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La Poursuite Infernale (John Ford - 1946)
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Auteur:  skip mccoy [ 18 Fév 2009, 14:20 ]
Sujet du message: 

azuma33 a écrit:
My Darling Clementine est un film sublime ; la carrière de Ford est quand même extraordinaire...

Le personnage de Wyatt Earp a inspiré Hollywood avec des fortunes diverses...

My darling Clementine : chef d'oeuvre...

Règlement de compte à OK Corral : j'aime beaucoup mais je ne l'ai pas revu depuis longtemps. Henri Fonda, léger et élégant, idéaliste, laisse la place à Burt Lancaster qui interprète un Earp plus "bas du front", un genre de bouseux sûr de lui et de son bon droit... Le contexte est différent ; le film de Ford, en 1946, on peut être idéaliste et croire en un monde meilleur. 1957, en pleine guerre froide, il faut affirmer son modèle...

Meurtres à Hollywood de Blake Edwards ; 1988... On est dans la déconstruction du mythe. Earp (James Garner, prodigieux comme toujours ; quel acteur !) rencontre Tom Mix, cow-boy d'Hollywood qui va l'interpréter (Bruce Willis, à peine sorti de Clair de lune, la série qui l'a fait connaître, et avant Die Hard, où il explose en tant que star ; c'est encore un acteur de comédie prodigieux...) et on voit l'envers du décor entre le mythe et la réalité. Excellent film au demeurant...

Tombstone : pas vu et pas envie de voir (Cosmatos, quoi...)

Wyatt Earp de Lawrence Kasdan... : 1994. La faute de goût... Long et pénible... Le film qui réussi le double exploit (paradoxal ?) d'être hagiographique et pourtant sans regard, sans point de vue. Tout est plat...

Pas vu mais désireux de voir et d'avoir vos avis si vous avez vu (vous suivez ?) :

Sept secondes en enfer (Hour of the Gun) de John Sturges, 1967. La date m'interpelle ; 1967, c'est une période riche en remise en cause du western (Leone, Peckinpah...) et je me demande ce que Sturges a pu faire pour renouveler son regard sur Earp, 10 ans après OK Corral... Et puis il y a Garner, Ryan, Robards. Il faut vraiment que me le trouve, celui-là...


j'ajoute Law and order de Edward Cahn, western des années 30 resté célèbre pour sa violence ainsi que le très bon Frontier mashall d'Allan Dwan, dont le film de Ford est un remake.

Auteur:  Tetsuo [ 18 Fév 2009, 17:47 ]
Sujet du message: 

Y'a un Tourneur aussi, non ?

Auteur:  skip mccoy [ 18 Fév 2009, 19:24 ]
Sujet du message: 

Tetsuo a écrit:
Y'a un Tourneur aussi, non ?


oui ! Wichita, étrange pépite en Cinémascope-couleur de poche.

Auteur:  Tetsuo [ 18 Fév 2009, 22:12 ]
Sujet du message: 

Tourneur cinémascope couleur ? Faut que je vois ça...

Auteur:  Marlo [ 13 Déc 2009, 14:58 ]
Sujet du message:  Re: La Poursuite Infernale (My Darling Clementine, Ford 1946)

N'ayant jamais été encore déçu par Ford, et lisant un peu partout que "La poursuite infernale" (quelle titre français pourri ! Même si le passage de "She wore a yellow ribbon" en "La charge héroïque" est encore pire) est considéré comme son plus grand film, je m'attendais à prendre une vraie claque et à l'arrivée je suis resté un peu sur ma faim.

Évidemment je me vois mal mettre autre chose que 6/6 tant les acteurs sont géniaux, les cadrages splendides, la photographie magnifique, et puis parce que le film est toujours humain ; toujours cette ode aux petites gens, à la simplicité, à l'amitié masculine, et puis ces putes au grand cœur, ces cow-boys faussement bourrus et vraiment sensibles, ces chansons, ces danses, cet alcool joyeux, etc. J'ai retrouvé tout ce qui me touche dans son cinéma mais pourtant dans sa globalité le film me touche moins que "La prisonnière du désert", "La chevauchée fantastique", ou, mon préféré, "L'homme qui tua Liberty Valance". J'ai un peu eu du mal parfois à savoir où Ford voulait en venir, je m'attendais à quelque chose d'épique, à un duel monstrueux, et finalement Ford préfère s'attarder sur le duo Wyatt Earp / Doc Holliday et sur les deux femmes qui gravitent autour d'eux. Contrairement à "L'homme qui tua Liberty Valance", je n'ai pas eu le sentiment que Ford cherchait à raconter LA légende d'OK Corral.
C'est donc une légère frustration qui je pense disparaitra avec une seconde vision.

6/6 quand même

Auteur:  Tetsuo [ 13 Déc 2009, 15:11 ]
Sujet du message:  Re: La Poursuite Infernale (My Darling Clementine, Ford 1946)

Marlo a écrit:
"La poursuite infernale" (quelle titre français pourri ! Même si le passage de "She wore a yellow ribbon" en "La charge héroïque" est encore pire)


Ouais, 'fin, je suis pas fan non plus des titres originaux tirés de vieilles chansons ringardes...

Sinon moi aussi ce film m'a déçu à l'époque...

Auteur:  Marlo [ 13 Déc 2009, 15:13 ]
Sujet du message:  Re: La Poursuite Infernale (My Darling Clementine, Ford 1946)

Tetsuo a écrit:
Ouais, 'fin, je suis pas fan non plus des titres originaux tirés de vieilles chansons ringardes...


Je trouve que ça colle bien à son cinéma et ça donne une idée de la mélancolie qui traverse ces deux films - plus que les moments de bravoure, qui n'existent quasiment pas ...

"Elle portait un ruban jaune"
"Ma Clémentine chérie"

Enfin le problème c'est surtout que tous les titres, traduits en français, se ressemblent.
C'est le même problème chez Ozu, je veux découvrir son cinéma mais pour l'instant je confond tout, il y a un nom de saison dans la moitié des titres VF (et anglais) ... :lol:

Auteur:  Tetsuo [ 13 Déc 2009, 15:20 ]
Sujet du message:  Re: La Poursuite Infernale (My Darling Clementine, Ford 1946)

Tu vas t'amuser quand tu vas passer aux films de Naruse : Nuage flottant, Nuage d'été, Nuage de mes couilles...

Auteur:  skip mccoy [ 14 Déc 2009, 15:40 ]
Sujet du message:  Re: La Poursuite Infernale (My Darling Clementine, Ford 1946)

Tetsuo a écrit:
Marlo a écrit:
"La poursuite infernale" (quelle titre français pourri ! Même si le passage de "She wore a yellow ribbon" en "La charge héroïque" est encore pire)


Ouais, 'fin, je suis pas fan non plus des titres originaux tirés de vieilles chansons ringardes...

Sinon moi aussi ce film m'a déçu à l'époque...


ringarde, nan mais t'es fou ??? c'est toi le ringard!
tu peux pas aimer John Ford, si tu n'aimes pas les chants de la cavalerie!

Auteur:  Baptiste [ 14 Déc 2009, 17:53 ]
Sujet du message:  Re: La Poursuite Infernale (My Darling Clementine, Ford 1946)

J'ai lu récemment que John Ford a dit au producteur Zanuck, qui lui proposait d'insérer une scène un peu old school dans un de ses films il me semble (je me rappelle plus bien): "non, c'est trop ringard". Et Zanuck lui a répondu: "de la part de n'importe quel autre cinéaste, ce serait ringard, mais pas venant de toi!". Et Ford a accepté :lol:

Auteur:  Marlo [ 14 Déc 2009, 18:03 ]
Sujet du message:  Re: La Poursuite Infernale (My Darling Clementine, Ford 1946)

skip mccoy a écrit:
ringarde, nan mais t'es fou ??? c'est toi le ringard!
tu peux pas aimer John Ford, si tu n'aimes pas les chants de la cavalerie!


Ah mais carrément, je crois que tout ce folklore joue quand même pas mal dans mon amour pour Ford.

Auteur:  Castorp [ 04 Jan 2015, 21:52 ]
Sujet du message:  Re: La Poursuite Infernale (My Darling Clementine, Ford 1946)

John Ford, c'est un peu le joker à dégaîner quand tu ne sais pas quoi regarder un soir d'hiver.

Bon, et c'est magnifique, parce que comme toujours d'une décence absolue : chaque personnage a ses circonstances, ses cicactrices, ses raisons, et Ford leur donne à tous l'occasion de s'exprimer (et cette scène d'opération, quelle merveille !).
Je me rends compte en écrivant ces lignes que c'est extrêmement difficile de parler de Ford : il y a une espèce d'évidence chez lui, qui font que ses films sont de toute beauté, mais je ne parviens jamais à mettre le doigt dessus.

Je vais essayer très fort de résister et ne pas m'en mater 10 cette année.

Auteur:  Tom [ 04 Jan 2015, 22:16 ]
Sujet du message:  Re: La Poursuite Infernale (My Darling Clementine, Ford 1946)

Le combat final est superbe, une espèce de chorégraphie lente et compliquée...

À chaque fois que je le vois je me dis que c'est son meilleur, mais bizarrement j'oublie pas mal le film ensuite (je sais même plus de quoi ça parle exactement).

*commentaire utile*

Auteur:  Film Freak [ 12 Juil 2023, 22:34 ]
Sujet du message:  Re: La Poursuite Infernale (John Ford - 1946)

Bon je vais m'inscrire en porte-à-faux de tous ces 6/6 à l'emporte-pièce de p'tites bites...

Je trouve le film très bien, principalement pour toutes les raisons évoquées ici bas par d'autres au sujet de ce film ou par moi-même au sujet des autres que j'ai découvert, à savoir l'humanité qui transpire par tous les pores de l’œuvre ainsi que ses images, notamment dès qu'on est de nuit. Il y a vraiment quelque chose qui tient de l'onirisme quasi expressionniste dans certaines scènes de nuit chez Ford, en extérieurs surtout.

En bon client de bromances, j'aime beaucoup la relation entre Earp et Doc Holliday, un personnage improbable qui m'avait marqué depuis les performances émaciées de Kilmer et Quaid dans Tombstone et Wyatt Earp respectivement. Je connaissais pas Victor Mature, aux antipodes de ces successeurs avec son allure de proto-Stallone, mais il est fabuleux, parfait contrepoint de l'éternellement earnest Fonda, dont je ne me lasse pas.

Non, le souci me vient plutôt de l'écriture étrangement fichue.
Petite précision sur la version que j'ai vu :
Citation:
In June 1946, director John Ford showed producer Darryl F. Zanuck his cut of the film. Zanuck felt Ford's original cut was too long and had some weak spots, so Zanuck reshot certain scenes with Director Lloyd Bacon. Zanuck also recut other scenes, changed the music at certain points, and slightly altered the finale. In all, 35 minutes of footage was shot or recut, and the film was released at 97 minutes.

While Ford's original cut of the film has not survived, a "pre-release" cut dating from a few months after the preview screening was discovered in the UCLA film archives in 1994; this 103-minutes version preserves some additional footage as well as alternative scoring and editing.

Perhaps the most significant change is the film's ending; in Ford's original version, Earp awkwardly shakes hands with Clementine Carter. In the version released in 1946, Earp kisses her on the cheek.

C'est celle-là que j'ai vu, la version pre-release d'1h43, censément plus proche de la version de Ford.

Le récit commence avec l'arrivée d'Earp aux abords de Tombstone, le meurtre de son frère par la famille Clanton, désignée comme suspecte dès la PREMIERE scène, et sa décision de devenir Marshall "le temps de régler cette affaire". Seulement, une fois instantanément devenu Marshall, Earp ne fait...rien à ce sujet. Je ne m'attendais pas à un polar avec une enquête hein, mais pour un mec qui voulait pas être Marshall et accepte de l'être pour venger son frère, il semble n'en avoir plus rien à foutre après.

En fait, on rebascule dans une sorte de peinture d'un microcosme, comme certains autres Ford, et les autres "plot points" arrivent très tardivement (Doc arrive au bout de 23 minutes, par exemple). On recroise les Clanton quand ils malmènent un acteur mais ça va pas plus loin. L'incongruité du titre français a déjà été évoquée (effectivement, donde esta la famosa poursuite?) mais le titre original aussi me paraît ne désigner qu'un chapitre du film (la Clementine du titre n'apparaît qu'au bout de 40min et disparaît pendant un moment aussi). Tout converge enfin lorsqu'Earp découvre le pendentif de son frère sur le cou de Chihuahua mais ce qui précède, sans jamais être désagréable, au contraire, m'a paru étrangement décousu.

Heureusement, le film retombe bien sur ses pattes donc pour le dernier tiers, avec de belles scènes : l'opération (même si tout l'arc de Doc est un peu précipité, comme la romance Earp/Clementine) et le fameux "règlement de comptes à OK Corral", silencieux et tendu.

Ça m'a donné envie de revoir Tombstone.

Auteur:  JulienLepers [ 12 Juil 2023, 22:38 ]
Sujet du message:  Re: La Poursuite Infernale (John Ford - 1946)

Film Freak a écrit:
Victor Mature,


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