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The Grapes of Wrath (John Ford - 1940)
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Auteur:  Zad [ 31 Aoû 2005, 00:08 ]
Sujet du message: 

+1 pour kokoff : "Si la notion de "road movie" est effectivement apparue en 1969 avec Easy Rider écrit par Peter Fonda, Terry Southern et Denis Hopper, on ne peut raisonnablement oublier d'autres films réalisés bien avant et qui déjà faisaient la part belle à cette thématique universelle. De ce point de vue, le personnage de Charlot est par essence un personnage d'errant et de vagabond. Avec L'Emigrant, réalisé en 1917, Charlie Chaplin plaçait résolument son personnage fétiche dans la peau d'un homme du voyage, vagabond confronté à mille situations délicates. Seule la prison, comme dans Charlot cambrioleur (1915), semble pouvoir arrêter le mouvement perpétuel qui anime ce proscrit censé pointer les insuffisances et les maux de la société américaine de l'époque. "

Auteur:  Jack Griffin [ 31 Aoû 2005, 06:09 ]
Sujet du message: 

Le Steinbeck est mieux (ça veut rien dire mais bon)...Bien sûr le film est très beau mais j'ai du mal à adhérer tout comme au mélo de Quelle était verte ma vallée. Ce sont des films un peu guindés, étouffés par le travail du chef op... alors que Ford a été capable de faire des films beaucoup plus riches emotionnellement.

Sinon faire de l'emigrant un road movie est peut être un peu abusé

Auteur:  Zad [ 31 Aoû 2005, 06:24 ]
Sujet du message: 

Jack Griffin a écrit:
Ford a été capable de faire des films beaucoup plus riches emotionnellement.


tu me conseilles quoi?

Auteur:  -K.Y.- [ 31 Aoû 2005, 07:56 ]
Sujet du message: 

Zad a écrit:
Jack Griffin a écrit:
Ford a été capable de faire des films beaucoup plus riches emotionnellement.


tu me conseilles quoi?

Perso je te conseille L'Homme qui tua Liberty Valance, La Prisonnière du désert, L'Homme tranquille, et mon préféré, Frontière chinoise.

Auteur:  Gerry [ 31 Aoû 2005, 12:27 ]
Sujet du message: 

Zad a écrit:
De ce point de vue, le personnage de Charlot est par essence un personnage d'errant et de vagabond. Avec L'Emigrant, réalisé en 1917, Charlie Chaplin plaçait résolument son personnage fétiche dans la peau d'un homme du voyage, vagabond confronté à mille situations délicates.


Pour moi un road-movie implique le déplacement par un moyen motorisé.

A moins que Chaplin carbure au super sans plomb?

Auteur:  Gerry [ 31 Aoû 2005, 12:28 ]
Sujet du message: 

Jack Griffin a écrit:
Le Steinbeck est mieux (ça veut rien dire mais bon)...


Effectivement, surtout que c'est faux. Personnellement je préfère nettement le film, moins lourd, mieux construit (les chapitres "intermédiaires" de Steinbeck sont nuls à chier), et qui est plus prenant sans rien perdre du côté social.

Auteur:  Jack Griffin [ 31 Aoû 2005, 15:47 ]
Sujet du message: 

-K.Y.- a écrit:
Zad a écrit:
Jack Griffin a écrit:
Ford a été capable de faire des films beaucoup plus riches emotionnellement.


tu me conseilles quoi?

Perso je te conseille L'Homme qui tua Liberty Valance, La Prisonnière du désert, L'Homme tranquille, et mon préféré, Frontière chinoise.


+ Young mister lincoln, le massacre de fort apache, la chevauchée fantastique, la charge héroique (son plus beau film en couleur), My darling clementine (son plus beau film en noir et blanc après les raisins de la colère), Les cavaliers...


Citation:
Effectivement, surtout que c'est faux. Personnellement je préfère nettement le film, moins lourd, mieux construit (les chapitres "intermédiaires" de Steinbeck sont nuls à chier), et qui est plus prenant sans rien perdre du côté social.


Je trouve le film plus dur...Chez Ford on perd cet impact...Et j'ai toujours trouver le livre bien charpenté. Toujours se forcer à l'excès en employant des "nuls à chier" à tort et à travers ....Mais bon on a l'habitude avec toi... cela dit tu aurais du quitter cet esprit ado merdique depuis le temps.

Auteur:  Gerry [ 31 Aoû 2005, 22:12 ]
Sujet du message: 

Jack Griffin a écrit:
Et j'ai toujours trouver le livre bien charpenté. Toujours se forcer à l'excès en employant des "nuls à chier" à tort et à travers ....Mais bon on a l'habitude avec toi... cela dit tu aurais du quitter cet esprit ado merdique depuis le temps.


Ces chapitres apportent quelque chose à l'histoire? Non.
Ils ont un style spécifique ou singulier pouvant les rendre agréables ou intéressants? Non.
Ca fait pas un peu systématique la construction? Si.

Après, on peut employer des "oui je n'aime pas trop", ok, je préfère dire que je trouve ça nul à chier, et tant pis si cet esprit merdique d'ado te dérange.

Auteur:  Baptiste [ 21 Jan 2009, 10:28 ]
Sujet du message: 

Adaptation du fameux roman de John Steinbeck publie en 1939, un an apres donc! Aujourd'hui on se plaint de la vitesse a laquelle l'industrie cine s'approprie les succes litteraires mais en l'occurence John Ford s'etait pas fait chier!

Et il a bien raison, si c'est pour nous pondre un pareil chef d'oeuvre. Franchement c'est magnifique, l'histoire classique du capitalisme qui broie les plus faibles porte a son potentiel maximum. Le drame est poignant mais toujours conduit avec une certaine pudeur. C'est aussi un film-temoignage, un de ces films que je verrais bien projete dans tous les colleges pour faire ressentir aux eleves les enjeux de la crise des annees 30 mais aussi de la crise au sens general, tant ca touche au metaphysique, au final. Je voyais jusque la Ford comme profondement conservateur mais ce film est une violente charge contre les exces du capitalisme, et n'hesite par a recourir a l'imagerie communiste (le camp de refugie ou l'on vit en harmonie, a l'image de la scene du bal) pour etayer son propos. Le dernier monologue de "Ma" parlant de la difference homme-femme et de l'importance du peuple m'a fait verser une larme, surtout quand c'est suivi par une superbe image qui clot le film: la file de camionettes chargees de deracines qui s'etire sous la voute celeste.
6/6

Plus fin que Quelle etait verte ma vallee, qui, sorti un an apres, est certes tres bon mais verse dans le melo assez chiant et facile par moments.

Auteur:  skip mccoy [ 21 Jan 2009, 13:33 ]
Sujet du message: 

Baptiste a écrit:

Plus fin que Quelle etait verte ma vallee, qui, sorti un an apres, est certes tres bon mais verse dans le melo assez chiant et facile par moments.


ha là là.

Auteur:  Tetsuo [ 21 Jan 2009, 13:41 ]
Sujet du message: 

skip mccoy a écrit:
Baptiste a écrit:

Plus fin que Quelle etait verte ma vallee, qui, sorti un an apres, est certes tres bon mais verse dans le melo assez chiant et facile par moments.


ha là là.


Oui, effectivement...

Auteur:  Baptiste [ 21 Jan 2009, 19:54 ]
Sujet du message: 

:lol:

Auteur:  Mickey Willis [ 03 Aoû 2010, 14:25 ]
Sujet du message:  Re: The Grapes of Wrath (John Ford - 1940)

Grosse déception pour ma part. J'ai regardé le film peu de temps après avoir lu le livre et j'ai eu un peu de mal avec les choix de Ford. Al est quasiment inexistant, Noah semble disparaitre comme par magie, les personnages perdent selon moi beaucoup de leur charisme et de leur beauté..
Et puis la fin magnifique de Steinbeck est sacrifiée.


Je trouve ça dommage que Ford centre tant son film sur la famille. On ressent assez peu cette idée de "grande âme" qui réunirait le peuple, la solidarité entre des étrangers victimes du capitalisme, et la misère qui les oblige à s'entraider pour survivre.

Par contre j'ai bien aime le travelling dans le camp moi aussi.

2-3/6

Auteur:  Tonton [ 03 Aoû 2010, 18:48 ]
Sujet du message:  Re: The Grapes of Wrath (John Ford - 1940)

Bouuuuuh !

Auteur:  Marlo [ 03 Aoû 2010, 18:59 ]
Sujet du message:  Re: The Grapes of Wrath (John Ford - 1940)

Non mais clair ...
C'est 6/6 et rien d'autre ! A chaque fois que je le vois je retrouve foi en l'humanité pour 6 mois. Je n'ai pas lu le livre d'origine, la fin de Steinbeck est peut être sacrifiée comme tu dis, mais ce que Ford nous offre à la place est carrément sublime, avec ce double discours de Tom Joad et de sa mère :

"Je serai partout dans l'ombre. Je serai partout où tu pourras me voir. Là où on se bat pour que des gens qui ont faim puissent manger, je serai là. Là où un policier frappe un type, je serai là. Je serai dans les hurlement de ceux qui crient lorsqu'ils sont fous. Je serai. Je serai dans les rires des enfants lorsqu'ils ont faim et qu'ils découvrent que le repas est prêt. Je serai là lorsque les gens mangent ce qu'ils ont fait pousser et vivent dans les maisons qu'ils ont construites"

"Nous sommes le peuple qui vit. On ne peut pas nous effacer. On ne peut pas nous battre. Nous irons toujours de l'avant, Pa, parce que nous sommes le peuple"

C'est tellement "évident" que ça me renverse totalement.

Mon troisième Ford préféré après "L'homme qui tua Liberty Valance" et "La prisonnière du désert".

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