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Lust, Caution (Ang Lee, 2007)
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Auteur:  Karloff [ 16 Jan 2008, 19:18 ]
Sujet du message: 

DPSR a écrit:
Billy Budd a écrit:
Dans Lost highway, il est très clair qu'elle ne jouit plus

That's ok


Je serais toi j'effacerai déjà de ma tête l'idée d'un quelconque parallèle avec Lynch si tu comptes voir ce film.


c'est une question d'angle de toute façon. Lost Highway suit le parcours paranoiaque et schizophrène du mec. Ici, il s'intéresse aux affects de la jeune femme

Auteur:  DPSR [ 16 Jan 2008, 19:18 ]
Sujet du message: 

Sinon je note que pour toi l'éternel mystère féminin se résume à bon alors tu jouis ou tu simules là?

Auteur:  Karloff [ 16 Jan 2008, 19:22 ]
Sujet du message: 

LOL... Est-elle amoureuse, t'oublie le point principal

Auteur:  DPSR [ 22 Jan 2008, 13:16 ]
Sujet du message: 

Citation:
Tu caricatures un peu ce qu'il dit, quand même. Moi je trouve intéressant que le film travaille de manière assez directe (et jusqu'au "problème" de l'orgasme) le mythe de Mata Hari: que simule-t-on quand on est espion ? Est-on meilleur quand on simule les choses ou quand on fait l'effort de les ressentir ? Et là, évidemment, le fait qu'elle commence par se révéler en étant actrice enrichit le thème.


Je ne dis pas le contraire, c'est même accentué par la glauquerie du dépucelage qui atténue cette ambigüité dont tout le monde semble se gargariser.


Citation:
J'ai trouvé ces scènes quand même assez belles. Personnellement, je regrette un peu le romantisme du "nirvana atteint au même moment", avec musique crescendo, mais bon...


Mouais mouais. Et puis y a pas non plus beaucoup de variété, Tony Leung a vieilli depuis l'amant et 2046...

Citation:
je n'ai pas d'idée précise mais il y a le plaisir qu'elle ressent à être achetée (ce qui n'a rien à voir avec la vénalité) et aussi le symbole d'intégration sociale (puisque dans la première scène, avec les joueuses de mah-jong, il est question de bijou si je me souviens bien), et aussi, quelque part, l'émotion esthétique (la beauté du diamant est pure et n'a rien à voir avec la beauté patriotique des pièces que montait son camarade de théâtre).


Ce qui me gêne c'est plus que le retournement se fasse là avec son sanglot étouffé. Maintenant quand tu parles de beauté pure et de symbole d'intégration sociale, ça reste du matérialisme, de la quincaillerie. C'est trop soudain, c'est mal foutu.

Citation:
On a quelquefois l'impression qu'Ang Lee essaie de se hisser au niveau de WKW, non ? Dans l'imagerie, le paradoxe de cette "sentimentalité dure", l'élégance et la lenteur des déplacements...

C'était toujours présent chez Ang Lee, comme lorsque Heath Ledger humait le linge de Gyllenhal dans BM.

Auteur:  Billy Budd [ 22 Jan 2008, 13:43 ]
Sujet du message: 

DPSR a écrit:
Et puis y a pas non plus beaucoup de variété, Tony Leung a vieilli depuis l'amant et 2046...


Ce n'est pas le même Tony Leung dans L'Amant et les films de Wong Kar Wai ou John Woo

Auteur:  DPSR [ 22 Jan 2008, 15:02 ]
Sujet du message: 

Billy Budd a écrit:
DPSR a écrit:
Et puis y a pas non plus beaucoup de variété, Tony Leung a vieilli depuis l'amant et 2046...


Ce n'est pas le même Tony Leung dans L'Amant et les films de Wong Kar Wai ou John Woo


Ah ouais? Dingue ça. Bon l'amant je l'avais vu il y a pfiouuu.

Auteur:  DPSR [ 23 Jan 2008, 12:15 ]
Sujet du message: 

Léo a écrit:
Oui mais le matérialisme, dans un film chinois, c'est une provocation hallucinante (du moins quand ce n'est pas du matérialisme dialectique) !


Certes mais je ne juge pas les films sur leur portée politique. C'est comme ça que les films iraniens se sont tapés les plus grandes récompenses des festivals internationaux pendant cinq ans... avant que les jurys passent à la Chine.

Et fais gaffe mon petit Léo à ta compo de rugby comme tu peux le constater plus hait j'invoque quelqu'un et il claque dans la soirée. *Je vais sortir mes cahiers Oxford attention*

Auteur:  DPSR [ 23 Jan 2008, 14:14 ]
Sujet du message: 

Léo a écrit:
DPSR a écrit:
Et fais gaffe mon petit Léo à ta compo de rugby comme tu peux le constater plus haut j'invoque quelqu'un et il claque dans la soirée. *Je vais sortir mes cahiers Oxford attention*

Je t'ai sélectionné et t'es pas content ?
Tu préfères couper les citrons ?


Pourquoi tu m'as foutu avec les 36 fillette?

Auteur:  DPSR [ 23 Jan 2008, 14:55 ]
Sujet du message: 

Léo a écrit:
DPSR a écrit:
Pourquoi tu m'as foutu avec les 36 fillette?

Dans mon imagination tu es plutôt svelte, alors je t'ai mis dans les lignes arrières, avec les filles qui sont véloces.


Révélation:
http://mattteo.citegay.org/

oui bon d'accord c'était mon plan cul d'hier

Auteur:  the black addiction [ 23 Jan 2008, 16:20 ]
Sujet du message: 

C’est vrai qu’il y a un peu de Black Book dans ce film. J’ai trouvé le film très beau par son attachement fataliste au personnage féminin. Comme dans le grand film de Verhoeven, on sent l’expérience américaine.


Hal5, tu parles de distance et je ne peux pas te donner tort. Personnellement c’est cette distance qui m’a immergé progressivement dans le film. Le spectateur est perpétuellement raccordé à un personnage sans identité. C’est cela qui fait de l’ambiguïté la véritable force du film. Cette persistance dans la distance découle sur un autre type d’émotion. Celui lié au récit. L’héroïne rentre en « action » sur une scène de théâtre, c’est tout sauf innocent. Le film débute sous sa fausse identité. Mais cela n’est dû qu’à une apparence travaillée. Elle ne bouge pas, elle reste la même.

J’ai lu une comparaison avec Lost Highway. C’est intéressant de les rapprocher pour les opposer je trouve. Chez Lynch on est à l’intérieur du cerveau, ici nous demeurons à l’extérieur. Je comparerais plus facilement le film de Ang Lee à Zodiac. Cette narration immersive qui nous fait ressentir le blocage et l’élément inchangé. Même si le film de Fincher semble plus radical.
Pourtant, dans Zodiac, la séquence effrayante dans la cave d’un personnage, nous montre ce que le film aurait pu être. Ici aussi, dans certaines séquences on pense que le mélodrame va véritablement décoller. Il nous fait entrevoir ce que le film aurait pu donner si il s’était complètement assujetti à un genre. Nous avons les canevas, mais ils sont traités avec une distanciation brutale (notamment lors des scènes de sexes). Quoi qu’il en soit, rien de purement formaliste. Un amour, une empathie totale pour son personnage féminin. C’est par là que passe la douleur, et non par une représentation soumise aux affects changeants.
Les gros plans sur le visage de Tang Wei se ressemblent tous, ils n’interviennent pas pour inscrire un changement, bien au contraire. Le premier flash back est sublime pour cette raison. Un même cadrage, un même visage, une expression similaire… pourtant tout ce qui l’entoure est différent. Une image figée.

Après, la mise en scène est par moment sublime. Elle ne fait pas dans la surenchère mais capte ce qu’il faut, Ang Lee se concentre parfaitement sur son sujet, il évite les détours ennuyeux.
Je comprends que le film puisse ennuyer du monde. Rachel, dans Black Book, était une somptueuse femme d’action, le trauma découlait sur la vitesse narrative. Dans Lust Caution, l’héroïne est une belle vitrine, de plus consciente de son unique fonctionnalité. Elle doit être postée ici ou là, les mouvements qui suivent importent peu. Elle demeure l’objet d’une cause.


Tout ceci évolue au cœur d’un encrage réaliste et politique assez fort. Cela ne fait que renforcer le malaise.
Bref, j’ai mis du temps à rentrer dans le film mais ça me semble presque logique. Il faut subir l’évolution du film pour comprendre. Le film se termine là où il commence. Il faut souffrir avec elle. J’adore.

5/6

Auteur:  the black addiction [ 23 Jan 2008, 16:21 ]
Sujet du message: 

Leo a écrit:
Et devant, pour pousser en mêlée, j'ai mis les gros gabarits (Noony, tba, Film Freak).


En plus j'aime la destruction. Impossible de me mettre ailleurs. :wink:

Auteur:  the black addiction [ 23 Jan 2008, 16:28 ]
Sujet du message: 

Du temps de libre ? Putain ça dépend. J'essayerai d'apprendre ça le soir avant de me coucher.

Auteur:  geL- [ 31 Jan 2008, 10:15 ]
Sujet du message: 

j'ai bien aimé (genre 4,5/6 quoi si il faut le noter), de tres belles scenes et une nouvelle actrice absolument genial.

Apres je peux te faire une liste de defaut bien sur, le film n'est pas parfait et il merite absolument pas le titre de chef d'oeuvre.
Si je n'avais vu que Lust caution en debut d'année j'aurais surement etait plus entousiaste donc je lui redonne sa chance.
Et je pense que ca viellira bien, voir mieu que Brokeback mountain.

Auteur:  geL- [ 31 Jan 2008, 15:08 ]
Sujet du message: 

Ah oui, j'oubliais le travail de Alexandre Desplat est franchement tres beau, et je me suis rendu compte que je n'avais pas lu le sujet.

Par rapport à la bague je trouve ca totalement en accord avec le film quoi comme dis leo. La scene où elles parlent de diamant dure franchement longtemps et on voit bien que Tang wei lance un regard à Leung à ce moment là precis... Un regard tres subjectif mais bien present, un regard d'amour j'ai envie de dire, donc, que leur relation se termine là ou elle avoue enfin (du regard certes) son amour. Je trouve pas ca degradant pour la jante feminine...

Auteur:  Zad [ 31 Jan 2008, 23:42 ]
Sujet du message: 

Legounette a écrit:
Je trouve pas ca degradant pour la jante feminine...


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