Ici, pas de Croisette ou d'avenue d'Antibes. C'est l'avenue Vercingetorix et le boulevard Gergovie.
Ici, pas de Lynch ou de Tarantino. La plus grande star que tu verras, c'est Jean Marc Vallée.
Ici, pas de 25° la nuit. Dès 17h, c'est -7°.
C'est le festival de Clermont, deuxième festival en France après le grand frère Cannes, et c'est le plus grand festival de court métrage au monde.
Comme d'hab, ambiance très bonne enfant avec public auvergnat particulièrement nombreux et programmation ecclectique. On va du brokeback mountain amateur Thaïlandais à la grosse prod française qui se prend pas pour rien (Marina de Van, si tu nous lis...), du dessin animé estonien à la parodie de film fantastique québécois (Très Cow Boy dans le style...
)
Finalement, c'est surtout un énorme bol d'air frais de voir toute cette vitalité de par le monde, des mecs qui tournent leurs films avec rien d'autre que leur créativité et leur DV pourrie. Comme d'habitude, la sélection française est d'une tristesse dramatique (quand le film est irréprochable techniquement, c'est le fond du film qui donne envie de sauter du premier balcon...), et je blame le CNC qui file ses euros à n'importe quel scenario auteurisant qui passe (faut voir le film qui dure 10 minutes, dont 8 de coït, et les deux dernières avec une nana qui écoute la radio...
). A coté, les sélections internationales font vraiment plaisir avec de vraies pépites venues de Scandinavie, de Grande Bretagne ou d'Amérique du Sud. Il y a ailleurs une vraie vraie intégration de ce que peut être le format court. Mais bon, c'est probablement parcequ'on a gardé que les meilleurs.
2 jours qui mettent vraiment dans le bain, loin de la quête de l'efficacité et la morosité que peut apporter le format long.
