Un acteur de Kabuki a juré de venger l'assassinant de son père en éliminant les trois auteurs du crime. Avec l'aide d'un bandit, il mettra son plan à exécution malgré les obstacles d'un policier et d'une bande de voyous.
Découverte d'Ichikawa avec cette Vengeance en forme d'exercice de style, ici hommage au théâtre kabuki et cinéma muet. Kabuki par sa façon de déshabiller l'image, de jouer des décors (ou de l'absence de décor: hop il fait nuit, un spot et un drap noir) et de la lumière qui se substitue véritablement aux mouvements de caméra avec une image "mobile" même quand le cadre reste fixe; au muet avec la façon de cadrer l'action et ses "iris" qui encerclent les personnages. Ce mélange-là donne un résultat splendide visuellement et assez passionnant dans sa façon de raconter une histoire.
Pour moi la limite reste émotionnelle - on est bien dans du kabuki super austère et carcan bien dur qui laisse peu de place aux émois passionnés, pour toi jeune occidental moyen initié. Je sais pas si d'autres Ichikawa sont dispos en France.
4/6
