J'avais préféré cette suite au premier quand je trouvais ce dernier moyen mais même en le revoyant à la hausse, ce deuxième volet est davantage ma came.
Je me souvenais qu'une référence spielbergienne en remplaçait une autre, Jaws se substituant à Duel, mais j'avais com-plète-ment oublié toute l'intrigue mobydickienne avec le père vengeur joué par Ray Wise et son pick-up-harpon décomplexé et comment le film flirtait carrément par moments avec du Jurassic Park.
Je suis assez admiratif de voir comment Salva change de genres, restant dans l'horreur mais troquant l'American Gothic poisseux du premier, avec son boogeyman comme un Ed Gein surnaturel, pour du film de monstre pur, où le Creeper se fait davantage créature (sa capacité à voler est bien plus exploitée, par exemple).
Ça redouble d'idées, du postulat du bus comme huis clos au milieu d'un endroit à ciel ouvert (qu'il arrive vraiment à transformer en navire perdu en mer) aux scènes d'action improbables (tout ce qui touche au harpon, la poursuite avec le pick-up) et aux scènes de tension (passer l'aile dans le bus). Et c'est tout aussi généreux dans le développement du lore. J'aurais pu me passer des armes custom du Creeper mais l'utilisation des ailes comme piège et surtout l'excellente scène de remplacement de tête, c'est bonnard.
Avec cette team archétypale de lycéens quasi-tous footballers, le sous-texte crypto-gay n'est presque plus crypto (on peut y voir globalement une métaphore de l'homophobie et surtout de la gay panic) mais perd de son côté un peu troublant, ce qui est dommage, tout comme le recours une fois de plus et de façon encore plus gratuite à des visions de médium.
Mais sinon c'est vraiment cool.
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