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La Fabrique des sentiments (Jean-Marc Moutout - 2008)
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Auteur:  Karloff [ 30 Jan 2008, 11:19 ]
Sujet du message:  La Fabrique des sentiments (Jean-Marc Moutout - 2008)

MEETIC GIRL

Après un premier long métrage très réussi et remarqué comme Violence des échanges en milieu tempéré, le second film est souvent le juge de paix, celui qui distingue le futur bon réalisateur, qui construira brique après brique une carrière cohérente, et le cinéaste mort-né qui avait tout mis - inspiration, talent, originalité - dans son premier essai. La Fabrique des sentiments se situe dans l'entre-deux. Ce portrait d'une femme d'aujourd'hui, célibataire endurcie malgré elle, est particulièrement malaisant, surtout dans sa seconde partie. Plutôt que de s'inscrire dans un registre de comédie romantique comme le synopsis pouvait le laisser penser, La Fabrique des sentiments est une étude psychologique, froide et sans appel, qui n'essaie jamais de flatter le spectateur dans le sens du poil.

Si l'univers des speed-dating est d'abord montré sous un angle favorable avec ses rituels et ses rencontres, c'est pour mieux en extraire la solitude renvoyée à l'héroïne, pourtant jolie et encore fraîche, bien installée dans son travail mais au coeur toujours en attente. Dommage que le film s'enferme dans un chromo dépressif et en ajoute sans cesse sur le désarroi existentiel de ses personnages principaux. Le dénouement, néanmoins, surprendra par sa radicalité et fait de La Fabrique des sentiments un produit tout sauf standardisé dans le discours.

3/6

Auteur:  Karloff [ 30 Jan 2008, 11:27 ]
Sujet du message: 

C'est marrant ça... J'ai dû le lire hier dans l'Equipe et ça a dû me plaire inconsciemment... C'est comme entre-deux, je viens de le lire dans une de tes courtes critiques.

Auteur:  Karloff [ 30 Jan 2008, 11:37 ]
Sujet du message: 

du choc tellurique à gogo

Auteur:  oeil-de-lynx [ 30 Jan 2008, 11:41 ]
Sujet du message: 

Léo a écrit:
Karloff a écrit:
C'est comme entre-deux, je viens de le lire dans une de tes courtes critiques.

Il faut faire un topic pour recenser les expressions chic et toc des membres qui écrivent dans la section Critiques.

Tous les adeptes des expressions en "non-quelquechose", quand souvent le mot juste existe sans aller chercher loin. C'est limite si on lit pas "la non-impossibilité", "un homme non-grand", "c'est du non-refus de non-spectaculaire".
Ca me :x

(oui, je contre-attaque avec des smileys)

Auteur:  jiko [ 30 Jan 2008, 11:44 ]
Sujet du message: 

oeil-de-lynx a écrit:
C'est limite si on lit pas "la non-impossibilité", "un homme non-grand", "c'est du non-refus de non-spectaculaire".
Ca me :x

(oui, je contre-attaque avec des smileys)


:lol:

Auteur:  the black addiction [ 30 Jan 2008, 12:01 ]
Sujet du message: 

Léo a écrit:
Et le désormais célèbre "déconstruit le mythe du..."


ah si tu rajoutes le mythe derrière c'est pas moi.

Auteur:  the black addiction [ 30 Jan 2008, 12:04 ]
Sujet du message: 

Léo a écrit:
the black addiction a écrit:
Léo a écrit:
Et le désormais célèbre "déconstruit le mythe du..."

ah si tu rajoutes le mythe derrière c'est pas moi.

T'as remarqué que je ne t'avais pas cité, j'étais discret...

Mais puisque tu fais ton outing... Tu ne trouves pas que le film de James Gray déconstruit le mythe de quelque chose, toi ? Du héros ? Du policier ? Du gangster ?


Je n'ai pas employé le mot mythe. Je parlais d'archétypes. Soyons précis. Si tu veux me titiller il faut le faire dans les règles. :wink:

Auteur:  the black addiction [ 30 Jan 2008, 12:10 ]
Sujet du message: 

Replonge toi dans le topic We own the night. :wink:
Mais je ne comprends pas ton doute. Si tu installes l'archétype à la base. Pourquoi serait il impossible de le déconstruire?

Auteur:  the black addiction [ 30 Jan 2008, 12:18 ]
Sujet du message: 

ah mais ça n'a rien de figé.
Mais ce n'est ni le lieu ni le moment.

Auteur:  Zad [ 30 Jan 2008, 12:22 ]
Sujet du message: 

la bande-annonce me colle des frissons d'horreur dans le dos.

Auteur:  the black addiction [ 30 Jan 2008, 12:23 ]
Sujet du message: 

Ouais j'ai que ça à faire aussi.
Je vois pas en quoi une figure archétypale ne pourrait pas être décalée, détournée au fur et à mesure de la progression d'une structure justement. En fait je ne comprends pas qu'on puisse en douter.

Auteur:  the black addiction [ 30 Jan 2008, 12:25 ]
Sujet du message: 

Léo a écrit:
the black addiction a écrit:
Ouais j'ai que ça à faire aussi.
Je vois pas en quoi une figure archétypale ne pourrait pas être décalée, détournée au fur et à mesure de la progression d'une structure justement. En fait je ne comprends pas qu'on puisse en douter.

Il va falloir qu'on prenne un exemple parce que sinon ça va être de la branlette.


On en a parlé des jours sur le topic de We own the night. :lol:

Auteur:  Zad [ 30 Jan 2008, 12:29 ]
Sujet du message: 

on peut aussi ajouter que c'est d'une laideur phénoménale, ouais... les zooms dans la première partie de la b-a, dans le speed dating... et le plan volé-voyeur ah oui on voit aussi Zylberstein à poil c'est un peu l'auto-destruction de ce qui semble être le propos du film, non?

Auteur:  Karloff [ 30 Jan 2008, 12:30 ]
Sujet du message: 

les zoom c'est juste nul, c'est clair...

Auteur:  Blissfully [ 06 Nov 2008, 01:33 ]
Sujet du message: 

J'avais beaucoup aimé Violence des échanges donc j'étais un peu curieux. Pas au point d'aller le voir en salle (ah cette bande annonce) mais en rattrapage dvd ça ira bien.

Comme Léo j'ai trouvé ça extrêmement pompeux, prétentieux. C'est un peu la même approche humaine glacée de son précédent film mais en radicalisé, en banquise émotionnelle où la vie Habitat du perso principal donne envie de se jeter par la fenêtre (argh la fête d'anniversaire - anniversaire? - de cauchemar), et une Zylberstein (par ailleurs pas mauvaise) qui attire naturellement moins l'empathie qu'un Jeremie Renier.

C'est finalement très cliché, ultra chiant, avec des débordements ridicules (les zooms du speed dating, la séquence, vers la fin, singeant la fin du clip de Que mon coeur lâche) et un camion surchargé en spleen existentiel de plomb. Je ne reproche pas au film de ne pas être une farandole de bébés twistant sur la Compagnie créole, juste d'être aussi sentencieux pour être aussi inconsistant, plombant dans toute sa complaisance congelée.

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