Un riche industriel tombe amoureux d'une artiste farouche. Mais, échaudé par d'anciennes déceptions sentimentales, il décide de faire espionner la belle par le détective privé de sa société.

Le fameux ancrage sociologique à la Jolivet, qui a produit quelques réussites ("Ma petite entreprise" en particulier) fonctionne ici de manière artificielle et mécanique.

Le motif comique principal du film est sous-exploité, voire étrangement délaissé: le flicage de Sandrine Bonnaire se fait à partir de vieux outils (micro et caméra prétendument révolutionnaires). A l'inverse, les explications interminables autour de la céramique lassent d'autant plus que la métaphore ne produit rien de faramineux.

Mais l'échec principal du film, c'est la grande banalité de ses tentatives burlesques
Personnellement, je trouve que "Le goût des autres" (Jaoui) développait de manière infiniment plus drôle et plus touchante l'idée de la romance obsessionnelle qui saisit un chef d'entreprise. L'obsession du réalisme était chez Jaoui moins oppressante, et le "conte social" avait la place pour respirer.