Trois frères qui ne se sont pas parlé depuis la mort de leur père décident de faire ensemble un grand voyage en train à travers l'Inde afin de renouer les liens d'autrefois.
Wes Anderson, c'est un peu comme du Ozu: t'as l'impression que c'est un peu tout le temps le même film sur la famille, mais c'est toujours un chouilla différent. Ici, le voyage spirituel ou voulu comme tel vers la route des Indes par une fratrie en petits morceaux, papa parti, maman aussi, et filmée avec le même amour cassé par Anderson, phobique du champ/contrechamp et qui obstiné filme ses persos de face comme s'il posait ses deux mains sur leurs joues, l'abolissant encore à coups de pano rapides qui dynamisent ses vignettes ou de petits travellings qui encerclent ses clowns blancs (c'est aussi drôle que ça tire la gueule - et ça tire beaucoup la gueule), égarés dans un train qui lui-même, même sur des rails, finit par se paumer.
Pour faire simple car il est tard et j'ai des poches à résorber: à peu près tout est un bonheur. C'est du Anderson pur jus donc si tu ne goûtes pas, ça risque de ne pas changer. L'inverse est tout aussi vrai.
Et je veux Adrien Brody pour Noël *la réponse dès visionnage de la taille de mes paquets*
5/6
Et comme d'hab la BO a ses petits bijoux, tandis que l'idée de mettre Hotel Chevalier en apéricube est géniale (l'impression que Natalie Portman tue plus à chaque nouveau film).
