Deuxième vision, alors que la première ne m'avait pas plus enthousiasmé que ça. Peut-être Bacri qui me manque.
Toi aussi nique ton film en ponctuant tes scènes avec une chorale insupportable.
Le film n'est pas dénué de qualités, notamment à l'écriture et au montage. Quelques petites idées ici et là qui lui donnent une touche originale, et ces comédiens contents d'être là et de jouer l'adultère comme une fable triste et amère. Le film n'est pas très fouillé, on est loin de la superbe gravité de La Peau Douce par exemple, mais le sujet est tellement banal et quotidien qu'il semble qu'aucun cinéaste n'aura jamais l'exclusivité, et que chacun peut s'y lancer.
Lvovsky se revendique de Truffaut et de Pialat. Alors inutile de préciser qu'on est très loin de l'un comme de l'autre, mais elle n'a pas à rougir de sa direction d'acteurs. Les hommes sont un peu ternes (plus que dans la vie) et les femmes ultra-sensibles (plus que dans la vie), mais ça participe au côté original et anti-vaudeville. Comme toujours avec Baye et Carré, je trouve qu'elles sont dans la performance, toujours à 110%, et ça me gêne toujours un peu. Mais il y a de beaux éclairs de vérité.
Bacri est assez royal, et Melvil Poupaud, s'il ne fait que rester à l'arrière-plan, a un certain charisme.
Ensuite faut pas rêver, la mise en scène est quasi-absente, et tout dans ce film reste aussi anecdotique que le pitch.
Et ce choix d'accompagnement musical, ça mérite le procès.
3,5/6
(ça doit être parceque j'ai arrêté de fumer et voir tant de gens qui fument ça ravive des vieux démons 
)