Opération Correa : Peut-être le Carles le plus fainéant et binaire que j'aie pu voir. Très dommage, surtout que cette année j'ai aussi découvert son plus beau film depuis un bail, Gruissan à la voile et à la rame, 2012, jamais sorti, bon gros piratage d'une commande de France 3 (invraisemblable : il y avait donc en 2012 un directeur des programmes en région suicidaire ?), hilarant, bête et méchant. (Bel hommage, dans Gruissan, à feu Roger Iklhef, décédé avant la finition du film, monteur entre autres de Depardon, qui fait une apparition consternée, à pisser de rire)
La fête est finie : je ne savais même plus ce que c'était avant d'aller voir sur allocine. Un film militant sur la gestion culturelle de la ville de Marseille. Instructif mais informe.
Je me demande vraiment comment on fait pour obtenir l'agrément pour sortir un film pareil, ça me fascine pas mal. J'aimerais bien connaître l'astuce.Le rappel des oiseaux : documentaire sur lequel je misais lourd, mais qui m'a puissamment gonflé. La presse a sautillé partout, il me semble, à sa sortie. Bon je suis resté seul sur le coup malgré tout.
Phantom Boy : film d'animation qui fait partie, à ma grande surprise, des films reprogrammés par Télérama en ce début d'année 2016. Plein de bonnes idées de design et d'univers, comme souvent, mais il faudrait encore écrire, animer et surtout incarner, sonoriser. Apparemment, on croit toujours en France qu'un film d'animation se résume à son univers général et son pitch, que le reste n'a besoin d'aucun effort, que ça viendra bien tout seul. C'est pas le cas.
Sud Eau Nord Déplacer : mon deuil de l'année, ma plus grosse attente, qui fait pschitt. Tellement ambitieux, si plein de potentiel, mais film refermé sur lui-même, autiste, rien qui se décide à prendre... Je croyais que tu l'avais vu, Léo ?
Orlando Ferito : bon ben Dieutre, c'est définitivement pas pour moi. Espèce de machin à la gloire de Didi-Huberman, complètement contre-productif.
Oscar 2015 de l'affiche vomie :
Je suis Annemarie Schwarzenbach : je l'avais lu et défendu en commission, parce que ça me semblait certes casse-gueule mais ambitieux. Le reste de la commission m'avait pas suivi, à raison donc.
Le Grand Musée : un plan extraordinaire vers le début du film, présent dans la bande-annonce, où un mec attaque à la pioche le beau parquet d'une salle de musée luxueuse, comme s'il creusait dans un terrain vague. Le reste est extrêmement convenu et platounet, ça la fout mal un an après la National Gallery de Wiseman.
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