Never smile at a crocodile!
Australie. Le reporter cynique américain Pete McKell rejoint un groupe disparate de touristes pour une splendide croisière sur les eaux sauvages du Kadaku National Park. Mais à la suite d'un étrange accident, leur embarcation fait naufrage. Alors que le groupe attend en vain d'être secouru, un crocodile géant mangeur d'hommes apparaît à la surface de l'eau...
Bon on peut pas déboucher le champagne. Et j'y croyais, malgré le development hell (d'ailleurs je sais pas si la version salle est celle, finalement, de McLean ou des Weinstein), ayant beaucoup aimé le Wolf Creek précédent de McLean, au script ultra conventionnel mais tenu avec grand nerf, et puis moi, du croco, du bayou, des cons transformés en crackers, ça m'inspire.
Je trouve que, comme dans son précédent film où il mettait en valeur le côté lunaire et bush à poussière de son décor australien, McLean installe bien sa toile de fond, son National Geographic où les bouquetins se font croquer par la bête, ses eaux troubles en jungle qui grouille, une autre carte postale de sa maison en fait, réhaussée par la légende du croco en quelques photos cracras (dont une digestion d'enfant difficile). C'est quelque chose qu'on retrouve lorsqu'on découvre
Mais c'est pas tout ça, il faut bien qu'il s'y passe des choses. Or je trouve que le scénar fait le strict minimum, que les persos sont nuls à chier (mais j'aime beaucoup le chien) et pas aidés par les comédiens, je mets Radha Mitchell à part car c'est la seule à être vraiment bien. Ca manque de tension, ça poireaute sur son île (même si l'idée des marées est cool) alors qu'on voit bien que lorsque le film tente des choses classiques et attendues comme le jeu des visions subjectives dans l'eau, l'attente lorsqu'un gus doit trifouiller dans la vase, eh bien ça marche. La fin promet aussi mais fournit finalement peu.
Après le film a pour lui, évidemment, sa star à écailles, dragon préhistorique musclé comme Alain Bernard et méchant comme Federica Pellegrini, et le voir faire des claps ici ou là suffit à me mettre en joie. Même si on le voit un peu trop, que certains plans font soit trop virtuel, soit trop marionnette. Mais globalement, ça va. Disons qu'en B de vacances, ça reste plutôt sympa sans se prendre fatalement trop au sérieux (cf la comptine finale) mais ça manque un peu d'exaltation.
Sinon Michael Vartan, au charisme de croco Haribo, est lamentable et se distingue comme un pur nominable au Laetitia Hubert Award.
3/6
Et je laisse la parole à la version suédée par le Muppet Show:
http://www.youtube.com/watch?v=qVWuAyWWuAU
Le truc où les gens ils ouvrent la dernière boîte et c'est un melon. Ou 500.000 euros.
