C'est un réalisateur qui, à l'image de Polanski, a une vie assez passionnante : déportation et mort des parents sous l'occupation nazie, Printemps de Prague, exil, séjour à l'hôtel Chelsea, succès et oscars... Je suis assez surpris de ne pas l'avoir encore vu réaliser son "Paniste", un film ouvertement autobiographique. J'aurais aimé qu'il adapte du Kundera à la place de Kaufman (même si j'aime bien L'Insoutenable légèreté de l'être). Ou bien qu'il s'attaque au massacre de Lidice. Même si ce genre de sujet fait un peu trop passage obligé pour un grand cinéaste.
1965 : Les Amours d'une blonde (cs:Lásky jedné plavovlásky) Vague souvenir d’un très joli film découvert il y a fort longtemps sur Arte, bénéficiant d’un beau noir et blanc. J’aimerais le revoir.
1967 : Au feu, les pompiers ! (cs:Hoří, má panenko) Ca fait longtemps que je me dis que je dois le voir, alors que j’ai le DVD depuis des années. Je m’y mets prochainement.
1971 : Taking Off Je me cite : J'avais oublié à quel point Milos Forman était un cinéaste génial. Pourtant, j'avais adoré Les Amours d'une blonde, Amadeus, Vol au dessus d'un nid de coucou, Ragtime (et aimé à un degré moindre Valmont, Larry Flint, Man on the Moon). Premier film américain du réalisateur fraichement exilé de Tchécoslovaquie (pour être plus précis, il avait été autorisé à travailler à NY par le gouvernement communiste dès le milieu des années 60, mais n'a pu mener à bien ce projet qu'en 1971), Taking off est un portrait incroyable d'une société bouillonante, incompréhensible pour certains, par laquelle sont déjà passés les émeutes américaines, Mai 68 (le co-scénariste est français), le Printemps de Prague et la normalisation qui l'a suivi, etc. Mais au delà de la peinture de la middle class américaine (peut être un peu court), il y a surtout la mise en scène et le montage d'un "jeune" réalisateur qui s'éclate avec son médium, ose un tas de trucs (les scènes d'audition sont magnifiques). C'est très souvent drôle et surtout assez pertinent. Un bon 5/6.
1975 : Vol au-dessus d'un nid de coucou (en:One Flew Over the Cuckoo's Nest) Très grosse envie de redécouvrir ce film que j’avais adoré dans ma « jeunesse » (forcément, le côté révolte ne peut que plaire à 15 ans). J’ai un peu peur du film à sujet un peu plat, calibré pour les Oscars. En même temps, je conserve des souvenirs fabuleux de quelques scènes, notamment la dernière.
1979 : Hair Je suis passé totalement à côté à l’époque. J’ai assez peu envie de le revoir. J’aime bien la BO, donc peut-être qu’une revision pourrait m’amener à l’apprécier à sa juste valeur. En même temps, je n’ai pas l’impression que le film soit si aimé que ça.
1981 : Ragtime Je me cite à nouveau : J'avais lu quelques critiques négatives sur ce film, notamment par ceux qui avaient vu et aimé Ragtime, le précédent Forman. Et il est vrai que la première heure de Ragtime déchire Amadeus en terme de rythme et d'inventivité. Pendant cette première heure (la suite étant décevante), j'avais l'impression d'être devant du très grand Scorsese. Cependant, sur la durée, Amadeus est bien meilleur, plus homogène, ne s'écroule pas dans sa deuxième partie.
1984 : Amadeus Redécouverte récente… Une claque à nouveau. Z disait ici que le film n’était pas un déroulé de grammaire cinématographique comme peut l’être un Casino chez Scorsese. C’est vrai que le film ne surprend pas vraiment de ce côté-là. Pourtant, je reste fasciné par l’utilisation du son et de la musique, notamment dans les scènes autour du Requiem. C’est magnifique à quel point on parvient à percevoir, et comprendre le génie rien qu’à travers les yeux de Salieri. J’ai déjà envie de le revoir. Que vaut le BR ? La version cinéma est-elle disponible ?
1989 : Valmont J’aime beaucoup, limite plus que la version de Frears, dont je ne suis de toute façon pas très fan. J’aime la douceur et l’humour du film, qui me rappelle parfois le Casanova de Comencini. Il faudrait que je le revois.
1996 : Larry Flynt Un gros 5/6, mais j’étais un peu déçu, lors de la vision en salles, que le film ne soit jamais plus que ça. Le sujet, le metteur en scène, sont absence depuis sept ans, me laissaient espérer quelque chose d’absolument énorme.
1999 : Man on the Moon Comme pour le précédent, j’aime beaucoup mais sans jamais retrouver le génie d’Amadeus. Pourtant j’ai grave envie de le revoir. Là aussi, l’édition (BR ou DVD) vaut-elle le coup ?
_________________ Que lire cet hiver ? Bien sûr, nous eûmes des orages, 168 pages, 14.00€ (Commander) La Vie brève de Jan Palach, 192 pages, 16.50€ (Commander)
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