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Phénomènes (M. Night Shyamalan, 2008)
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Auteur:  Z [ 09 Juil 2008, 03:31 ]
Sujet du message:  Re: Phénomènes (M. Night Shyamalan, 2008)

J'adore ce cinéaste, et pourtant plus les films passent et plus je constate que je n'ai finalement qu'Incassable (6/6) à me mettre sous la dent. Le saut de foi est à chaque foi trop énorme, et de la même façon qu'un Carpenter - avec qui Shyamalan a je trouve beaucoup en commun - le premier degré est tellement violent et en décalage total avec les sujets casse-gueules de série B, que le ridicule finit par pointer à l'horizon. Un ridicule qui ne me donne pas envie de rire, pas du tout, mais qui me fait décrocher par instants. Et pourtant je m'efforce d'être à fond... Mais l'impression d'être trop cynique pour ce genre d'histoires, trop réaliste aussi, trop adulte, persiste. Trop exigeant peut-être. Sixième sens, Signs, Le Village, La jeune fille de l'eau, je ne sais jamais sur quel pied danser et je n'accroche jamais à 100% (plus ou moins un 3/6 par défaut aux quatre). Pourtant je trouve tous ces films merveilleux, et reconnais à Shyamalan un talent fou. Sa façon de conceptualiser toutes ses scènes, la plupart de ses plans, sa façon de jouer sur les regards, le hors-champ, l'étirement du temps, l'épure de sa mise en scène, sa grande lisibilité, sa puissance d'évocation au travers d'un mouvement de caméra ou d'une composition de cadre... son envie de booster l'impact de nos réactions (peur, effroi, émerveillement), son souci permanent de nous offrir de l'originalité au travers d'histoires bien connues, sa générosité, l'homogénéité de son oeuvre... Malheureusement je trouve ses scripts toujours faiblards et peu rigoureux (mais toujours ambitieux), comme si je ne voyais que les erreurs à la Blair Witch style (pourquoi vont-ils par là ? pourquoi ceci ou cela ? alors que je ne me pose pas ces questions pour d'autres films bien plus crétins ou standardisés) et seul les parcours de David Dunn et Elijah Price me séduisent complètement dans leur concept Comics. Sans parler des fautes de goût (y compris dans Incassable par exemple, avec le fils qui point un flingue vers son père pour prouver sa théorie). Le seul cinéaste pour qui j'aimerais être à 100%, et pour qui cela ne suffit pas, malgré toutes les bonnes choses. Ce film ne fait pas exception, et me laisse comme les autres un peu perplexe, un peu paumé au bord de la route, avec la certitude d'avoir vécu de grandes choses, mais l'esprit pourtant embrouillé par une foule de détails parasites. Il manque cette force qui me fait adorer des films comme Children of men ou Rencontres du 3ème type, cette rigueur de tous les instants. Je ne sais pas comment l'exprimer autrement. Shyamalan me donne moins le sentiment d'être un cinéaste sur-estimé, que moi un spectateur décevant. C'est bien le seul à me faire cet effet.

Ici, je trouve qu'il y a plus particulièrement un problème de point de vue qui s'ajoute au reste. Alors que pour Signs, qui se rapproche le plus de celui-ci au niveau du sujet, Shyamalan avait été parfaitement rigoureux sur ce point en restant toujours avec la famille Gibson-Phoenix, ici on multiplie les points de vue sans pour autant y gagner en impact. Au contraire, je trouve même que cela appauvrit l'identification au petit groupe mené par Wahlberg, et les quelques dialogues de comédie entre Wahlberg et Deschanel, que l'on comprend et pardonne moins que dans Signs.

Et la toute dernière scène, c'est non.

2/6

Auteur:  Karloff [ 09 Juil 2008, 18:49 ]
Sujet du message: 

Sinon... Daniel Lederman, il y a longtemps, m'avait parlé d'un scénario similaire sur les animaux et les plantes qui se révoltaient contre les hommes... Comme quoi... Phrophétique l'ami Lederman.


Ou pas.

Auteur:  Z [ 09 Juil 2008, 19:17 ]
Sujet du message: 

En tous cas Shyamalan ne se démonte pas face à ceux qui le critiquent et considèrent que son cinéma est vide. Après son affront de collégien dans La jeune fille de l'eau avec le personnage du critique qui se fait bouffer la gueule, ici il filme littéralement le vent... j'aime assez le foutage de gueule.

Auteur:  Qui-Gon Jinn [ 09 Juil 2008, 19:22 ]
Sujet du message: 

Ozymandias a écrit:
Shyamelon


Pas mal...!

Auteur:  Zad [ 09 Juil 2008, 22:45 ]
Sujet du message: 

Qui-Gon Jinn a écrit:
Ozymandias a écrit:
Shyamelon


Pas mal...!


heu c'est pas une vieille blague déjà, ça?

Auteur:  Film Freak [ 09 Juil 2008, 23:33 ]
Sujet du message: 

Zad a écrit:
Qui-Gon Jinn a écrit:
Ozymandias a écrit:
Shyamelon


Pas mal...!


heu c'est pas une vieille blague déjà, ça?


Je confirme, c'est de moi et ça date de Lady in the Water.

Auteur:  Zaphod [ 08 Oct 2008, 20:15 ]
Sujet du message: 

Bon, 22 pages, vu comme j'aime le film c'est clair que je ne vais pas tout lire.

Moi ce film me fait bien chier.
J'aimais beaucoup Shyamalan (bon, sixième sens c'est pas extra, mais j'adore Incassable, j'aime beaucoup Signes depuis la revision, et Le Village).

La jeune fille de l'eau, ça ne m'intéressait pas, donc ça pouvait être juste une pause avec ce réal.

Mais là, c'est pire, le sujet me plait, et j'aurais justement pensé que Shyamalan aurait pu être un bon réal pour le traiter.

Les persos sont simplistes, ok, c'est toujours un peu le cas avec lui (mais bon le prof de science qui se répète ses principes pour trouver l'explication de la crise, c'en est quand même beaucoup).
Là c'est donc juste pire.

Mais surtout, d'habitude il y a toujours des passages qui me clouent dans mon sièges, des scènes grandioses, là, non, rien.
L'image est moche, la réal est quelconque, les personnages ne sont pas prenants.
C'est juste très très moyen. Aucune émotion ne passe.

Je demande comment un réal qui a fait ce film a pu en faire avant que j'aime autant...

Auteur:  Mickey Willis [ 26 Déc 2008, 15:04 ]
Sujet du message: 

Ouais Joey on l'entend juste dire "Allo?" à un moment, et Zooey raccroche immédiatement.

Bon à part ça le film m'a scotché. La mise en scène est vraiment très forte, pour ma part je n'ai pas eu un moment de répit, Shy nous tient dès le début (en plus je ne savais pas du tout à quoi m'attendre) et à chaque seconde, à chaque inspiration j'ai senti le poids d'une menace qui dépasse notre pouvoir. Un plan sur un brin d'herbe, des arbres en mouvement ou un personnage qui s'arrête subitement me glaiçaient le sang- je suis peut-être bon public. Et j'y ai vu finalement (plus qu'un propos écolo) une représentation très originale des angoisses de l'homme moderne.
Cette tendance de plus en plus forte à l'individualisme: la peur qui pousse ici les gens à se diviser en groupe de plus en plus restreints, l'union ne fait plus la force (alors que c'est quelque chose qui sécurise habituellement dans ce genre de films, j'ai pas d'idées qui viennent en tête de films qui arrivent à renverser ce principe) et les hommes sont livrés à eux-mêmes, poussés au suicide. Une représentation éidemment très archétypale des sociétés occidentales, et c'est justement pour ça que l'histoire se déroule à cet endroit (les personnages posent la question pendant tout le film pour bien l'appuyer) pour à la fin s'étendre en Europe (et donc Paris, une grande métropole). C'est même d'autant plus fort de le regarder aujourd'hui, dans une période d'affolement dû à la crise économique où le système s'enraye à la manière de l'éco-système de Phénomènes.

Et j'ai également trouvé le déplacement du réalisateur vers les grands espaces très réussi car il arrive à en faire quelque chose de finalement très claustrophobique: il n'y'a vraiment nulle part où aller (la scène du carrefour..), il ne semble pas y avoir d'espoir d'échapper au phénomène.. les personnages courrent, mais sans but précis, par simple instinct.

Après je reconnais aussi que les critiques qu'on lui porte sont loin d'être infondées. Y'a vraiment des grosses ficelles du scénario qui sont ULTRA téléphonées et ça m'a pas mal dérangé,
la scène des deux gamins qui se font buter m'a pas mal gênée aussi, j'ai pas vu où Shyamalan voulait en venir avec ça..
L'histoire d'amour aussi n'était pas indispensable à mes yeux, et elle enlève même pas mal de force au film, l'empêche d'aller jusqu'au bout de son idée (la perte totale de lien), où alors il aurait fallu qu'elle soit bien mieux utilisée et ça aurait pu donner lieu à quelque chose de très beau. Bon et les clichés sur les paysans ultra conservateurs, ça va quoi.. alors que c'était une idée tout de même interessante.

Voilà, pour la note j'hésitais entre 4 ou 5, je vais mettre 5/6 parce que j'ai quand même été bien pris au jeu, et puis pour remonter un peu la cote du film..

Auteur:  Müller [ 01 Juil 2023, 06:38 ]
Sujet du message:  Re: Phénomènes (M. Night Shyamalan, 2008)

Pas vu de Shyamalan depuis The Village à sa sortie ciné, j'avais tenté celui-là il y a peut-être deux ans en me disant "tiens, une grosse série B catastrophiste de la fin des années 2000, ça pourrait être pas mal." Impossible de le finir, en grande partie à cause de la direction d'acteurs qui est une des pires que j'ai jamais vu. Mark Wahlberg, d'habitude bon dans un registre renfrogné bien à lui, a une diction et des expressions faciales d'adolescente de teen movie tout du long : geignard, voix haut perchée, emphatique, tout de manière hyper affectée, tout le temps. Avec des dialogues particulièrement merdiques, qui plus est. Insupportable. Le personnage de Zooey Deschanel est caractérisé par une stupidité confondante dans ses répliques et expressions, et ça se sent que c'est involontaire dans l'écriture. Une catastrophe.

Réussi à aller jusqu'au bout cette fois, quelques idées marrantes ici et là mais sinon qu'est-ce que c'est nul.

Auteur:  flatclem [ 01 Juil 2023, 22:59 ]
Sujet du message:  Re: Phénomènes (M. Night Shyamalan, 2008)

Je pardonne certaines niaiseries parce qu'il y a de très belles idées de mises en scènes dans la première moitié et a la fin.
Une bonne série B d'atmosphère et cynique.

Auteur:  Müller [ 02 Juil 2023, 10:11 ]
Sujet du message:  Re: Phénomènes (M. Night Shyamalan, 2008)

On y voit un jeune Jeremy Strong, qui joue le soldat croisé sur la route. Il joue hyper mal lui aussi. Lors du passage où il examine la carte avec Wahlberg, suivi du speech devant les badauds de la route : toutes ses hésitations, sa diction hachée, son langage corporel, bref sa panique générale sont aux fraises, pas du tout convaincants ni communicatifs, comme s'il s'agissait de premières prises à froid, ça se voit qu'aucun effort n'a été fait pour lui permettre de mieux faire son travail, que c'est pas juste une question de mec qui débute. Preuve en est, c'est aujourd'hui un des acteurs les plus salués, notamment par ses pairs.

Auteur:  flatclem [ 04 Juil 2023, 02:08 ]
Sujet du message:  Re: Phénomènes (M. Night Shyamalan, 2008)

Du coup je l'ai revu et effectivement c'est quand meme joué avec les pieds. Wahlberg le premier. On sent que Shyamalan tente un truc un peu meta/ à contre emploi en choisissant Wahlberg (un peu comme il l'a fait avec Bautista récemment, ou Bruce Willis jadis) mais là ca marche pas du tout.
Jeremy Strong on le voit pas des masses donc c'est pas très grave j'ai envie de dire, par contre n'ayant jamais été très fan de Zooey Deschanel, c'est pas avec ce film qu'on va se réconcilier (Zooey, allons boire un coup, ça sera plus simple).
À l'inverse John Leguizamo s'en sort bien je trouve.
Z a écrit:
Pourtant je trouve tous ces films merveilleux, et reconnais à Shyamalan un talent fou. Sa façon de conceptualiser toutes ses scènes, la plupart de ses plans, sa façon de jouer sur les regards, le hors-champ, l'étirement du temps, l'épure de sa mise en scène, sa grande lisibilité, sa puissance d'évocation au travers d'un mouvement de caméra ou d'une composition de cadre... son envie de booster l'impact de nos réactions (peur, effroi, émerveillement), son souci permanent de nous offrir de l'originalité au travers d'histoires bien connues, sa générosité, l'homogénéité de son oeuvre...


Et c'est là que le film remporte la mise de mon côté. On sent que Shyamalan est ultra à l'aise dans ce petit film SF/parano à l'ancienne. De tous les réalisateurs d'horreur arty actuels, je trouve que Shyamalan et sa précision dans la mise en scène sont unmatched.
Il y a une tonne de scènes géniales avec une avalanches de details qui tuent. Il arrive très bien a créer le sentiment de désespoir et d'abandon (C'est jubilatif comment le moment ou Leguizamo crève est étiré).
Et en plus de ca je trouve que le film se permet pas mal de flottements poétiques ultra simples qui marchent à donf, entre les plans qui durent sur un trou dans le toit de la Jeep (et le contre champs sur Leguizamo qui comprends que c'est la fin), le vent dans les arbres ou cette fin dans la maison isolée ( Très belle scène toute en lenteur ou Wahlberg paniqué entends sa meuf et la fille rire dans la pièce d'a côté sans pouvoir les voir. L'idée, qui en elle même repose sur un simple tour de passe passe cinématographique (la piste audio qui pendant un court moment parait ne pas être synchrone avec l'image), constitue pour moi la meilleure scène d'apparition vue depuis un bail.)

Je comprends que Wahlberg ruine le film pour beaucoup, mais en dehors de ça je trouve qu'il y a un mal entendu sur son status de nanard.

Faudrait faire un top "Films Incompris", si ca n'existe pas déjà.

Auteur:  Film Freak [ 04 Juil 2023, 06:45 ]
Sujet du message:  Re: Phénomènes (M. Night Shyamalan, 2008)

Un film que certains estiment être un nanar et d'autres non n'est pas "incompris".

Incompris c'est genre quand Starship Troopers ou Fight Club sont qualifiés de facho.

Auteur:  deudtens [ 04 Juil 2023, 07:32 ]
Sujet du message:  Re: Phénomènes (M. Night Shyamalan, 2008)

Oui shyamalan c'est (c'était?) le maître de la scène d'action/climax lent et immobile : à chaque fois il ne se passe quasi rien, personne ne bouge, eu pourtant ça marche à mort. Jamais trop compris non plus les railleries envers ce film tellement je trouve la rea folle, à un point où je pardonne les persos nuls et la toute fin balourde.

Auteur:  bmntmp [ 04 Juil 2023, 09:04 ]
Sujet du message:  Re: Phénomènes (M. Night Shyamalan, 2008)

Il faudra que je lise le livre qui porte un peu sur sa disgrâce, d'une violence rare pour un type qui se contentait de faire des films. Le mec se faisait assassiner un peu gratuitement par la critique, qui l'avait déjà, lui et ses penchants perçus comme réacs, dans le nez parce qu'il avait réalisé La jeune fille de l'eau.
En vous lisant, je rejette un coup d'oeil sur Phénomènes : Mark Wahlberg a toujours eu un côté ridicule. Je crois qu'à l'époque j'avais trouvé une forme de comique qui n'était pas involontaire dans le film. Marrant sinon la patine 80's-90's. Shyamalan se distingue toujours par le minimalisme de ses dispositifs et l'efficacité maximale qu'il en tire (quand ça fonctionne).

Cet avis sur rym est pas mal dans la manière dont il explique l'humour du film. J'avais oublié cette réplique amusante sur la personne qui se jette lui-même aux lions.

Citation:
stupid movie for smart guys/smart movie for stupid guys
M. Night's humility should not go unnoticed. He has been humble about The Happening's disastrous reception, admitting to its inconsistencies and responding amicably to Wahlberg's subsequent clowning of the movie (the transcript of which reads like Happening dialogue, funny enough). Critics haven't been so kind. Not uncommon is it for The Happening to be cited as one of the worst movies ever and the point of no return for Shyamalan's career.

First thing people will shit on this movie for is the awful acting. No joke, Mark Wahlberg turns in one of his best and FUNNIEST performances as this science teacher who's always half-squinting into a concerned face. The Happening's best attribute is its humor, but not in a "so bad it's good" way, either. That's the fundamental misunderstanding at the heart of 90% of the flack this movie gets. Bitch, Roger Ebert gave this a plump thumbs up for a reason - the dude knows his b-movies and can spot a homage when he sees one.

Shyamalan has confirmed The Happening is a sendup of '50s and '60s B-movies. Watching with the director's intentions in mind, the subtext and humor of the plot and execution reveal themselves. He's likened its offbeat tone to The Blob starring Steve McQueen. The '58 Blob's opening titles are set to an original song about the titular amorphous pink mass, an upbeat pop number pleading the viewer beware because this blob creeps, leaps, slides, and glides across the floor. Shyamalan’s comparison is an accessible point of entry for skeptical moviegoers to best understand what he’s going for; but, even so, why would Shyamalan make a farce out of mass suicide and environmental panic? M. Night’s personal struggles with sadness, even depression are not uncommonly incorporated in his art, he is not a filmmaker who frivolously dismisses the traumatic and unwelcoming aura of that imagery, but its inserted into a script that boasts clumsy dialogue and has no qualms with reading like Night of the Living Dead meets Airplane! in its campiest places. That alarming dissonance between style and subject puts fuel to the humorist's fire.

Replicated B-movie tropes also illustrate the line from ‘50s atomic paranoia to post-9/11 America’s high strung war on terror. A woman’s immediate reaction upon watching a lion trainer commit suicide by feeding himself to the animals is, “What kinda terrorists are these?” Poking fun at human folly and foolishness is no new territory for science fiction, but The Happening’s subtext is usually ignored or dismissed upright as hamfisted, unintellectual environmentalism, schmaltzy even. No movie where Zoey Deschanel describes an old lady as acting Exorcist-y to just mean "creepy" should be taken without a liter of salt.

Unlike other Shyamalan movies, the cinematography is nothing to write home about. There are, however, effective and gruesome visual ideas explored; the suicides are usually shown eerily and from a distance (like the balcony scene in Salo), implicating the moviegoer's implicit voyeurism and morbid curiosity.

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