Et un rattrapage qui fait plèze...
Je précise que je n'ai pas vu le remake et que je ne le verrai je pense jamais.
Merci à Liam de m'avoir prêté le DVD (ouais, je vais te les rendre, t'inquiète, je suis seulement très lent, du coup j'ai décidé d eles ripper sinon tu vas me tuer), son master crado et son menu ridicule (pas contre, bonne idée d'avoir mis le teaser et le trailer de l'époque, ils sont assez marrants à mater... c'est dingue comme le trailer se permet des très gros spoilers).
Heureusement, cette édition un peu pérave signée Studio Canal, n'entache pas outre mesure les qualités du film.
Qui ne tiennent pas vraiment dans son scénario, complètement invraisemblable, voire baroque -- mais personnellement, je m'en fiche un peu, parce que nom de dieu, esthétiquement, comment ça tue! Quel bonheur de se prendre un grosse rasade de mise en scène comme celle-là!
L'utilisation du scope est méchamment justifiée par la géographie, la photo est superbe, avec une lumière splendide et inventivement gérée (très belle première séquence sous la pluie, très très belle scène de l'hôtel)... Mais c'est encore le montage qui met le plus sur le cul: le découpage est une merveille, qui spatialise les doigts dans le zen, variant génialement les échelles de plan comme si ça allait de soi ; et le rythme, qui alterne coups de chaud et suspensions à la fois légères, aériennes, et hyper-tendues, te cloue à ton fauteuil jusqu'à la dernière minute (et on s'en fiche que cette dernière minute soit excessive, parce qu'on est à fond).
Et la dernière image, sur le générique, est d'une sacrée beauté...
Dommage que C. Thomas Howell soit un peu transparent... Mais c'est pas vraiment un film d'acteurs, de toute façon. Ce sont les décors et l'action qui priment. Moins ça cause, meilleur c'est.
