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I'm Not There (Todd Haynes - 2007)
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Auteur:  Qui-Gon Jinn [ 31 Oct 2007, 14:36 ]
Sujet du message:  I'm Not There (Todd Haynes - 2007)

Bon c’est tres simple, j’ai trouvé ça fascinant, un peu irritant, et genial.

J’aurai du mal à pronostiquer les avis des non-amateurs de Dylan mais j’espere que l’originalité et l’extrême richesse du film devraient en convaincre certains.

Le gimmick du film s’avère être brillant. Six acteurs qui représentent Dylan à six periodes de sa carrière.

Marcus Lee Franklin, un petit gamin noir, joue "Woody Guthrie", le Dylan bohème, prodige de la guitare, sous grosse influence de Woody (qui est montré vite fait dans le film).

Ben Wishaw (le mec du PARFUM) fait "Arthur Rimbaud", Dylan en mode poète, devant une espèce de comission louche qui l’interroge. C’est des scènes brèves qui apparaissent de çi de là.

Christian Bale (enorme imitation de la voix) fait le Dylan protestataire… et plus tard le born-again Christian (waaah). Il s’appelle "Jack Rollins".

Heath Ledger, lui, joue un acteur celebre qui interprète "Jack Rollins" dans un biopic et a du mal a gérer sa relation avec sa meuf, jouée par Charlotte Gainsbourg. Leur pan de l’histoire comporte quelques jolies scènes d’interaction humaine classique et pure… tres beau.

Blanchett, paradoxalement, joue le Dylan le plus traditionnellement fidèle (avec celui de Bale), en mode DON'T LOOK BACK. Elle a quelques uns des moments les plus délirants et fous du film.

Et sinon, un des plus beaux, c’est Richard Gere, encore une fois énorme acteur (la re-confirmation après le bon FAUSSAIRE) qui joue Dylan en mode ermite dans les bois, sous le nom Billy the Kid. Tout ce pan du film est sous grosse influence du film de Peckinpah, avec Pat Garrett qui fait une apparition et tout. Certains moments passent dans le registre d’un surréalisme qui paraît jamais bidon mais parfaitement en phase avec cet univers un peu fou, baroque et débile, qu’on retrouve dans certaine chanson. Quand le film part en couille, il retranscrit avec brio ce mysticisme dylanien… A noter à un moment un clip fabuleux avec Bruce Greenwood sur Ballad of a Thin Man.

Bref, le côté pretentieux que je craignais… n’apparaît jamais.

La multiplication des styles fait plaisir à voir. Y a un pan documentaire avec interviews, des imitations du doc de DA Pennebaker, un hommage appuyé à Peckinpah (splendide). Et sinon le générique de début, c’est le plus beau du monde.

Parmi les petits défauts, quelques fioritures qui paraissent un poil gratuites et une petite dizaine de minutes en trop (2h15 quoi). Mais le film est tellement riche et à multi-facettes que chacun pourra y trouver ses moments preferés, et des moments splendides il y en a.

A revoir, incontestablement.

Auteur:  DPSR [ 31 Oct 2007, 15:07 ]
Sujet du message:  Re: I'm not there (Todd Haynes - 2007)

Ton avis me met en joie. Si le film a évité le syndrôme Palindromes alors ça ne peut être qu'une tuerie. ça a l'air d'être aussi ambitieux que mon film préféré de Haynes, Velvet Goldmine

Auteur:  Qui-Gon Jinn [ 31 Oct 2007, 15:08 ]
Sujet du message:  Re: I'm not there (Todd Haynes - 2007)

DPSR a écrit:
mon film préféré de Haynes, Velvet Goldmine


Grave, j'ai trop envie de le revoir depuis hier!

Auteur:  Jericho Cane [ 31 Oct 2007, 15:10 ]
Sujet du message:  Re: I'm not there (Todd Haynes - 2007)

Ah, on s'y attendait mais ça fait plaisir ! :D

Auteur:  Qui-Gon Jinn [ 31 Oct 2007, 15:18 ]
Sujet du message:  Re: I'm not there (Todd Haynes - 2007)

Jericho Cane a écrit:
Ah, on s'y attendait mais ça fait plaisir ! :D


On s'y attendait... mouais. Jusqu'au dernier moment j'ai redouté le film obtus et poseur.

Auteur:  Jericho Cane [ 31 Oct 2007, 15:20 ]
Sujet du message:  Re: I'm not there (Todd Haynes - 2007)

Qui-Gon Jinn a écrit:
On s'y attendait... mouais. Jusqu'au dernier moment j'ai redouté le film obtus et poseur.

C'est pas le genre de Todd Haynes, ça. Tu as vu "Safe" ?

Auteur:  DPSR [ 31 Oct 2007, 15:20 ]
Sujet du message:  Re: I'm not there (Todd Haynes - 2007)

Est-ce que les titres de la BO sont intégrés dans le film (Sufjan Stevens, Cat Power, Calexico, Antony & The Johnsons...)?

Auteur:  Qui-Gon Jinn [ 31 Oct 2007, 15:24 ]
Sujet du message:  Re: I'm not there (Todd Haynes - 2007)

DPSR a écrit:
Est-ce que les titres de la BO sont intégrés dans le film (Sufjan Stevens, Cat Power, Calexico, Antony & The Johnsons...)?


Ah je sais pas, j'ai pas écouté la B.O. mais t'as quelques reprises de Dylan par d'autres, oui (j'ai pas tout noté, y a un zillion de chansons au générique).

Auteur:  Qui-Gon Jinn [ 31 Oct 2007, 15:24 ]
Sujet du message:  Re: I'm not there (Todd Haynes - 2007)

Jericho Cane a écrit:
Qui-Gon Jinn a écrit:
On s'y attendait... mouais. Jusqu'au dernier moment j'ai redouté le film obtus et poseur.

C'est pas le genre de Todd Haynes, ça. Tu as vu "Safe" ?


Non.

Auteur:  Jericho Cane [ 31 Oct 2007, 15:25 ]
Sujet du message:  Re: I'm not there (Todd Haynes - 2007)

Qui-Gon Jinn a écrit:
Non.

"Alors il faut que tu voies ce film".

Auteur:  Qui-Gon Jinn [ 22 Nov 2007, 01:10 ]
Sujet du message: 

A.O. Scott:

Still, I would not subtract a minute of this movie, or wish it any different. Nor do I anticipate being finished with “I’m Not There” anytime soon, since, like “Subterranean Homesick Blues,” it invites endless interpretation, criticism and elaboration. Instead of proposing a definitive account of Bob Dylan’s career, Mr. Haynes has used that career as fuel for a wide-ranging (and, if you’ll permit me, freewheeling) historical inquiry into his own life and times. In spite of its title, “I’m Not There” is a profoundly, movingly personal film, passionate in its engagement with the mysteries of the recent past.

“Live in your own time.” That’s the advice young “Woody Guthrie” hears from a motherly woman who offers him a hot meal and a place to sleep. It’s sensible advice — he’s daydreaming of the Depression in the middle of the space age — but also useless. It’s not as if anyone has a choice. To slog through the present requires no particular wit, vision or art. But a certain kind of artist will comb through the old stuff that’s lying around — the tall tales and questionable memories, the yellowing photographs and scratched records — looking for glimpses of a possible future. Though there’s a lot of Bob Dylan’s music in “I’m Not There,” Mr. Haynes is not simply compiling golden oldies. You hear familiar songs, but what you see is the imagination unleashed — the chimes of freedom flashing.

Auteur:  Blissfully [ 05 Déc 2007, 23:47 ]
Sujet du message: 

Je trouve que le film tombe malheureusement dans le panneau clignotant qui se cachait derrière un buisson lors de l'annonce du projet: la performance.

Le film est passionnant dans sa note d'intentions, dans sa façon d'investir l'esprit et l'art de Dylan plutôt que de raconter sa vie son oeuvre, mais à mon sens Todd Haynes échoue dans une espèce de gros bordel décousu où l'idée géniale de faire jouer Dylan par 6 acteurs différents, rapport à ses différentes époques, ses métamorphoses comme ses différentes facettes, s'abime elle aussi dans la perf. J'ai le sentiment qu'à chaque fois, Harold Zidler s'incruste à l'écran pour beugler AND NOW CATE BLANCHETT (ou Christian Bale ou Tartempion) IZZZZZZ BOB DYLAAAAN.

A ce titre, Blanchett, un peu comme une Meryl Streep par exemple, est une actrice très technique. Et là c'est que ça, je trouve sa performance impressionnante, mais pas très intéressante. Je trouve que le film reste dans le jeu, avec un peu d'onanisme à l'intérieur, jamais dans l'incarnation. Je trouve que Haynes ne s'approprie pas Dylan comme Shainberg, par exemple, pouvait s'approprier Arbus en jouant aussi la bio "imaginaire" avec Fur. Blanchett met néanmoins à l'amende tous ses partenaires, soit inexistants (Gere, Whishaw) soit pas à la hauteur (Ledger, et surtout Bale qui, comme d'habitude, est très appliqué *je fais un régime thon-pomme, j'ai le corps de Patrick Bateman, j'ai la voix de Dylan* mais très limité et ici limite ridicule dans ses postures).

Il y avait aussi, à un tout autre niveau certes, un côté "performance" dans Loin du paradis, dans sa façon de réinvestir des vieux meubles et un genre par quelques artifices mais aussi beaucoup de chair. Ici je trouve ça totalement dénué de la moindre émotion. Juste un parc d'attraction super malin et léché mais pas grand chose sur ce qui coule dans les veines du garçon.

Je trouve le film très cool et très chic mais dans le mauvais sens du terme. 2h14 d'ennui impressionnant formellement mais dont il ne me reste quasi rien.

Blowin' in the wind quoi...

2/6

Auteur:  Jericho Cane [ 05 Déc 2007, 23:52 ]
Sujet du message:  Re: I'm not there (Todd Haynes - 2007)

Putain, l'avis qui fait peur.... :?

Auteur:  Blissfully [ 05 Déc 2007, 23:58 ]
Sujet du message:  Re: I'm not there (Todd Haynes - 2007)

Jericho Cane a écrit:
Putain, l'avis qui fait peur.... :?


Et pourtant j'adore Todd Haynes, j'aime beaucoup Dylan sans pouvoir non plus t'en faire 30 encyclopédies et j'y allais comme dans des pantoufles.

Après évidemment les partis pris sont ce qu'ils sont donc forcément ça divise. D'autres adoreront.

Sinon j'aime beaucoup Charlotte Gainsbourg, probablement, et justement, parce qu'elle est la plus à l'extérieur du barnum, la moins prise dans la mécanique mécanicienne du film, la plus "naturelle".

Auteur:  Tomtom [ 06 Déc 2007, 16:51 ]
Sujet du message: 

Bonjour à tous,

Voila je suis allé voir ce film hier (et d'ailleurs je l'ai adoré, même si j'ai eu quelques moment d'incompréhension dues au fait que je ne connaissais pas très bien la vie de Bob Dylan) et je suis à la recherche du titre d'une des première chanson reprise.
C'est celle en trio, lorsque Marcus Carl Franklin joue avec 2 autres personnes. Si quelqu'un connais le titre, je le remercierai 1000 fois !

Tomtom

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