Le Président des États-Unis nomme un juge de la Cour Suprême de l'Ohio, Robert Wakefiel, à la tête de la lutte antidrogue. Cependant, ce conservateur découvre que sa propre fille, Caroline, est toxicomane.
A San Diego, Helena Ayala mène une vie paisible avec son riche mari Carlos. Mais celui-ci est arrêté, accusé d'être un puissant caïd de la région. Du jour au lendemain, Helena se retrouve sans le sou. La seule façon d'assurer l'avenir de l'enfant qu'elle porte en elle, c'est d'écouler à son tour le stock de poudre blanche.
Les agents infiltrés de la Drug Enforcement Administration, Montel Gordon et Ray Castro, appréhendent le trafiquant Eduardo Ruiz, un subalterne de Carlos qui promet de témoigner contre lui à la Cour. Les deux officiers sont chargés de sa protection.
Au Mexique, le policier Javier Rodriguez travaille sous les ordres du général Salaza. Confronté à la tentation de l'argent, Javier résiste, mais la corruption le conduit à une situation intenable.
Woh. Je ne savais pas grand chose de ce film, si ce n'est le travail sur la photo, avec les parties aux USA bleues et au Mexique sépias.
Une vraie claque.
Parlons peu, parlons concis. Déjà la photo bien sûr, est magnifique. Tout ce travail, ces bureaux Américains bleutés, cette Californie lumineuse, ce Mexique sépia et ensablé. Et tout ça n'est absolument pas choquant ni "gadget", ça sert le film d'une façon incroyable, nous aide à nous repérer et à "appréhender" la séquence, car avec toutes ces intrigues et ces persos, il serait facile de s'emmêler les pinceaux.
Le scénario maintenant, d'une remarquable intelligence. Je m'attendais à une espèce de gros film dossier un peu indigeste, j'ai été bluffé par la façon dont toutes les intrigues politiques et personnelles sont présentées. En suivant au parcours de Michael Douglas (très bon, comme d'hab'), à son ressentit, on obtient admirablement des leçons sur la politique anti-drogue des USA. Je vais pas détailler toutes les intrigues, mais chacune a plusieurs significations et apporte énormément d'éléments au film. Et la "morale" à la fin, avec Douglas qui réalise l'absurdité de sa politique, est magistrale. Ce ne sont pas les drogués les "ennemis", c'est ce qui amène les gens à se droguer, ou la drogue . Un junkie n'a pas besoin de prison, il a besoin d'aide. De même un dealer ou un trafficant n'est pas totalement à blâmer, c'est la "société" qui a provoqué ce système. Magnifique illustration avec le personnage de la fille et de son copain (Topher Grace, qui devait avoir 16-17 ans, est excellent. De même son speech dans la voiture à Douglas extrêmement pertinant).
Bon y'aurait tellement de choses à dire, et je ne l'ai vu la première fois qu'hier soir, alors je vais pas trop m'étaler.
Disons un grand chapeau à tout le casting et au montage qui ne laisse aucun moment superflu.
Un grand film
6/6