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Synecdoche, New York (Charlie Kaufman 2008)
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Auteur:  Art Core [ 05 Avr 2019, 15:51 ]
Sujet du message:  Re: Synecdoche, New York (Charlie Kaufman 2008)

J'ai téléchargé une version 1080p nickel, et là je vais me prendre le blu ray US (il est à 13€ sur Amazon).

Auteur:  Karloff [ 05 Avr 2019, 19:19 ]
Sujet du message:  Re: Synecdoche, New York (Charlie Kaufman 2008)

Je l'avais dit quelques messages plus hauts. Je crois que c'est le film qui a le plus vieilli en moi comme un cancer rampant de noirceur depuis que je l'ai vu à Cannes.

Auteur:  Jerzy Pericolosospore [ 06 Avr 2019, 00:30 ]
Sujet du message:  Re: Synecdoche, New York (Charlie Kaufman 2008)

Ah tiens, j'ignorais que Pacôme Thiellement en a parlé (merci pour le lien, je vais m'achever là-dessus). J'ai appris à apprécier son personnage, sa démarche, sa pensée, très loin en apparence de mes "références" philosophiques. Il est stimulant et émouvant.

Pour le Kaufman, je répète à qui peut l'entendre, depuis sa sortie, que c'est un chef d’œuvre monstrueux. Et parfait en son genre, car je ne vois pas qu'on puisse en soustraire ni y ajouter quoi que ce soit.
C'est l’épitomé des expérimentations de Kaufman (je suis fan de son Adaptation), qui travaillent l'ego comme une matière prismatique dans laquelle le monde entier peut se projeter et se reconnaître (à condition bien sûr d'admettre que l'existence humaine n'est rien d'autre qu'un inexorable processus de démolition, comme disait Fitzgerald). Et quoi qu'on ait pu en dire, la mise en scène est exceptionnelle de maitrise, tout est concerté, y a pas un atome de déchet. Et c'est d'une générosité folle.
A prendre ou à laisser en bloc.

Des années après, ce sentiment n'a pas changé: c'est un des plus grands films américains de ces 20 dernières années. Une sorte de monolithe solitaire qui continue à errer dans l'espace en émettant des signaux mystérieux qui nous concernent intimement.


Rien à ajouter sur ton beau texte.
Sinon, mais c'est un détail sans grande importance, que je conteste toute proximité de ce film avec l'univers ou la sensibilité de Houellebecq. Il y a dans SNY un amour profond et sans cynisme de la vie que le second n'a pas, et je pense que le thème de la "dépression" est un peu une fausse piste...

Tu devrais vraiment écrire quelque part.

Auteur:  Abyssin [ 06 Avr 2019, 07:02 ]
Sujet du message:  Re: Synecdoche, New York (Charlie Kaufman 2008)

On est tous d'accord.
Dans un autre style, Anomalisa est très très bon aussi. Geste de cinéma moins complexe mais il y a une belle mélancolie qui en ressort.

Auteur:  Castorp [ 06 Avr 2019, 12:29 ]
Sujet du message:  Re: Synecdoche, New York (Charlie Kaufman 2008)

Ca fait plaisir de lire tous ces avis sur ce très beau film. J'en garde un grand souvenir, malgré ses boursouflures.

Jerzy Pericolosospore a écrit:
Sinon, mais c'est un détail sans grande importance, que je conteste toute proximité de ce film avec l'univers ou la sensibilité de Houellebecq. Il y a dans SNY un amour profond et sans cynisme de la vie que le second n'a pas, et je pense que le thème de la "dépression" est un peu une fausse piste...


Les racines sont plutôt à chercher dans la littérature post-moderne américaine, effectivement.

Auteur:  bmntmp [ 06 Avr 2019, 12:58 ]
Sujet du message:  Re: Synecdoche, New York (Charlie Kaufman 2008)

Et une assertion catégorique qui ne veut rien dire, une !

Auteur:  Art Core [ 06 Avr 2019, 14:17 ]
Sujet du message:  Re: Synecdoche, New York (Charlie Kaufman 2008)

Surtout que je ne parle évidemment pas d'influence ou même de descendance mais bien de parenté "philosophique". Et je maintiens ce que je disais, j'ai ressenti le même vide au creux de la poitrine que je ressens devant chaque Houellebecq, cette impression que tout est foutu d'avance et que ce qu'il y avait à construire ne s'est pas fait et qu'on ne fera que le regretter. Le relation à Hazel est très similaire à la relation de Djerzinski à Annabelle dans Les particules élémentaires notamment
le grand amour gâché que l'on retrouve tardivement mais qui meure presque aussitôt.


PS : merci à Jerzy pour les commentaires plus haut :).

Auteur:  Castorp [ 06 Avr 2019, 17:57 ]
Sujet du message:  Re: Synecdoche, New York (Charlie Kaufman 2008)

bmntmp a écrit:
Et une assertion catégorique qui ne veut rien dire, une !


C'est pas comme si je développais pas à ce sujet dans ma critique plus haut, Caribroute.

Auteur:  bmntmp [ 06 Avr 2019, 18:33 ]
Sujet du message:  Re: Synecdoche, New York (Charlie Kaufman 2008)

Castorp a écrit:
j'aime la tentative de Kaufman de mettre en avant la littéralité du cinéma, de jouer de figures de style littéraires en les appliquant à l'écran.


Littéralité du cinéma ?
Ok.
Figures de style littéraires ? Oh, wait le film s'appelle synecdoque.

Non mais Art Core te parle de teneur émotionnelle si on veut (ce avec quoi on peut être d'accord ou non) et toi, tu renvoies à des aspects formels et surtout à un terme fourre-tout et qui ne veut rien dire (littérature post-moderne, ça désigne quoi ?).

Auteur:  Castorp [ 06 Avr 2019, 19:11 ]
Sujet du message:  Re: Synecdoche, New York (Charlie Kaufman 2008)

bmntmp a écrit:
à un terme fourre-tout et qui ne veut rien dire (littérature post-moderne, ça désigne quoi ?).


Ca :
https://en.wikipedia.org/wiki/Postmodern_literature

C'est toi qui ne veux rien dire.

Auteur:  bmntmp [ 06 Avr 2019, 20:17 ]
Sujet du message:  Re: Synecdoche, New York (Charlie Kaufman 2008)

Non mais l'aspect réflexif, ou "méta", chez Kaufman est une composante de ses scénarios qui se voit comme un nez au milieu de la figure, comme ça peut l'être dans le dernier Blier.

Auteur:  Castorp [ 06 Avr 2019, 20:52 ]
Sujet du message:  Re: Synecdoche, New York (Charlie Kaufman 2008)

Et ?

Auteur:  bmntmp [ 06 Avr 2019, 21:33 ]
Sujet du message:  Re: Synecdoche, New York (Charlie Kaufman 2008)

Je te renvoie plus haut à ce que te répond Art Core qui trouve une parenté entre Synecdoche et Houellebecq au point de vue des sentiments qu'ils suscitent chez lui. C'est évidemment très discutable comme tout jugement subjectif mais ta remarque sur la littérature post-moderne est à côté de la plaque compte tenu de la variété énorme d'auteurs que cela englobe, sans faire mention du côté fourre-tout et peu pertinent du label. Mais c'est un autre sujet.

Auteur:  Castorp [ 06 Avr 2019, 21:41 ]
Sujet du message:  Re: Synecdoche, New York (Charlie Kaufman 2008)

Si tout ce que tu as compris de la littérature post-moderne, c'est son aspect meta et des gimmicks formels, c'est toi qui es à côté de la plaque.

Auteur:  bmntmp [ 06 Avr 2019, 21:53 ]
Sujet du message:  Re: Synecdoche, New York (Charlie Kaufman 2008)

Le terme surtout ne veut pas dire grand-chose pour moi donc c'est comme si on parlait deux langues différentes. Surtout si tu ne fais pas l'effort d'étayer ce que tu dis par quelques arguments et non seulement par des généralités ou des "tu ne comprends rien".
Le rapprochement par sensibilité fait par Art Core, pour discutable qu'il soit, me paraît bien plus fondé que de dire Kaufman prend racine dans la littérature post-moderne américaine.

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