J'arrive ici suite aux récentes recommandations de l'incommensurable JulienLepers.
Eh bah la vache. Alors j'ai grandi avec les Fulci les plus baveux et toxiques, hein. J'avais même acheté le coffret DVD le jour de sa sortie il y a près de 20 ans (pas le joli, le basique), comme un fou, coffret qui m'avait permis de goûter au complètement foutraque et épuisant moralement Nightmare Concert, et découragé par la même occasion de sortir des sentiers battus. Je revois encore régulièrement L'Enfer des zombies, L'au-delà, La maison près du cimetière et Frayeurs qui m'ont ouvert au gore et à l'horreur au cinéma au même titre que les Carpenter et Romero, à un âge pas du tout adapté. C'est bien plus tard que j'ai découvert L'Eventreur de New York, pour le meilleur et pour le pire.
Là, forcément, on est plus tôt dans la filmographie mais il y a déjà du super lourd : la meuf sosie de Sansa Stark qui s'exhibe à un gamin et qui l'aguiche, les meurtres d'enfants (même si c'est surtout de la découverte de corps), la sorcière du coin à la fois bouc-émissaire et en même temps dans une volonté affichée de nuire aux gosses, la chute finale devant laquelle j'étais comme ça :
... Sans compter les tronches de paysans, les intérieurs à la fois austères et terriblement moches, toute cette ambiance d'impuissance face au vice rampant, dont l'assassin et ses actions ne sont finalement qu'un élément parmi d'autres (le plus extrême, certes). Et puis le mauvais goût classique de Fulci tourne déjà à plein régime, frontal : la fin, entre la dégringolade ( ) et le training montage au foot, par exemple.Excellent, bien qu'un peu long.