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Destop #3 : les 40's
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Auteur:  Gerry [ 18 Mai 2007, 21:37 ]
Sujet du message:  Destop #3 : les 40's

Je profite du succès fulgurant des deux premières sessions pour continuer.


1. Vaudou
Immense film, tout petit en apparence, mais d'une poésie rare, 1h20 magiques qui s'éternisent après la projection. Les deux traversées (en bateau au début, et du champ au milieu) sont parmi ce que le cinéma peut offrir de meilleur.

2. Le Rebelle

Coup de coeur, ça me parle à fond, ce portrait radical d'un artiste individualiste anti-conformiste anarchiste est unique et génial. Vidor signe un film bourré de haine, de rage, mais aussi d'espoir, de volonté. Loin d'être un film facho ou "américain", c'est avant tout un hymne à la liberté et à la volonté, un mélange très théorique entre Zarathoustra et Walden, qui donne des scènes souvent très casses-gueules mais très drôles... le méchant est hilarant.

3. Le Corbeau

Un des plus grands films français par un réalisateur que je trouve incroyablement sous-estimé. Avec une leçon de lumière dedans.

4. Les Raisins de la colère

C'est grand, dans le fond comme dans la forme. Rien à jeter. Merveille d'adaptation. Merveille de tout.

5. Lettre d’une inconnue

Je préfère sans doute Le Plaisir, mais c'est un des plus beaux mélodrames jamais faits : fin, subtil, aérien, mais aussi pessimiste et désespéré.

6. Nous avons gagné ce soir

Le mélange de film de boxe et de film noir est du meilleur goût, porté par un Robert Ryan charismatique à souhait et un Wise plus qu'inspiré.

7. Le Criminel

Sans doute un de mes Welles préférés. C'est bourré d'incohérences, le scénario est pas toujours très fin, mais c'est un film bouillonnant, bourré d'envies, d'idées, de prises de risque, et ça, j'aime.

8. Berlin Express

Enorme surprise (et plaisir) en découvrant ce film, divertissement haut de gamme avec un sous-texte politique jubilatoire. Y a de l'efficacité Hitchcockienne dedans, de l'aspect docu à la Rossellini, mais c'est jamais prétentieux ou péteux, tout coule de source. Tourneur, c'est la grande classe.

9. Citizen Kane

Bon, tout le monde connaît...

10. La Terre tremble

Un Visconti à part, qui allie la grandiloquence de ses futures grandes fresques à un sujet "néoréaliste" et à un traitement poético-documentaire. L'ensemble est fascinant, teinté d'une douleur sourde.

11. L’Ombre d’un doute

Un des films préférés de son auteur. Il avait pas tort.

12. The Shop around the corner

Mon Lubitsch préféré (en même temps, j'en ai vu 3).

13. Le Troisième homme

C'est vachement inégal, mais rien que pour les deux scènes avec Orson et le dernier plan, il mérite sa place.

14. La Légende du grand judo

Incroyable de maîtrise pour un deuxième film. Kurosawa propose un divertissement philosophique, une réflexion sur son pays en guerre par le biais d'un récit initiatique. Mise en scène au cordeau, qui s'envole pour le "combat final" : plan large sur un champ désert, le vent souffle, les nuages glissent, leur ombre disparaît, l'homme apparaît. Wahou.

15. Allemagne année zéro

Je déteste Rossellini, sauf celui-ci. (oui, c'est tout)

Auteur:  Arnotte [ 19 Mai 2007, 00:15 ]
Sujet du message: 

Bon, sans compter Dumbo, Bambi et Pinocchio, on a :

1. Brief Encounter (David Lean)
Film qui m'a bouleversé comme rarement. Pur chef-d'oeuvre.

2. It’s a Wonderful Life (Capra)
Pareil.

3. Citizen Kane
Fascinant de bout en bout, Kane défie le temps.

4. Casablanca (Curtiz)
Mythique.

5. Laura (Otto Preminger)
Scénario génial, mise en scène ad hoc. Ca tue.

6. Fantasia (Grant J./Huemer D.)
Film de mon enfance. Magique.

7. Mildred Pierce (Curtiz)
Joan Crawford au sommet dans ce très beau drame urbain.

8. To Have and Have Not (H. Hawks)
Bogey et Bacall...

9. Monsieur Verdoux (Chaplin)
Une excellent Chaplin.

10. The Third Man (Carol Reed)
Effectivement inégal, mais plein de grands moments.

Auteur:  Tetsuo [ 19 Mai 2007, 00:36 ]
Sujet du message:  Re: Destop #3 : les 40's

Gerry a écrit:
15. Allemagne année zéro

Je déteste Rossellini, sauf celui-ci. (oui, c'est tout)


Même pas Stromboli ?

Auteur:  Tetsuo [ 19 Mai 2007, 01:00 ]
Sujet du message: 

1- Monsieur Verdoux (Chaplin)
- Le Dictateur (Chaplin)
- Citizen Kane (Welles)
- Ivan le terrible (Eisenstein)
5- Les raisins de la colère (Ford)
- The Shop around the Corner (Lubitch)
- Macbeth (Welles)
- Jour de fête (Tati)
- Le voleur de Bicyclette (DeSica)
- Récit d'un propriétaire (Ozu)
11- Soupçons (Hitchcock)
- L'inconnu du nord express (Hitchcock)
- Le Corbeau (Clouzot)
- Quai des Orfèvres (Clouzot)

Je suppose qu'il y en a un milliard d'autres mais ça suffit pour cette nuit...

Auteur:  Gerry [ 19 Mai 2007, 09:28 ]
Sujet du message:  Re: Destop #3 : les 40's

Tetsuo a écrit:
Gerry a écrit:
15. Allemagne année zéro

Je déteste Rossellini, sauf celui-ci. (oui, c'est tout)


Même pas Stromboli ?


Surtout pas Stromboli! :wink:
Non, j'aime beaucoup la fin, mais le reste, ça m'emmerde, c'est tout, on pourra me dire ce qu'on veut, que c'est moderne, intelligent, génial, accessible, patati, patata, ça m'emmerde, tout comme Paisa m'emmerde, tout comme Rome Ville Ouverte m'emmerde, et puis Voyage en Italie... C'est quasi-physique en fait, dès que je vois "Rossellini" apparaître au générique, je me demande ce que je fous là.
Mais après, je passe sans doute à côté d'un "grand".

Auteur:  Gerry [ 19 Mai 2007, 09:55 ]
Sujet du message:  Re: Destop #3 : les 40's

Léo a écrit:
Gerry a écrit:
C'est quasi-physique en fait, dès que je vois "Rossellini" apparaître au générique, je me demande ce que je fous là.

Même Isabella ?!


Ah bah oui, tiens, ça se confirme... Dans Blue Velvet, elle me répugne, cette bonne femme.
"Famille de meeeeeerde!"

Auteur:  Zad [ 19 Mai 2007, 09:56 ]
Sujet du message: 

roooh, même dans The saddest music in the world? :shock:

Auteur:  Gerry [ 19 Mai 2007, 10:01 ]
Sujet du message: 

Zad a écrit:
roooh, même dans The saddest music in the world? :shock:


Ah, oui, j'avais oublié. Mais elle a une jambe en verre dans un noir & blanc charbonneux et épileptique, ça la dissimule pas mal...
Et puis j'aime pas trop son visage, comme celui de son Ingrid de mère, ça passe pas.

Image

Franchement on dirait ma prof de français lesbienne en 5ème.

Auteur:  Tetsuo [ 19 Mai 2007, 10:10 ]
Sujet du message:  Re: Destop #3 : les 40's

Léo a écrit:
Même la fille, Elettra Rosselini ?
Image

genre les mecs pas lourds...


Ouooh putain ! D'où elle sort, elle ?

Auteur:  Tetsuo [ 19 Mai 2007, 10:12 ]
Sujet du message:  Re: Destop #3 : les 40's

Léo a écrit:
Tetsuo a écrit:
Ouooh putain ! D'où elle sort, elle ?

Bah, du ventre d'Isabella.


:lol:

Auteur:  Tetsuo [ 19 Mai 2007, 10:40 ]
Sujet du message: 

Bien mieux que la mère, y'a pas photo...

Auteur:  Tetsuo [ 19 Mai 2007, 11:21 ]
Sujet du message:  Re: Destop #3 : les 40's

Gerry a écrit:
Surtout pas Stromboli! :wink:
Non, j'aime beaucoup la fin, mais le reste, ça m'emmerde, c'est tout, on pourra me dire ce qu'on veut, que c'est moderne, intelligent, génial, accessible, patati, patata, ça m'emmerde, tout comme Paisa m'emmerde, tout comme Rome Ville Ouverte m'emmerde, et puis Voyage en Italie... C'est quasi-physique en fait, dès que je vois "Rossellini" apparaître au générique, je me demande ce que je fous là.
Mais après, je passe sans doute à côté d'un "grand".


Oui sans doute. Mais je te comprend, hein, moi c'est un peu pareil. Je pense que Rossellini c'est un des cinéastes les plus difficiles. Stromboli me fascine : la ville labyrintique, la pêche au thon, la fin dans le volcan. J'ai plus de mal avec Rome ville ouverte. Allemagne année zéro j'aime beaucoup. Voyage en Italie m'a fait chier mais étrangement la fin m'a beaucoup ému. Quand à Paisa, sa longueur me décourage d'avance...

Auteur:  Tetsuo [ 19 Mai 2007, 11:29 ]
Sujet du message: 

Léo a écrit:
Je n'en trouve même pas 10...


Pourtant y'a de la matière. En revoyant mon top je me rend compte que j'en oublie un bon paquet...

Léo a écrit:
Le dictateur de Chaplin
J'ai pas vu "M. Verdoux", en fait, qu'on dit meilleur...


Non, c'est aussi bien, mais le Dictateur est un film plus important dans l'Histoire. J'ai une préférence pour Verdoux parce que c'est assez cynique et grinçant.

Léo a écrit:
La splendeur des Amberson de Welles
Un film viril.


C'est à dire ?

Léo a écrit:
Les dames du Bois de Boulogne de Bresson
Ca fait des années que je n'ai pas revu un film de Bresson. Si ça se trouve, je n'aime plus ça.


C'est excellent, mais je préfère le Bresson du "cinématographe", c'est plus radical.

Auteur:  Tetsuo [ 19 Mai 2007, 12:54 ]
Sujet du message: 

Léo a écrit:
Bizarrement, j'ai plus d'affection pour les films des années 30, je viens de m'en rendre compte.
Bon, ça reprend avec les années 50, évidemment. Enfin surtout la seconde partie.


Moi je me rend compte que je ne connais pas trés bien les années 30. Quand aux années 50, le top risque d'être interminable.

Léo a écrit:
Maîtrisé. C'est peut-être la chose qui justement m'empêche d'aimer véritablement Welles.


C'est à dire ? Beaucoup de films de Welles lui ont au contraire échappé.

Léo a écrit:
Le "cinématographe" ? Les notes ?
Je garde un grand souvenir de "Une femme douce" et "Le diable probablement", et bizarrement je suis moins fou de ses "grands" films genre "L'argent" ou "Pickpocket". Snobisme ? Je n'ai pas vu "Mouchette", enfin pas en entier.


Snobisme, peut-être pas. Question de goût, probablement...

Auteur:  Gerry [ 19 Mai 2007, 13:08 ]
Sujet du message: 

Tetsuo a écrit:
Léo a écrit:
Les dames du Bois de Boulogne de Bresson
Ca fait des années que je n'ai pas revu un film de Bresson. Si ça se trouve, je n'aime plus ça.


C'est excellent, mais je préfère le Bresson du "cinématographe", c'est plus radical.


Perso je trouve ça abominable, Les Dames... J'adore Bresson, mais ce film-là, ou plus tard Lancelot, ce sont de grosses purges pour moi.

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