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Destop #1 : le Muet
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Auteur:  Gerry [ 26 Fév 2007, 00:41 ]
Sujet du message:  Destop #1 : le Muet

Le Destop, ou le top par désséni.

On commence par "Le Muet", qui n'est pas à proprement parler une décennie, mais on est pas là pour se faire chier.

Donc, de 1895 à 1930 (mais forcément muet), le top 15 :

1. Greed (Erich Von Stroheim)

Chef-d'oeuvre absolu, cynisme et poésie se répondent sans arrêt dans un film qui navigue entre tous les genres (social, burlesque, romantisme, horreur, western) en les transcendant tous. C'est misanthrope, désespéré, mais comme chez Céline, c'est bourré d'humour et de pépites d'amour. D'une histoire des plus banales, Stroheim parvient à une vision personnelle de l'humanité corrosive et ridicule. Un de mes films préférés.

2. L’Aurore (Friedrich Wilhelm Murnau)

Tout a été dit sur ce film. Au ciné, ça fout vraiment sur le cul. C'est beau, y a un souffle incroyable, 50 idées par plans, et ça reste cependant très humain, très humble, sincère et naïf.

3. La Ruée vers l’Or (Charles Chaplin)

Un des films les plus drôles que je connaisse. Rien que le début : Charlot, sur une falaise enneigée, suivi par un ours... ça me suffit. Et puis des passages parmi les plus émouvants de la filmo de Charles.

4. La Passion de Jeanne d’Arc (Carl Theodor Dreyer)

Il faut absolument le voir sans aucun son, puisque le film entier est une sorte de symphonie, avec ces mouvements de caméra qui se repettent, ses va-et-vient purement graphiques, ses changements de valeurs de plans, ses exubérances baroques... Du pur formalisme au service d'un film apocalyptique, qui finit en folie furieuse.

5. La Foule (King Vidor)

Version un peu plus sage des Rapaces, moins jusqu'au-boutiste, mais dans la même veine. Mélange de genres, satire violente de la société, un film d'une modernité incroyable, où l'individu n'est rien, juste un pantin aux réactions mécaniques. Du coup, on rigole beaucoup durant le film, et heureusement, sinon c'est à se tirer un balle. Et c'est très intéressant de lui adjoindre le génial Rebelle avec qui il forme un dyptique sur l'individu VS la société, et auquel il annonce la forme abstraite, le découpage en tableaux, les cadrages géométriques.

6. L’Homme à la caméra (Dziga Vertov)

Je craignais le film "il faut le voir", finalement j'ai été emporté du début à la fin. Maëlstrom visuel étourdissant plutôt que bête propagande, Vertov fait preuve d'une liberté et d'une énergie folles, et même ses principes théoriques un peu lourds passent merveilleusement bien grâce aux idées de montage qui les sous-tendent et à l'humour qui nappe le film.

7. Steamboat Bill Jr. (Buster Keaton)

Vieux souvenir mais excellent souvenir.

8. Nosferatu (Friedrich Wilhelm Murnau)

Je sais pas trop comment juger ce film. Je lui trouve toujours plein de défauts, mais c'est immanquable, je me le mate au moins une fois par an. La faute à quoi? A l'affreuse musique du DVD que pourtant j'adore? A ces cadres toujours étranges? A ces acteurs tous plus faux ou fous les uns que les autres? J'en sais rien.

9. Un Chien andalou (Luis Buñuel)

M'a toujours bien plu ce film. Les plans restent en tête longtemps après.

10. Napoléon (Abel Gance)

Vu que la première partie, certes, mais Gance était le Kalatozov du muet, à faire des plans de barré, à charcuter tout au montage, à te dire que Napoléon était un grand marxiste, etc. Du grand n'importe quoi terriblement jouissif.

11. La Ligne Générale (Sergei M. Eisenstein)

Mon préféré de Sergei, peut-être même le seul que j'aime de lui. La lenteur, la beauté des paysages et des contre-jours, tout ça m'avait bercé pendant deux heures.

12. Ben-Hur (Fred Nilbo)

C'est cool, ce film. Chouette péplum. Bourré d'images d'Epinal, certes, mais c'est ça que j'aime dans le muet : les trucs les plus naïfs, voire niais, passent bien.

13. La Nouvelle Babylone (Grigori M. Kozintsev & Leonid Trauberg)

Film un peu bancal, mi-expressionniste, mi-eisensteinien, sur la Commune. Historiquement, c'est faiblard, idéologiquement, c'est faiblard, mais il y a des fulgurances visuelles incroyables, surtout quand les idées sont simples.

14. Le Cirque (Charles Chaplin)

Il me touche pas vraiment, mais y a 3-4 passages à se pisser dessus.

15. La Lettre écarlate (Victor Sjöström)

Mélo (un peu anachronique, mais bon) assez classique mais bien foutu.

Auteur:  Mister Zob [ 26 Fév 2007, 01:42 ]
Sujet du message:  Re: Destop #1 : le Muet

Gerry a écrit:
Donc, de 1895 à 1930 (mais forcément muet), le top 15 :

(...)

7. King Kong (Merian C. Cooper & Ernest B. Schoedsack)

J'avais marché à fond. C'est fun, bien découpé, le charme désuet fonctionne toujours.

Ah oui mais là c'est 1933 et c'est pas muet.

Auteur:  Mufti [ 26 Fév 2007, 01:51 ]
Sujet du message:  Re: Destop #1 : le Muet

Mister Zob a écrit:
Ah oui mais là c'est 1933 et c'est pas muet.


J'allais le dire.

Auteur:  spaltacous [ 26 Fév 2007, 11:40 ]
Sujet du message: 

Bouuuu, il est gros nul!!!!

Auteur:  Gerry [ 26 Fév 2007, 13:01 ]
Sujet du message: 

Mister Zob a écrit:
Ah oui mais là c'est 1933 et c'est pas muet.


Mufti a écrit:
J'allais le dire.


spaltacous a écrit:
Bouuuu, il est gros nul!!!!



Ca va, ca va... P'tain, 20 minutes à écrire cette connerie et on retient que ça? Bah MERCI HEIN! MERCI! :arrow:

Auteur:  Tetsuo [ 07 Mar 2007, 14:39 ]
Sujet du message: 

Bon, alors comme ça, à chaud, sans vraiment d'ordre, mes muets préférés :

L'Aurore (Murnau)

Gosse de Tokyo (Ozu) (1933, mais bon...)

The Kid (Chaplin)

L'Opinion Public (Chaplin)

Charlot s'évade (Chaplin)

Loin vers l'Ouest (Tod Browning)

Monte là dessus (Fred Newmeyer, Sam Taylor)

Le Figurant (Buster Keaton)

Le Mechano de la Générale (Buster Keaton)

Les Rapaces (Eric Von Stroheim)

Michael (Carl Dreyer)

La passion de Jeanne d'arc (Carl Dreyer)

A noter que je n'ai vu aucun Hitchcock muet, ni Ford, ni Lubitch, ni Renoir, que je n'ai qu'une vague souvenir de Metropolis et que d'Eisenstein, je préfère les films parlants...

Auteur:  Cosmo [ 13 Mar 2007, 08:51 ]
Sujet du message:  Re: Destop #1 : le Muet

Citation:
1. Les Rapaces (Erich Von Stroheim)


Toujours hésité à le regarder... Je crois que je conserve l'espoir de voir un jour sortir une version plus longue, voire même LA version longue de sept heures, qualifiée par ceux qui l'ont vue de chose la plus belle jamais vue dans une vie.
Je crois que je rêve.

Auteur:  the black addiction [ 01 Mai 2007, 14:11 ]
Sujet du message: 

1. L'aurore. Fiedrich wilhem murnau

2. L'inconnu. Tod Browning

3. Vampyr. Carl Theodor Dreyer

4. Le Golem. Paul Wegener

5. La Roue. Abel Gance

6. Le Rail. Lupu Pick

7. Greed. Eric von Stroheim

8. La Foule. King Vidor

9. Larmes de clown. Victor Sjostrom

10. La Terre. Alexandre Dovjenko


Un seul film par réalisateur imposé à moi même

Auteur:  Tetsuo [ 02 Mai 2007, 09:31 ]
Sujet du message: 

the black addiction a écrit:
9. Larmes de clown. Victor Sjostrom


Bizarrement je n'aime pas trop ce film...

Auteur:  Mister Zob [ 18 Mai 2007, 23:56 ]
Sujet du message: 

the black addiction a écrit:
3. Vampyr. Carl Theodor Dreyer

C'est pas muet, ça. ;)
Et c'est 1932.

Auteur:  Mister Zob [ 19 Mai 2007, 00:04 ]
Sujet du message: 

1. La chute de la maison Usher (Epstein)
Image

2. Faust (Murnau)
3. Metropolis (Lang)
4. L'inconnu (Browning)
5. La foule (Vidor)
6. Les rapaces (Von Stroheim)
7. La passion de Jeanne d'Arc (Dreyer)
8. L'homme qui rit (Leni)
9. L'aurore (Murnau)
10. Larmes de clown (Sjöström)

Vu mes lacunes à ce niveau, c'est quand même pas très significatif...

Auteur:  Arnotte [ 19 Mai 2007, 00:36 ]
Sujet du message: 

1. The General (Keaton/Bruckman)
Le chef-d'oeuvre absolu de Keaton, ce qui veut dire ce que ça veut dire. Immortel.

2. The Gold Rush (Chaplin)
Génial de bout en bout. Jouissif.

3. Metropolis (Lang)
La claque.

4. The Navigator (Keaton B./Crisp D.)
Que du bonheur. Un sommet.

5. Sherlock, Jr. (Keaton)
Visuellement le plus jubilatoire des Keaton.

6. Das Cabinet des Doktors Caligari (Robert Wiene)
Pétrifiant.

8. City Lights (Chaplin)
Chef-d'oeuvre d'émotion, de rires et des larmes.

7. The Kid (Chaplin)
Chaplin et Kleenex.

9. Sunrise (Murnau)
Splendide.

10. Steamboat Bill Jr. (Ch. F. Reisner)
Un des meilleurs Keaton, hilarant et très spectaculaire.

11. The Cameraman (Keaton)
Génial.

12. The Three Ages (Keaton)
J'adoooooore, je m'en lasse pas. A se tordre.

13. The Circus (Chaplin)
Certanement l'un des Chaplin les plus drôles.

14. Our Hospitality (Keaton/Blystone)
Keaton en grande forme.

15. Seven Chances (Keaton)
Keaton encore et toujours...

Bon... A part Keaton et Chaplin, j'ai quand même quelques lacunes hein...

Auteur:  geL- [ 12 Avr 2008, 08:26 ]
Sujet du message: 

1. L'aurore - F.W. Murnau

2. Les rapaces - Erich Von Stroheim

3. Le mecano de la general - Buster Keaton

4. La passion de Jeanne d'arc - Carl Theodor Dreyer

5. La ruée vers l'or - Charles Chaplin

6. Metropolis - Fritz Lang

7. La foule - King Vidor

8. Les lumieres de la ville (1931 mais je triche un peu) / Le cirque / Le kid - Charles Chaplin

9. Nosferatu / Le dernier des hommes - F.W. Murnau

10. Le Golem - Paul Wegener

Terriblement envie de voire L'inconnu de Browning...

Auteur:  the black addiction [ 12 Avr 2008, 16:30 ]
Sujet du message: 

Legounette a écrit:

8. Les lumieres de la ville (1931 mais je triche un peu) / Le cirque / Le kid - Charles Chaplin



Ben non tu triches pas, il est muet.

Citation:
Terriblement envie de voire L'inconnu de Browning...


Il faut, c'est un des plus beaux Browning.

Auteur:  geL- [ 12 Avr 2008, 16:58 ]
Sujet du message: 

Introuvable en dvd... A moins qu'il soit sur les bonus d'un coffret tod browning je ne sais pas.

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