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Broken Flowers (Jim Jarmusch - 2005)
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Auteur:  Karloff [ 17 Aoû 2005, 23:23 ]
Sujet du message:  Broken Flowers (Jim Jarmusch - 2005)

Bon, pas de suspense. J'ai adoré. Ce film c'est la classe, un pur fantasme, un bijou sublimement écrit et interprété. L'histoire est d'une simplicité absolue mais pourtant j'ai marché à fond.

La scène du cimetière est assurément l'une des plus belles de l'année


6/6

Auteur:  Jericho Cane [ 17 Aoû 2005, 23:47 ]
Sujet du message:  Re: Broken Flowers (Jim Jarmusch - 2005 / avant-première)

Voilà, c'est bien ce que je disais. Ce film méritait la Palme d'Or sans problème. Pour moi, ce n'est pas la petite comédie légère et mineure que certains ont décrit.
C'est vraiment rare, un film qui te fait souvent mourir de rire pendant la projection et une fois qu'il se termine, t'as l'impression d'avoir vu le film le plus triste qui soit. Admirable de simplicité. Et Bill Murray dans sa meilleure perf'.

Auteur:  beecher [ 18 Aoû 2005, 14:29 ]
Sujet du message: 

Roahhhh...
J'ai vu la bande annonce hier pour la première fois.
Je l'attends avec impatience, celui-là.

Auteur:  Yuddi [ 23 Aoû 2005, 20:13 ]
Sujet du message:  Re: Broken Flowers (Jim Jarmusch - 2005 / avant-première)

L'histoire c'est du Jarmusch (l'errance, les rendez-vous décalés), la philosophie c'est encore du Jarmusch ("seize the day"), esthétiquement c'est complètement jarmuschien (les saynètes indécises liées par de magnifiques fondus au noir). C'est tout petit, tout chétif, rien qui explose la tête ou en jette plein les mirettes. C'est forcément un petit Jarmusch, Dead Man s'impose davantage, de par son ampleur thématique et formelle. Broken Flowers n'est donc ni une surprise ni une révolution et beaucoup considèreront le film comme une passade ou un best-of comme l'était à juste titre Coffee and Cigarettes. Mais voilà on y repense, on s'en imprègne... On ne voit plus seulement la linéarité de l'intrigue, le pastiche amusé des différentes vies de Don Johnston / Bill Murray, mais la plus belle lettre d'amour de Jarmusch, une vie en rose et en pointillés, qui mange un coeur quand on s'y attend le moins. Je veux vivre dans un film de Jarmusch. Et je ne suis pas étonnée d'apprendre que Jarmusch aime Hou Hsiao-Hsien.

6/6

Image

Et Bill Murray est sensationnel (mais à la manière du film, sans bravoure hystéro ni dégueulis sur le tapis).

Auteur:  Jericho Cane [ 23 Aoû 2005, 23:20 ]
Sujet du message:  Re: Broken Flowers (Jim Jarmusch - 2005 / avant-première)

Jim Jarmusch a dédié ce film à Jean Eustache dont La Maman et la Putain l'avait profondément marqué (normal, vu qu'il s'agit d'un des plus beaux films du monde, et je pèse mes mots).

* bon, je vais tenter une analyse peut-être un peu pompeuse mais enfin, ça me travaille un peu ... *

A première vue, on ne comprend pas bien le rapport entre les deux films. Mais les points communs sont pourtant nombreux : le plus évident étant celui de la rencontre comme parcours initiatique. Pourquoi les gens se rapprochent? Pourquoi ils s'éloignent? Pourquoi ils se retrouvent? Des questions toutes simples mais qui éveillent un sentiment de doute, de mystère et d'incertitude. Les deux films montrent brillamment que la difficulté d'être et la difficulté d'aimer ne peuvent qu'être intimement liés. Don Johnston (Bill Murray) et Alexandre (Jean-Pierre Léaud) sont tous deux des personnages qui s'interrogent sur eux-mêmes à travers leurs relations avec les femmes, entre passé et présent. La comparaison pourrait s'arrêter là, il ne s'agit évidemment pas d'un remake, mais je trouve que la vision désabusée et désenchantée de Jarmusch n'est pas si loin que celle d'Eustache. J'y ai reconnu cette réelle angoisse qui monte peu à peu à mesure que le film avance, avec une certaine nonchalance. Ca commence toujours de façon dédramatisée, presque comme un vaudeville banal, mais le ton devient étrangement plus grave au fil des conversations complètement anodines et le final fait franchement très mal, avec cette peur d'être confronté au vide de l'existence...

Et puis bien sûr, là où Eustache donnait une vision réaliste et sans clichés de la génération post-68, on peut penser que Jarmusch nous montre une à une toutes les différentes facettes de l'Amérique contemporaine. Cela aurait pu paraître trop schématique, trop calculé, mais c'est justement toutes ces énormes différences entre les quatre femmes qui prête à sourire, et qui fait un bon sujet de réflexion.

Auteur:  Zad [ 07 Sep 2005, 22:02 ]
Sujet du message:  Re: Broken Flowers (Jim Jarmusch - 2005 / avant-première)

Yuddi a écrit:
Je veux vivre dans un film de Jarmusch.


oui alors dans les autres, no prob, mais dans celui-là, non. Les personnages sont antipathiques, les baraques hideuses... C'est déprimant au possible !

sinon, ceci mis à part, je sais pas, je toruve qu'il manque un truc... C'est pas foncièrement déplaisant, mais tout ça me paraît trop mécanique, trop balisé, pour vraiment surprendre. Murray fait son Murray, le scénar est absolument programmatique, la mise en scène itou
(le principe : Murray dit un truc-l'image dit le contraire dans la séquence suivante... on pige vite)


Je sais pas, je trouve ça un peu... heu... le mot n'est pas juste, mais j'avais envie de dire "fainéant". Alors après, c'est largement au-dessus de plein de trucs vus cette année (y'a des scènes absolument géniales, notamment celle des carrottes), ça mérite bien sûr d'être vu, mais c'est tellement en-dessous de mes attentes que je n'arrive pas à être vraiment enthousiaste... Voilà, ça met en appétit, et ça laisse sur sa faim, je trouve. On est quand même très loin d'un Ghost Dog ou d'un Dead Man. Je crois même être sorti plus convaincu de Coffee & Cigarettes...

3-4/6 (la note qui va faire sauter au plafond, mais bon, j'assume)

Auteur:  Jack Griffin [ 07 Sep 2005, 22:07 ]
Sujet du message:  Re: Broken Flowers (Jim Jarmusch - 2005 / avant-première)

Zad a écrit:
Yuddi a écrit:
Je veux vivre dans un film de Jarmusch.


oui alors dans les autres, no prob, mais dans celui-là, non. Les personnages sont antipathiques, les baraques hideuses... C'est déprimant au possible


Faut vivre dans Big Fish alors.

Auteur:  Zad [ 07 Sep 2005, 22:08 ]
Sujet du message:  Re: Broken Flowers (Jim Jarmusch - 2005 / avant-première)

Jack Griffin a écrit:
Faut vivre dans Big Fish alors.


ah oui, mais en fait non.

Auteur:  Zad [ 07 Sep 2005, 22:11 ]
Sujet du message: 

j'oubliais : comme prévu, la BO fracasse, et il me faut d'urgence des CD de zique éthiopienne !

Auteur:  Jericho Cane [ 08 Sep 2005, 00:31 ]
Sujet du message:  Re: Broken Flowers (Jim Jarmusch - 2005 / avant-première)

Zad a écrit:
sinon, ceci mis à part, je sais pas, je toruve qu'il manque un truc... C'est pas foncièrement déplaisant, mais tout ça me paraît trop mécanique, trop balisé, pour vraiment surprendre. Murray fait son Murray, le scénar est absolument programmatique, la mise en scène itou.

C'est un peu un contre-sens pour moi de reprocher à ce film la linéarité de son intrigue... Bien sûr, il s'agit d'une série de rencontres avec des différentes ex, mais résumer le film comme cela, c'est un peu trop hâtif, jeune homme. Je pense que c'est le côté "effet de répétition" de toute une vie qui fait autant souffrir Don Johnston, célibataire endurci habitué aux ruptures. C'est un crescendo vers le pathétique. Alors qu'on aurait pu s'attendre à un bilan d'une vie passée, chaque rencontre n'apporte rien, ne fait rien avancer, et d'ailleurs ça se passe de plus en plus mal à chaque fois, c'est pour cela que tu dis "il manque un truc..." alors que c'est tout à fait ça qu'on devrait ressentir. Broken Flowers est même flippant quand il montre à quel point on est prisonnier de son propre destin, coincé dans la répétition absurde du quotidien dérisoire. Désolé, mais je ne vois rien d'autre qui serait plus triste. Le tout dernier plan, vraiment magnifique, m'a d'ailleurs bien déprimé. :)

Auteur:  Blissfully [ 08 Sep 2005, 00:57 ]
Sujet du message:  Re: Broken Flowers (Jim Jarmusch - 2005)

Bon j'ai trouvé ça vraiment très beau. Comme dit plus haut c'est tout simple, mais j'adore le rythme de Jarmusch, que je découvre peu à peu en fait. Le rythme des échanges, des gags, de la narration, un côté flottant qui permet à certains personnages d'exister dans une petite parenthèse qui parait pourtant anodine (Sun Green par exemple), quelque chose qui m'avait déjà beaucoup plu dans Ghost Dog. Et les fleurs brisées, du beau bouquet au bouquet de cimetière en passant par les fleurs arrachées dans les champs. J'adore plus qu'ailleurs le regard de Murray, fixé sur le ruban rose qu'il suit à droite à gauche, et puis il y a pas mal de choses très drôles. Voilà bravo.

5/6

Auteur:  Yuddi [ 10 Sep 2005, 22:52 ]
Sujet du message:  Re: Broken Flowers (Jim Jarmusch - 2005 / avant-première)

Zad a écrit:
oui alors dans les autres, no prob, mais dans celui-là, non. Les personnages sont antipathiques, les baraques hideuses... C'est déprimant au possible !


Mais personne n’est antipathique… Ce qui est déprimant, c’est d’enfermer ces femmes dans la simple caricature, de penser qu’elles sont détestables parce qu’elles ont des vies très moyennes ou des canapés moches ou une cabane qui va s’effondrer… *non elle te fait pas envie la cabane ?* Quand il les redécouvre, Don a lui aussi ce regard incrédule et condescendant, mais ce dédain finit par se retourner contre lui. Au fond, qu’est-ce qui a changé dans sa vie à lui, qu’est-ce qui lui fait dire que sa vie est meilleure que la leur ? Jarmusch part d’une vision convenue et étriquée mais va bien sûr au-delà du pastiche, sans besoin d’appuyer son propos. Les rôles sont des stéréotypes, parce que les vies sont formatées, mais Jarmusch laisse toujours entrevoir autre chose… un regard de dépit (Frances Conroy), une colère rentrée (Tilda Swinton), l’urgence de tourner la page (Jessica Lange)… Et il y a tous ses seconds rôles intimidés qui gravitent autour de Bill Murray, la fleuriste, les lycéennes dans le car et… bon je raconte pas la fin hein.


Zad a écrit:
sinon, ceci mis à part, je sais pas, je toruve qu'il manque un truc... C'est pas foncièrement déplaisant, mais tout ça me paraît trop mécanique, trop balisé, pour vraiment surprendre. Murray fait son Murray, le scénar est absolument programmatique, la mise en scène itou


Bah je comprends ce point de vue, et je comprends aussi qu’on puisse trouver le film anodin, insignifiant, fainéant, plan-plan, plouf-plouf tout ce qu’on veut. Tous les Jarmusch ont ce petit côté désuet, à côté de la plaque. Les "plus" de Dead Man et Ghost Dog, outre leurs évidentes qualités esthétiques, ce sont les parallèles à d’autres mythologies, le discours plus ample sur fond de western, dilemmes de samouraï… Jarmusch, c’est le profil bas par excellence et c’est ce qui me plaît au fond, de penser que quelque chose d’insignifiant, une parole en l’air, une rencontre inoffensive peuvent faire sourire et tressaillir en même temps. Avec bien sûr la lucidité, le talent et la sensibilité d’un Jarmusch. Et Broken Flowers, c’est précisément ça, il n’y a rien à voir, rien à sauver. C’est le vide, le désert affectif, le passé délabré, le héros statique… La mise en scène vise le dépouillement, la linéarité de l'intrigue communique sûrement une lassitude. Jarmusch ne garde que les os, mais c’est tout sauf de la paresse ou de la facilité. Au contraire, je trouve ça hautement casse-gueule de se retrouver à nu, avec un quinquagénaire qui n’a rien à dire et n’a plus qu’à tirer sur la corde pour crever. Il y a une grande musicalité dans la mise en scène (pas seulement à cause de la BO), dans la durée d’une séquence, les fondus au noir, les silences et les flash-backs. Et tout ça pour moi dépasse "le programme". Jarmusch ne cherche pas à surprendre par la fiction, il cherche à installer une humeur (dépressive), à toucher du doigt un malaise que Don lui-même n’arrive pas à nommer. Les ficelles mécaniques sont là (bah c’est un voyage en quatre étapes, on s’arrête, on cause puis on se casse), mais ces rails ne mènent nulle part. Il n’y a aucune résolution.


Zad a écrit:
Je sais pas, je trouve ça un peu... heu... le mot n'est pas juste, mais j'avais envie de dire "fainéant". Alors après, c'est largement au-dessus de plein de trucs vus cette année (y'a des scènes absolument géniales, notamment celle des carrottes)


Si tu n’y as vu que des carottes, je peux m'arrêter là on ne m'en voudra pas.


Zad a écrit:
3-4/6 (la note qui va faire sauter au plafond, mais bon, j'assume)


Pour me faire sursauter, il faut m’envoyer le single de James Blunt voyons.

Auteur:  Pipoz Deckard [ 11 Sep 2005, 04:20 ]
Sujet du message: 

C'est excellent comme film mais à l'instar de The Island, la note est trop subjective et exagérée sur le site!

Yuddi dit que Jarmush apprécie HHH, et ça se voit de loin dans ses plans parfois longuet sur Bill Murray de dos ou de profil, et il faut avouer que dans Broken Flowers on y voit plus de la paresse de la part de Jarmush qu'une véritable volonté d'imprégner le spectateur de l'atmosphère et des personnages du film (qu'on comprend dès le départ).
Surtout que chez HHH la continuité dans la mise en scène est bien plus présente et rend la réalisation plus cohérente.
Enfin, on ne va pas comparer les deux mais voilà le contemplatif dans Broken Flowers a beaucoup plus de limites que dans un Millennium Mambo.
Ca a beau être casse-gueule, je ne vois pas en quoi ça devrait être génial pour autant...

Auteur:  Karloff [ 11 Sep 2005, 11:32 ]
Sujet du message: 

Pipoz Deckard a écrit:
Ca a beau être casse-gueule, je ne vois pas en quoi ça devrait être génial pour autant...


ça doit être une question de ressenti. Le film me parle énormément, et je ne vois pas en quoi sa simplicité est un défaut... ça me rappelle les vaines discussions sur les mélodies des Beatles. Pour moi, Broken Flowers est le plus beau film de l'année. Et nullement feignant...

Auteur:  Yuddi [ 11 Sep 2005, 13:37 ]
Sujet du message: 

Pipoz Deckard a écrit:
C'est excellent comme film mais à l'instar de The Island, la note est trop subjective et exagérée sur le site!


Tiens ça faisait longtemps

Mmm est-ce que j'ai tous les neurones connectés le dimanche pour en parler proprement... Alors non. Broken Flowers est pour moi le meilleur film de Jarmusch avec Dead Man, avec beaucoup d'objectivité critique et autant de subjectivité vicieuse et répréhensible. Sur la notation, long serpent de mer et croix de Saint-FilmDeCulte, c’est en son âme et conscience que la fautive y a mûrement réfléchi.


Pipoz Deckard a écrit:
Yuddi dit que Jarmush apprécie HHH, et ça se voit de loin dans ses plans parfois longuet sur Bill Murray de dos ou de profil


Euh HHH ce n'est pas simplement des gens de dos qui respirent lentement. Mais chez Jarmusch, il y a aussi une magnifique intuition musicale, une subtile appréciation du temps.


Pipoz Deckard a écrit:
et il faut avouer que dans Broken Flowers on y voit plus de la paresse de la part de Jarmush qu'une véritable volonté d'imprégner le spectateur de l'atmosphère et des personnages du film (qu'on comprend dès le départ).


ça rejoint l'avis de Zad sur la surprise et l’anticipation, la poudre aux yeux, le "on te voit venir mon gros", et sur lequel je n’ai pas grand-chose à ajouter. C’est rester à la surface, et je ne vais pas vous le reprocher puisque vous n’avez pas réussi à entrer dans le film *la subjectivité sert aussi à ça*. L’histoire est bête à pleurer, mais il y a tellement plus que ça, sur le temps révolu, l’âge déclinant, la nécessité de nouer un dialogue avant de glisser dans la tombe, et de ne pas seulement s’écouter respirer. Il n’y a pas de "truc" dans Broken Flowers, le "programme" n'a rien à voir avec l'épate ou l'économie de moyens par manque de motivation. Et je ne suis pas d’accord sur le personnage de Don, on ne le comprend pas dès le départ, on a de l’empathie pour lui parce que c’est Bill Murray, mais on ne sait rien de sa vie, de son vécu, rien de ses attaches sentimentales.


Pipoz Deckard a écrit:
Surtout que chez HHH la continuité dans la mise en scène est bien plus présente et rend la réalisation plus cohérente.
Enfin, on ne va pas comparer les deux mais voilà le contemplatif dans Broken Flowers a beaucoup plus de limites que dans un Millennium Mambo.
Ca a beau être casse-gueule, je ne vois pas en quoi ça devrait être génial pour autant...


Mais c’est très cohérent chez Jarmusch, il a toujours aimé mettre en scène des fragments, avancer par à-coups, relever des menus détails (chaque maison est le reflet exact de son hôtesse). Il le fait avec modestie, mais la simplicité même de son projet n'en fait pas un brouillon réalisé par-dessus la jambe. Ce n’est pas génial parce que c’est casse-gueule, c’est génial aussi parce que le propos est affûté, les acteurs fabuleux, la mise en scène limpide et radieuse... Chez HHH, c’est plus spectaculaire parce que ça peut durer des plombes. Dans les deux cas, il y a un beau et vibrant sens de l’espace.

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