6
La Féline (1942)
Un modèle absolu du genre dans son intelligence et sa fluidité, modèle aussi pour certaines de ses scènes en petite Bible de l'horreur (celle des "talons", celle de la piscine). Et pour son portrait où le mélodrame se déguise en fantastique, avec son mille feuille sur les rapports ambigus entre réel et surnaturel, l'étranger, l'animalité, le refoulement et la psychose sexuelle à glaives et à clefs, qui apporte de l'émotion à la mécanique de Tourneur tout en créant de toute pièce sa propre légende, son propre mythe (et serbe en plus,
forcément c'est plus mythique d'un coup) avec une Féline égale d'un Dracula ou d'un Frankenstein. Et surtout l'art du cast: Simone Simon a une pure tête de chat.
6
Vaudou (1943)
A mes yeux un des films les plus ensorcellants qui soient. Si dans ma belle piaule j'ai un bel écran géant avec un bon son chouette, je teste d'abord sur
Vaudou, sur la marche dans les herbes hautes et le bruit du vent - Tourneur joue d'ailleurs prodigieusement sur l'utilisation des sons, de la musique, des chants, un halo invisible et inquiétant dans un cadre qui laisse le fantastique à la suggestion. Chef d'oeuvre.
5
L'Homme léopard (1943)
L'histoire est beaucoup plus faiblarde mais reste l'exercice de style brillantissime: les trois meurtres sont des modèles en matière de tension, de découpage, de montage, de mise en scène...avec une préférence pour le premier, donné en modèle par Scorsese, celui de la jeune latino et du sang derrière la porte.
4
La Malédiction des hommes chats (1944)
Suite un chouille opportuniste de
La Féline à l'ambiance plus féérique qu'horrifique. Simone Simon fait un peu potiche mais c'est joli.
3
Le Récupérateur de cadavres (1945)
Cf le topic, un certain savoir faire mais Wise ne lâche jamais les chevaux.
3
Bedlam (1945)
Un peu le même constat qu'au-dessus.