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César 2015
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Auteur:  Zad [ 20 Oct 2014, 13:09 ]
Sujet du message:  Re: César 2015

Arte+7 je suppose.

Auteur:  Mathilde [ 20 Oct 2014, 18:44 ]
Sujet du message:  Re: César 2015

Z a écrit:
Qui-Gon Jinn a écrit:
LA FEMME DE RIO
Réalisation: Emma LUCHINI & Nicolas REY
Production: Nolita Cinema
Je trouve ça long, parisien et poseur.


Nicolas Rey me fout le cafard. Céline Sallette me fout le cafard. Leurs vannes, parfois bien écrites, me foutent le cafard. Leur vision du monde - "je suis intelligent, drôle pince sans rire, cultivé, et tellement minable et dépressif à la fois", so intello bobo parisien cliché de merde - me fout le cafard. MAIS le film est plutôt réussi malgré tout, joliment écrit, avec quelques idées, très bien joué, bien réalisé. Je n'arrive pas à détester.

3/6


tu sais où je peux le voir en entier ? sur viméo il y n'a qu'un extrait

Auteur:  Z [ 21 Oct 2014, 19:47 ]
Sujet du message:  Re: César 2015

Mathilde a écrit:
tu sais où je peux le voir en entier ? sur viméo il y n'a qu'un extrait


A priori, il n'est dispo pour le moment que sur les sites pros.

Auteur:  Zad [ 02 Nov 2014, 11:38 ]
Sujet du message:  Re: César 2015

Citation:


pffffouh, la pesanteur pesante qui pèse...
c'est quand même très édifiant ce fantasme permanent de la province que le cinéma parisien se fabrique...

Auteur:  Qui-Gon Jinn [ 02 Nov 2014, 12:23 ]
Sujet du message:  Re: César 2015

Zad a écrit:
c'est quand même très édifiant ce fantasme permanent de la province que le cinéma parisien se fabrique...

Entièrement d'accord. C'est comme le rapport à la musique électro dont on parlait: une volonté de surcompenser l'élitisme urbano-parisien par cette fascination par la banlieue, les zones périurbaines désertes, et aussi la nature. Tout ce que les poseurs appellent des "territoires de cinéma" :lol:

Auteur:  Zad [ 02 Nov 2014, 13:24 ]
Sujet du message:  Re: César 2015

Oui, tout ça et aussi le décrochage mal fichu/mal assumé vers le genre, ni fait ni à faire...

À vrai dire, de toute cette vague de films issus de cette veine-là, je n'ai en tête qu'une seule réussite, Une nouvelle ère glaciaire, gros échec en salles mais vraie réussite dans ce domaine-ci, avec les limites inhérentes à ce "territoire de cinéma" :lol: , mais qui exploitait tout ce qui m'y semblait possible jusqu'au bout.

Il y avait tous les passages obligés, y compris la scène de danse électro au ralenti et le basculement dans le genre, mais de manière miraculeusement accomplie. Depuis ce film, que presque personne n'a vu d'ailleurs, je ne vois pas bien ce qu'on pourrait ajouter dans cette direction. Il faudrait partir ailleurs.

Auteur:  Zad [ 02 Nov 2014, 14:24 ]
Sujet du message:  Re: César 2015

Ca ne change rien à cette impression de fantasme romantique noir à six sous. C'est pour moi la même chose que Dumont sur P'tit Quinquin : il aura beau dire qu'il vient de là, ça change rien au film.

Auteur:  Zad [ 02 Nov 2014, 14:44 ]
Sujet du message:  Re: César 2015

Si tu veux, moi j'en suis pas si sûr.

Auteur:  Art Core [ 03 Nov 2014, 09:47 ]
Sujet du message:  Re: César 2015

Zad a écrit:


Beaucoup aimé pour ma part.
Le film est superbe, l'ambiance assez dingue. On se situe à la croisée des chemins entre Larry Clark, Gus Van Sant et Bruno Dumont. Il y a vraiment un truc singulier et assez puissant voire parfois même opératique dans la mise en scène de cette jeunesse desespérée érigée en espèce de fantasme homo-érotique au romantisme de pacotille.
Après cette pesanteur est pas loin d'être de la pose. Mais à la limite je préfère un film poseur qui tente des trucs qu'un éternel exercice naturaliste sans intérêt. Un des meilleurs court-métrages vu depuis longtemps.

L'espèce de romantisme violent du film m'a rappelé cette chanson et ce clip que j'aime beaucoup :

Auteur:  Tom [ 03 Nov 2014, 10:13 ]
Sujet du message:  Re: César 2015

Tiens, tu m'intrigues (les cahiers en avaient déjà fait tout un foin, cela dit...)
Faudrait peut-être déplacer tout ça dans le topic des courts, d'ailleurs.

Auteur:  Harry White [ 05 Nov 2014, 10:24 ]
Sujet du message:  Re: César 2015

Zad a écrit:
http://www.arte.tv/guide/fr/052770-000/tant-qu-il-nous-reste-des-fusils-a-pompe
Art Core a écrit:
On se situe à la croisée des chemins entre Larry Clark, Gus Van Sant et Bruno Dumont.
Alors, ça me donne envie ça, donc je regarde et puis... :evil:
Pas du tout d'accord dans le fond.

(ok, je vois les parallèles, les références - mais qu'est-ce que c'est lointain par rapport à ce qui se construit chez ces cinéastes-là!)... ok, une jeunesse en mal de repères,... ok, filmé à la manière de... en référence à... par admiration pour... mais
POURQUOI Van Sant ou Dumont construisent leur film comme ils le font ? Cette question du "pourquoi filmer" qui est au centre de leur travail et de leur démarche- est ici à mon sens totalement absent de l'objet film...
Le principal n'est pas là et donc le rapprochement entre ce court et ces cinéastes est problématique.

Ce court fait allusion à l'objet du cinéma de Dumont et Van Sant, le film se pose comme "fan" de certains rapports formels de ces cinéastes à l'objet qu'ils filment (et j'imagine que les réalisateurs sont touchés par les films auxquels ils font lourdement référence). Mais le court en question est finalement à mille lieues de tout ce que le cinéma de Van Sant ou Dumont réfléchit, articule, questionne - je trouve.
Mais les références sont tellement criantes que ça en devient intéressant.
On voit à quel point un film est un regard structuré... ou pas.
A quel point, un film révèle quelque chose... ou pas.
Pense ce qu'il filme... ou pas.

Dans le court... c'est plutôt... pas. :(

Ce qui est interpellant c'est que le cinéma de Dumont et de Van Sant (donc le cinéma avec lequel ce film essaye de dialoguer) se pose, à mon sens, exactement CONTRE ce court. Il se pose contre cette façon de faire du collage d'images pré-existantes. Il propose de faire apparaître de nouvelles images, de déplacer le regard, de l'ébranler. Ils font un cinéma qui se pose contre la représentation arrêtée, contre la lecture unilatérale d'une image. Le cinéma de Dumont ou de Van Sant interroge la représentation des objets/sujets qu'ils filment. Ils doutent.
Ici, je ne vois pas l'interrogation, mais beaucoup de certitudes...
Pour moi, Dumont et Van Sant sont des cinéastes subversifs (tous les deux des radicaux même si de façon très différentes).
Au final, pour moi, le coeur de leur cinéma et leur démarche propose exactement de ne pas faire "Tant que nous aurons des fusils à pompe". Ils proposent de ne pas se conformer...

Auteur:  Arnotte [ 05 Nov 2014, 11:41 ]
Sujet du message:  Re: César 2015

Léo a écrit:
C'est Laurent Lafitte qui animera la cérémonie des César. Il était déjà pressenti l'année dernière.

Le seul sketch rigolo l'an dernier, c'était Lafitte...

Bonne nouvelle donc. Enfin, j'espère.

Auteur:  Nada [ 05 Nov 2014, 14:08 ]
Sujet du message:  Re: César 2015

C'étais pas Dany Boon qui était prévu ?

Auteur:  Art Core [ 05 Nov 2014, 15:23 ]
Sujet du message:  Re: César 2015

Harry White a écrit:
(ok, je vois les parallèles, les références - mais qu'est-ce que c'est lointain par rapport à ce qui se construit chez ces cinéastes-là!)... ok, une jeunesse en mal de repères,... ok, filmé à la manière de... en référence à... par admiration pour... mais
POURQUOI Van Sant ou Dumont construisent leur film comme ils le font ? Cette question du "pourquoi filmer" qui est au centre de leur travail et de leur démarche- est ici à mon sens totalement absent de l'objet film...
Le principal n'est pas là et donc le rapprochement entre ce court et ces cinéastes est problématique.

Ce court fait allusion à l'objet du cinéma de Dumont et Van Sant, le film se pose comme "fan" de certains rapports formels de ces cinéastes à l'objet qu'ils filment (et j'imagine que les réalisateurs sont touchés par les films auxquels ils font lourdement référence). Mais le court en question est finalement à mille lieues de tout ce que le cinéma de Van Sant ou Dumont réfléchit, articule, questionne - je trouve.
Mais les références sont tellement criantes que ça en devient intéressant.
On voit à quel point un film est un regard structuré... ou pas.
A quel point, un film révèle quelque chose... ou pas.
Pense ce qu'il filme... ou pas.

Dans le court... c'est plutôt... pas. :(

Ce qui est interpellant c'est que le cinéma de Dumont et de Van Sant (donc le cinéma avec lequel ce film essaye de dialoguer) se pose, à mon sens, exactement CONTRE ce court. Il se pose contre cette façon de faire du collage d'images pré-existantes. Il propose de faire apparaître de nouvelles images, de déplacer le regard, de l'ébranler. Ils font un cinéma qui se pose contre la représentation arrêtée, contre la lecture unilatérale d'une image. Le cinéma de Dumont ou de Van Sant interroge la représentation des objets/sujets qu'ils filment. Ils doutent.
Ici, je ne vois pas l'interrogation, mais beaucoup de certitudes...
Pour moi, Dumont et Van Sant sont des cinéastes subversifs (tous les deux des radicaux même si de façon très différentes).
Au final, pour moi, le coeur de leur cinéma et leur démarche propose exactement de ne pas faire "Tant que nous aurons des fusils à pompe". Ils proposent de ne pas se conformer...


Oui je suis d'accord quelque part, ce film là c'est surtout un bel assemblage brut de référence sans forcément qu'il y ait grand chose derrière d'autre que ce romantisme homo érotique teen de fin du monde. Mais malgré tout j'ai le sentiment que dans ce collage d'influences, le film parvient quelque part, parvient à une certaine singularité qui est sienne.

Auteur:  Karloff [ 05 Nov 2014, 19:46 ]
Sujet du message:  Re: César 2015

Nada a écrit:
C'étais pas Dany Boon qui était prévu ?


Il est président

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