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 Sujet du message: Top Terence & Bud
MessagePosté: 08 Mar 2010, 13:35 
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C'est mal !


1967 : Dieu pardonne... pas moi !
1968 : Les Quatre de l'Ave Maria
1969 : La colline des bottes
1970 : On l'appelle Trinita
1971 : On continue à l'appeler Trinita
1971 : Deux loustics en bordée
1972 : Maintenant, on l'appelle Plata
1974 : Les Deux Missionnaires
1974 : Attention, on va se fâcher!
1976 : Deux Super-flics
1978 : Pair et impair
1979 : Cul et chemise
1981 : Salut l'ami, adieu le trésor
1983 : Quand faut y aller, faut y aller
1984 : Attention les dégâts
1985 : Les Superflics de Miami
1994 : Petit papa baston

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 Sujet du message: Re: Top Terence & Bud
MessagePosté: 08 Mar 2010, 13:49 
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1967 : Dieu pardonne... pas moi !
Premier film réunissant à l'écran les acteurs Terence Hill et Bud Spencer (du moins les réunissant dans une même scène car, en 1959, ils avaient déjà tous les deux joué dans Hannibal, mais sans jamais se croiser sur le tournage), Dieu pardonne moi pas se veut un western spaghetti assez classieux (photographie très clean, très contrastée, même si personnellement je n'en suis pas très fan), mais aussi malheureusement bien trop bavard. Nous sommes ici encore loin de la formule Hill / Spencer qu'ils mettront au point avec On continue à l'appeler Trinita quatre ans plus tard : les bagarres sont peu nombreuses, les deux personnages principaux ne sont pas encore invincibles, et les gags sont absents. Hill et Spencer ne jouent que peu ensemble à l'écran et le film est surtout construit autour du premier et de son obsession de la vengeance (qui conduit à une structure complètement éclatée du récit - Tarantino n'a rien inventé !!!!). Dans ces 109 minutes bien longues, on retiendra surtout le sadisme du film qui veut que chaque femme présente à l'écran se prenne un pain dans la gueule dans la minute qui suit, et quelques petits symboles phaliques et homosexuels probablement involontaires (quoique le méchant...). Il y a quand même un vrai style dans ce film, et je reste curieux de découvrir un jour des westerns italiens hors Terence Hill et hors Leone.
3/6


1970 : On l'appelle Trinita
sorti de quelques gags et d'une grosse baston finale (pas le meilleur moment, d'ailleurs), on sent vraiment l'envie de faire un vrai western, avec certes un ton légèrement différent, mais qui baigne dans la crasse, la poussière, les fayots, les morts... Je précise que je n'ai pas vu les Django qui sont, sauf erreur de ma part, antérieurs, et qui les ont bien inspirés j'ai l'impression. Le cinéaste a d'ailleurs travaillé en tant que chef op sur certains d'entre eux. C'est relativement violent pour une comédie (je dis bien "relativement", disons que ce n'est pas Lucky Luke), et il y a une vraie mythologie qui est créée ici : celle de deux personnages qui vont, au fur et à mesure des films, perdre de leur saveur pour se concentrer sur des gags tous plus bidons les uns que les autres.
4.5/6


1971 : On continue à l'appeler Trinita
Sans jamais atteindre le niveau de On m'appelle Trinita, cette suite (qui résume astucieusement l'épisode précédent dans les cinq premières minutes) a une certaine classe : les décors, les costumes, sont bons ; les acteurs sont bien meilleurs (et pas que les deux têtes d'affiche) ; la mise en scène est déjà plus travaillée, la photographie aussi... On est dans un authentique western d'exploitation, sans doute largement moins bon que tout ce qui a été fait en Italie, mais avec énormément de charme. Cependant, on note par rapport au précédent épisode, un totale revirement. Trinita n'était à l'origine pas une comédie, tout au plus un western légèrement parodique. Les auteurs n'ont jamais compris pourquoi les spectateurs étaient morts de rire (et il est vrai que le film contient peu de gags). Trinita était un film léger, mais écrasé par le soleil, et qui contenait son lot de cadavres, de poussière, de crasse... On continue à l'appeler Trinita, c'est un Trinita pour enfants, où il n'y a plus aucun cadavre, où Hill est tout propre (et Spencer aussi), où un gamin passe son temps à péter (!!!), où les bastons s'enchaînent sans temps mort... Heureusement, c'est souvent drôle, certaines scènes sont anthologiques et vraiment bien foutues ("je frappe un coup, je dégaine", ou toute la scène du restaurant), il y a quelques répliques qui rappellent le précédent épisodes. Et toujours, ces bastons, bien réglées, inventives, carrées, bourrées d'humour... Tout le long, je n'arrêtais pas de répéter "c'est génial"... Et ça l'est, dans un sens : comme ils le disent, ils avaient trouvé un public, ils étaient les seuls sur ce secteur en Italie, et ça marchait...
4/6


1972 : Maintenant, on l'appelle Plata
Au milieu du film, Freak me sort "Hill et Spencer ont fait 18 films ensemble... On en a vu 5 pour le moment...". Puis il ajoute "Il nous en reste 13". Quand vous êtes devant "... Plata", que vous avez déjà terminé vos deux assiettes de fayots, qu'il reste plus d'une heure de métrage, et qu'on vous apprend en sus qu'il reste 13 films du tandem à voir... Le temps se dilate, encore et encore, jusqu'à ce que les secondes défilent dans le sens inverse... Maintenant on l'appelle Plata, réalisé par le responsable de Dieu pardonne moi pas, ne contient non seulement quasiment rien de ce qui fait le succès du tandem, mais en plus ne contient rien non plus de ce qui peut, on suppose, intéresser un spectateur non germanique (car en Allemagne, ça fait tout de même 6 427 961 spectateurs). Sorti de deux bagarres assez sympas (dont une surprenante, se terminant sur fond de soleil couchant, entre les deux acteurs principaux), et d'une amusante scène de danse totalement improbable et un rien raciste (le mot est un peu fort mais globalement, les noirs dans le film ne sont bons qu'à danser et dormir sur des hamacs), le film est vide comme j'ai rarement vu. On le savait, les films du tandem mettent généralement une heure à démarrer (ça, pour présenter les personnages, ils sont forts !). Mais là, ça met tellement de temps qu'au final on n'a rien compris du tout. A croire que le film n'a même pas commencé du tout. Il y a même un personnage qui meurt sans qu'on ait compris qui c'était. Il faut dire aussi que les blagues qui fusent devant l'écran (Freak qui compare une scène du film à une scène de... Alien !!!!) et les tentatives de relier le film aux autres du tandem (à un moment ils disent "Pair ou impair ?", ouaaais... A un autre, un personnage s'appelle "Lindberg", comme la chanson de Charlebois, qui lui même a joué avec Hill dans Deux génies, un associé une cloche), n'aident pas toujours à la compréhension et au bon suivi de l'intrigue.
1/6


1976 : Deux Super-flics
Souvenir d'un truc super mauvais que je n'ai même pas vu en entier. Pourtant on peut lire ici ou là qu'il s'agit du meilleur film du duo (enfin, on peut lire ce type de commentaire sur la plupart de leurs films). Une scène m'avait achevé et fait éteindre la télé : Hill rote à la gueule d'une meuf, dont les cheveux partent vers l'arrière sous ce coup de vent.
0/6


1978 : Pair et impair
C'est mal de se (re)faire l'intégral des Terence Hill / Bud Spencer trente ans après leur sortie. Une semaine après Trinita, j'attaque donc avec ce qui constituait à mes yeux une sorte de best of, dans les bons et les mauvais côtés, de leur carrière. Et effectivement, c'est bien de cela qu'il est question ici : on y retrouve absolument tout ce qu'on aime ou déteste chez ces deux acteurs. Au menu, les inévitables fayots, les bastons homériques, les claques qui font un bruit d'enfer, les jeux de carte, les grommellements de Spencer, le "charme" de Hill... Mais la "magie" de Trinita n'opère plus du tout. Nous sommes dans un produit ultra calibré, témoin d'une époque où ce genre de choses sortait au cinéma. A l'époque de la sortie DVD, j'avais écrit que c'était de l'ordre de l'innotable. Ca l'est toujours. Objectivement, ça vaut 0/6 tant tout est à chier (même les meilleurs gags sont foirés par un sens du rythme catastrophique et un jeu d'acteur pitoyable). Mais, le plus dingue, c'est que malgré tout ça marche. Au trentième degré, avec un coca dans la main, un Bob à côté qui fait plein de blagues, un Cosmo qui cherche des crossovers à réaliser (ce qui donne : Daniel Day Lewis dans "Au nom du Pair et impair"), une chatte de Bob qui me suce les doigts... Parce que le film a un certain charme désuet, que les acteurs y croient sans non plus se la péter, parce que c'est totalement décomplexé (je déconne)...
5/6... OUI J'OSE !!!!!


1979 : Cul et chemise
Surprise, ce film dont je conservais un très mauvais souvenir, est plutôt agréable... Enfin, il le serait s'il n'était pas si long (putain, deux heures ?!), mais disons que pendant les 45 premières minutes, c'est vraiment pas mal. Ça se bastonne constamment, il y a un tas de gags pas mauvais, des répliques instantanément cultes (un africain qui dit : "j'ai fait un gwos caca bien noiw"), un Bud Spencer qui grommelle, un Terence Hill qui a vraiment une bonne classe et qui joue bien (voir la scène où il rit face à un méchant)... La suite, sans être mauvaise et dénuée d'idées originales, est juste bien trop longue. Il y a cette jolie scène dans laquelle Bud Spencer chante "Grau Grau Grau" avec des gamins, on pense que c'est la scène finale... Et non, il reste une heure de film, et là on souffre ! Et là on sort un tas de blagues ("Quand faut niquer, faut niquer", nous souffle Film Freak).
Et chez nos amis allemands, ça fait quand même 5 350 000 entrées. Pour le coup, je peux comprendre tant le film est généreux, contrairement aux Super-flics de Miami. On y va pour voir des bastons, des gags, des décors, des noirs qui font caca, des asiatiques qui parlent avec un accent de la mort, et il y a bien tout ça. Mission accomplie, donc.
3/6


1981 : Salut l'ami, adieu le trésor
A chaque film, Terence & Bud s'éloignent encore un peu plus du Trinita initial qui les a fait connaître et s'orientent toujours plus vers les films pour enfants. En ce sens, ce Salut l'ami adieu le trésor devient donc difficilement critiquable tant il fait de l'oeil aux gamins et de façon plutôt correct. Tout n'est pas forcément supportable (les indigènes et leur langage bidon, j'ai eu du mal) mais le film recèle quelques petits gags bien foutus, deux ou trois bastons assez marrantes, le tout au grès d'une histoire d'aventure/île déserte/pirates qui tient à peu près la route. On y retrouve tout ce qui fait le sel de leurs films (musique bontempi qu'on garde 5 jours dans la tête, blagues sur les pédés et les étrangers, etc.), mais le film est relativement court et assez direct, contrairement à un Maintenant on l'appelle Plata ou un Cul et Chemise qui n'en finissent plus.
3/6 du gentil qui revoit avec nostalgie un film découvert à l'âge de six ans.


1983 : Quand faut y aller, faut y aller
La mayonnaise devient rance, le duo touche à sa fin et peine autant à se renouveler (je doute qu'ils essayent) qu'à exploiter leurs bonnes vieilles recettes. C'est très con, en dépit de quelques gags gentillets et d'une chouette baston en ouverture de film.
0.5/6


1984 : Attention les dégâts
Aucun souvenir... Je crois que c'est TRÈS mal joué et très très con, mais il faut (oui, il FAUT) que je le revois !


1985 : Les Superflics de Miami
Sombre bouse réalisée par le responsable d'Aladin (le film qui pue des pieds avec Bud Spencer en génie - et j'avais été voir ça au cinéma... Et j'avais paaaaas détesté !), cette fausse suite des Deux super-flics échoue à tous les niveaux. Passé la surprise scénaristique (le film commence comme une suite, sauf que ça n'en est pas une), nous sommes devant une catastrophe où même les deux acteurs principaux, qui ne se battent quasiment pas, n'y croient plus du tout. Que cherchaient-ils avec ce film qui tente par tous les moyens de convaincre sans reproduire les ficelles de leurs précédents films, oubliant que c'est précisément pour ces ficelles qu'on va les voir ? Le film déroule une intrigue policière dont on a strictement rien à foutre, entrecoupée de gunfights pourris, de surprises pas surprenantes pour deux sous, de final twists ridicules... Le pire, ce sont sans doute ces détails sur lesquels la caméra s'attarde longuement : genre gros plan sur la main d'un acteur qui ouvre un tiroir, et ça dure trois plombes ! Les deux compères n'ont jamais volé très haut (même si j'aime beaucoup Trinita par exemple), mais là ils font vraiment peine à voir : sans la moindre classe, ridés, tout mous, ils sont d'un autre âge et en ont manifestement bien conscience... Alors, entre potes, il reste à rigoler devant les costumes d'époque, les blagues racistes, le doublage minable (genre le sosie de Danny Trejo qui passe d'un accent chinois à un accent brésilien...). C'est peu.
0/6

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 Sujet du message: Re: Top Terence & Bud
MessagePosté: 08 Mar 2010, 14:20 
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Cosmo a écrit:
1984 : Attention les dégâts
Aucun souvenir... Je crois que c'est TRÈS mal joué et très très con, mais il faut (oui, il FAUT) que je le revois !


Mon préféré quand j'étais gamin !

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 Sujet du message: Re: Top Terence & Bud
MessagePosté: 08 Mar 2010, 14:28 
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Tetsuo a écrit:
Cosmo a écrit:
1984 : Attention les dégâts
Aucun souvenir... Je crois que c'est TRÈS mal joué et très très con, mais il faut (oui, il FAUT) que je le revois !


Mon préféré quand j'étais gamin !


Je propose que tu viennes le voir avec nous et que tu nous fasses part de ton analyse pendant le film.

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 Sujet du message: Re: Top Terence & Bud
MessagePosté: 08 Mar 2010, 14:45 
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Ca marche mais... attention les dégâts !

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 Sujet du message: Re: Top Terence & Bud
MessagePosté: 20 Avr 2010, 18:23 
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1970 : On l'appelle Trinita
Première collaboration d'Enzo Barnoni en tant que réal. avec Bud et Terrence. Cela va faire rire certains, mais malgré tout je trouve qu'il y a pas mal de qualité dans cette série B italienne. C'est surement mon film préféré du duo. Preste tout ce qui a fait le succès l'association Hill/Spencer vient de ce film. On peut le voir comme une bonne parodie des westerns spag' (que j'adore qui plus est). C'est pas non plus "Mon nom est personne", mais c'est très bon.
C'est d'ailleurs on des rares westerns spag' où il n'y a aucuns duels au pistolet. Toutes les bastons c'est à la main (à part au début où Trinita dégomme des chasseurs de primes dans la cantina si je me souviens bien).


1971 : On continue à l'appeler Trinita
Vu qu'une seule fois. Même si je rejoins Cosmo sur le fait que le film est plus travaillé, plus "pro" si on veut, il ne m'a pas tellement emballé. Je n'ai pas retrouvé ce qui faisait le charme du premier. Par exemple, je n'ai pas aimé l'introduction des parents dans l'histoire. Ca casse tous le mythe des scènes quand ils en parlaient dans le premier. Mais bon, il y a de bons moments tout de même.

1972 : Maintenant, on l'appelle Plata
Vu deux ou trois fois il y a longtemps quand il passait à la télé. Le pire, c'est que je n'ai à chaque fois que de très très brefs souvenirs du film (et pas forcement les meilleurs moments). Je peux franchement rien en dire.

1976 : Deux Super-flics
Alors là c'est une longue histoire. J'étais totalement fan de ce film quand j'étais gosse. Je l'avais en vidéo et je me le passait régulièrement. Je le connaissais quasi par coeur. J'en pouvais plus sur certaines scènes.
J'ai vu que tu ne l'avais pas aimé Cosmo. Moi cela fait un trèèès long moment que je ne me le suis plus regardé en fait. Pourtant j'ai acheté le DVD !

1978 : Pair et impair
Vu à la télé quand j'étais gosse et qu'il passait pendant les fêtes de Noël. Plus vraiment de souvenir. Je me rappel que c'était pas mon préféré et pourtant j'étais bon client du duo en ce temps là.

1979 : Cul et chemise
Ce film restera pour moi à jamais associé à la bouffe homérique chez Ormond (le gros vilain méchant du film). Rien que d'y penser, ca me fais encore marrer. Il y a d'autre passages absolument énormes également (le Noir bien entendu et le caca).

1981 : Salut l'ami, adieu le trésor
Même cas de figure que pour "Pair et impair".

1985 : Les Superflics de Miami
Une grosse daube.


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