations là une bonne fois pour toute ou alors revoir la valorisation des diplôme sur le mérite qu'ils attribuent (parce que tout le monde ne peut pas avoir une maîtrise de lettre ou de langue). Et je ne pense pas à moi en disant ça parce que j'en suis sorti, mais à tout ceux qui y entrent et qui pensent qu'on peut bosser dans le cinéma en allant à la fac.

Et ça concerne le cinéma, les études de langue, de lettre, d'art...Combien d'étudiant vont dans l'impasse avec ce système? J'attend le candidat à la présidentielle qui va en parler, de ça...
Auteur:  Le Pingouin [ 19 Sep 2006, 15:45 ]
Sujet du message: 
Noony a écrit:
Je le vois aujourd'hui même: je dois recruter une petite équipe pour bosser avec moi au CNC et j'épluche les CV en même temps que je tape ce message: y'a des trucs plus que farfelus qui m'arrivent ici.


Vas-y c'est quoi le profil?
Auteur:  Karlito [ 19 Sep 2006, 15:46 ]
Sujet du message: 
Le Pingouin a écrit:
Ce que je veux dire, c'est qu'aujourd'hui le marché de l'emploi ne correspond en rien avec ce que propose l'université française,...


Tu approches de la vérité vraie ...
Auteur:  Le Pingouin [ 19 Sep 2006, 15:47 ]
Sujet du message: 
Noony a écrit:
Aujourd'hui, et c'est triste à dire, avec un DEA de cinéma, tu n'as rien pour trouver du boulot.


C'est clair. A part un concours d'Etat.

Et encore, heureusement, moi je sais faire des trucs à côté, j'ai une formation, des stages...Mais ça sert à rien vu que ça marche au piston. Tu rentres en connaissant un mec et lui connaît ce mec là.
Auteur:  Noony [ 19 Sep 2006, 15:48 ]
Sujet du message: 
Le Pingouin a écrit:
Noony a écrit:
Je le vois aujourd'hui même: je dois recruter une petite équipe pour bosser avec moi au CNC et j'épluche les CV en même temps que je tape ce message: y'a des trucs plus que farfelus qui m'arrivent ici.


Vas-y c'est quoi le profil?


De ce que je recherche ou des candidatures?

Moi je cherche des BTS/DUT informatique ou gestion d'entreprise.

Ce que j'ai dans ma banque de CV, c'est des M2 de Cinéma, des intermittents du spectacle en galère (faut voir les lettres de motiv, c'est effrayant), des profs, des licences de gestion... C'est le florilège!
Auteur:  Le Pingouin [ 19 Sep 2006, 15:49 ]
Sujet du message: 
Karlito a écrit:
Tu approches de la vérité vraie ...


Mais je fais pas que l'approcher, je la cotoie, et je peux te dire que c'est moche.

"La vérité qui dérange 2", vais faire des conférences sur le sujet.
Auteur:  Tiny Tears [ 19 Sep 2006, 15:49 ]
Sujet du message: 
Noony a écrit:
Moi je cherche des BTS/DUT informatique ou gestion d'entreprise.

Ce que j'ai dans ma banque de CV, c'est des M2 de Cinéma, des intermittents du spectacle en galère (faut voir les lettres de motiv, c'est effrayant), des profs, des licences de gestion... C'est le florilège!

mais, ça a à voir avec le cinéma ça??
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