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Paris ( Cedric Klapisch - 2008)
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Auteur:  Jericho Cane [ 24 Fév 2008, 12:29 ]
Sujet du message: 

Assez d'accord avec Mickey Willis et Film Freak.

Un film-Vélib qui se regarde sans trop d'ennui, mais dont la fragmentation excessive aurait été plus justifié si Klapisch portait sur ses personnages une vision un peu plus singulière et consistante plutôt qu'un simple "Paris vu par un gentil bobo sympathique". C'est surtout particulièrement inégal, avec des scènes touchantes (la relation Binoche-Duris, la dépression de Luchini) et des scènes anecdotiques ou foireuses (tout le reste du casting, les marchands, les immigrés, aucun intérêt, tout ça).

3/6

Auteur:  Cosmo [ 24 Fév 2008, 13:03 ]
Sujet du message: 

Chiant comme tout. Le film choral ne passe pas du tout vu que ça manque totalement de fluidité, contrairement à n'importe quel Lelouch (il faut au moins lui reconnaître cette qualité : il manie mieux les hasards, les rencontres, les coïncidences, que Klapisch). Le problème de ce genre de film, c'est quand chaque histoire en elle-même ne présente aucun intérêt. Il faut tout le génie d'un Altman (dont Klapisch s'inspire fortement, selon lui) pour que, mis bout à bout, ces histoires donnent quelque chose de fort. Ici ce n'est pas le cas, et on se prend à chaque personnage à se demander ce qu'il fout là, ce qu'il apporte. Dommage car l'histoire centrale (le frère malade et sa soeur) aurait donné un film simple, émouvant.
1/6

Auteur:  Billy Budd [ 25 Fév 2008, 14:01 ]
Sujet du message: 

Jericho Cane a écrit:
Un film-Vélib


La bobine fait 23 kg ?

Non, mais sérieusement, cela signifie quoi au juste un film-vélib ?

Auteur:  Karloff [ 25 Fév 2008, 14:03 ]
Sujet du message: 

faut demander au critique de Libé

Auteur:  Jericho Cane [ 25 Fév 2008, 14:45 ]
Sujet du message: 

Billy Budd a écrit:
Non, mais sérieusement, cela signifie quoi au juste un film-vélib ?

Petit jeu de mot parce que le film passe souvent d'un coin parisien à un autre. Et ça va bien avec le gentil style bobo du film.

Auteur:  Le Pingouin [ 29 Fév 2008, 01:38 ]
Sujet du message: 

Gâcher des belles idées en les fourrant au milieu de pleins de trucs totalement évitables.

Cedric Klapisch, le best of. Avec le meilleur et le pire.

Déçu, forcément, parce que trop de trucs...

Binoche est merveilleuse (vraiment, elle est même très belle, ça faisait depuis le patient anglais que j'avais pas pensé ça d'elle), Luchini est très très bien (bon à part la très évitable danse), je rajoute quelques moments bien conçus (la soirée chez Duris, le psy, Dupontel et Binoche, la scène de la brouette), mais le tout est trop noyé, trop poussé dans un bric à brac qui n'a pas beaucoup de sens, ou alors une morale qui me donnerait envie de l'envoyer chier grave, le Cédric. Et je ne me lancerais pas sur le personnage de Viard ou de l'immigré (:shock:)

Et malgré tout, il sait y faire et je me suis pas emmerdé, parce qu'il sait aussi faire des choix, et si dans sa mélasse, il n'enlève pas les grumeaux, il parvient à les limiter au maximum à l'état de seconds couteaux (on voit 1000 fois plus Binoche Duris et Luchini que les autres). Je me suis même laissé bercer (bon Sati, moi je me vend facilement) dans ce Paris que je reconnaissais bien (contrairement à d'habitude).

Bon, je retiens surtout le personnage de Duris, c'est le genre de personnage qui génèrent en moi une affection directe et naturelle. Il est très très bon, lui, d'ailleurs, décidément.

4/6

Auteur:  Zad [ 01 Mar 2008, 08:21 ]
Sujet du message: 

Karloff a écrit:

Zad, évite ce film... tout le discours sur l'immigré est :shock:


raconte! :D

Auteur:  Qui-Gon Jinn [ 01 Mar 2008, 18:26 ]
Sujet du message: 

Je ne suis pas complètement à fond sur le film, mais putain ça fait tellement du bien d'aller voir un film français où, malgré les défauts "artistiques", tu sais que tu vas voir un truc carré techniquement, sans énorme faute de goût, sans énorme erreur, sans truc complètement aberrant où tu comprends pas dans quel merdier t'es tombé... Bref.

Bon en fait, comme prévu, c'est l'ensemble qui est bancal. Mais j'ai pris du plaisir à regarder chaque partie séparément, même les plus attendues, même les plus caricaturales... Y a des trucs ratés et foireux, mais dans l'ensemble j'ai pas énormément de gros reproches à faire au film.

Vivement la suite: MONTROUGE.

Auteur:  Arnotte [ 01 Mar 2008, 20:03 ]
Sujet du message: 

D'accord avec toi, Qui-Gon.. (et très d'accord aussi avec Le Pingouin)
L'ensemble est imparfait, mais il m'a plu. C'est con comme la vie, mais ça m'a plu. Ils se sont pas cassés le cul à connecter obligatoirement tous les personnages par quelconque situation ou intrigue, c'est une bonne chose. C'est un peu le bordel, et on se demande ce que Klapisch a voulu nous raconter, mais on s'en fout. Klapisch il aime le bordel. Il aime les histoires simples, filmer les gens. Mon adhésion est principalement due au casting et à la direction d'acteurs, car tous sont très bons. Que des comédiens que j'aime, en plus. Certaines histoires sont évidemment plus réussies que d'aures. Le duo Binoche (magnifique) - Duris est très beau, très touchant. Le merci final m'a assez remué.

4/6

Auteur:  Z [ 05 Mar 2008, 04:02 ]
Sujet du message: 

Moi qui avait été déçu par Les Poupées russes au cinéma (et même si la revoyure avait été bénéfique), je suis agréablement surpris par ce Paris qui traînait derrière lui une collégiale et franche déception. J'ai passé un très bon moment, grâce au trio Binoche - Duris - Luchini superstars. Le reste a ses moments fades et sans saveur, mais le film est constamment relevé de jolies scènes et/ou de répliques bien sympathiques. Et comme le film est techniquement sans détaut et bien emballé, ça passe tout seul. Et puis comme dans tous les Klapisch, il n'y a pas de morale, ce qui est salvateur, mais juste un petit essai autour de la normalité, du vivre ensemble, de l'identité. Tout seul, Klapisch est moins percutant que le duo Bacri / Jaoui (qui ne fait pas non plus dans le sans faute) mais se révèle aussi beaucoup moins donneur de leçon.

En vous remerciant !

4,5/6

Auteur:  Z [ 05 Mar 2008, 11:46 ]
Sujet du message: 

Mickey Willis a écrit:
Comment se préocupper des périples du camerounais porté par des espoirs qui se changent au fil de son cheminent en désillusion


Je ne trouve pas que cette histoire soit glissée là pour nous apitoyer, ou nous montrer la "dure réalité" d'un immigré clandestin... C'est juste là pour nous rappeler que Paris évoque aussi d'autres images selon les cultures, et cristallise tous les espoirs d'un pays en matière d'immigration. Après, ce n'est pas très fin, mais ce n'est pas trop lourd non plus. C'est... naïf.

Citation:
M'est avis qu'il a voulu faire un étalage de casting véritablement excessif.


C'est certain que d'avoir un visage connu à tous les étages, pour peu qu'on soit fan, on sera déçu du faible temps de présence (Gilles Lellouche). Et quand on est pas fan, on compte les minutes d'apparition en espérant la suite (Mélanie Laurent).

Auteur:  Mickey Willis [ 05 Mar 2008, 12:52 ]
Sujet du message: 

Z a écrit:
Je ne trouve pas que cette histoire soit glissée là pour nous apitoyer, ou nous montrer la "dure réalité" d'un immigré clandestin... C'est juste là pour nous rappeler que Paris évoque aussi d'autres images selon les cultures, et cristallise tous les espoirs d'un pays en matière d'immigration. Après, ce n'est pas très fin, mais ce n'est pas trop lourd non plus. C'est... naïf.


C'est surtout beaucoup trop survolé je trouve. Comme je l'ai dis, Klapisch s'éparpille trop à mon sens.

Auteur:  Z [ 05 Mar 2008, 14:12 ]
Sujet du message: 

Mickey Willis a écrit:
C'est surtout beaucoup trop survolé je trouve. Comme je l'ai dis, Klapisch s'éparpille trop à mon sens.


Je trouve que c'est surtout son gros bordel qui sauve le film. Si le scénario avait été plus relié (et il y avait moyen, comme par exemple lier la mort de la motarde avec la transplantation de Duris...), ça aurait été non seulement naïf, mais douloureux.

Auteur:  boultan [ 12 Mar 2008, 13:17 ]
Sujet du message: 

Moins qu'un film choral, on se retrouve juste devant un film Panini, constitué de vignettes outrancières (je ne reviendrai pas sur les clichés érigés en personnages), parfois nauséabond (la vision de l'immigration...), mal filmé avec une répétition des mêmes plans moches de la ville réduite d'ailleurs à quelques monuments pour touristes (et tous ces smicards qui vivent dans des 100m² avec vue sur la tour Eiffel)(on dirait qu'un Texan filme Paris pour la première fois)... Chaque situation, chaque sentiment est incroyablement surligné, prenant le spectateur pour un neuneu de base. A sauver, une Binoche épatante, la moitié de la prestation de Luchini (on essaiera d'oublier le cabotinage et la dance atroce déjà vue mille fois chez Fogiel and co) et Dupontel. Et Julie Ferrier, aussi, dans la seule scène prenante du film. Klapisch toujours aussi incroyablement surestimé sur la foi d'un premier film sympatique : ce type semble incapable de tenir une histoire une heure durant, le recours systématique au patchwork tient davantage de l'incapacité et de la fainéantise que d'une ambition narrative. In fine, du sous-Lelouch.
(et dieu sait que je n'aime pas Lelouch).

1,5/6

Auteur:  Jericho Cane [ 12 Mar 2008, 13:20 ]
Sujet du message: 

boultan a écrit:
(et dieu sait que je n'aime pas Lelouch).

Dieu lui a passé le message.

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