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Déjà vu (Tony Scott - 2006)
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Page 3 sur 4

Auteur:  Z [ 29 Avr 2007, 00:59 ]
Sujet du message: 

Je vous trouve tous - sauf quelques uns - bien rabat-joie avec ce film. Il y a tout autant d'incohérences (enfin tout dépend du point de vue, de son seuil de tolérance, et de comment ces détails sont perçus et analysés par chacun) que dans un Minority Report, et comme dans celui-ci les 20 dernières minutes sont bien moins réussies que le début et ce qu'il laissait entrevoir... Je préfère le Spielberg bien sûr (aussi parce qu'il y a la dimension seul contre tous), mais pour moi c'est beaucoup plus agréable qu'un Fréquence interdite.

On passe forcément trop vite sur des éléments qu'on aurait aimé voir creuser (et c'est là que je me (re)dis que Retour vers le futur, c'est un bijou scénaristique et ludique sous-estimé) et trop lourdement sur des éléments inintéressants et calibrés. Mais putain ce que ça fait du bien un bon thriller à tendances fantastiques de temps en temps...

Avec son Ennemi d'état saupoudré de SF, tonton Scott se démarque de tous les faiseurs US et continue sa belle filmographie de films ultra divertissants et soignés. Très agréable.

4,5/6

Auteur:  Z [ 29 Avr 2007, 01:00 ]
Sujet du message: 

Le Pingouin a écrit:
Moi je trippais de me dire que Caviezel savait pour le retour en arrière, qu'il avait déjà tué Washington, que Washington se trouvait face à son corps dans le sac sur la scène du portable...que la phrase de Caviezel pendant l'entretien soit une phrase de Washington...Bref que le passé ne puisse être changé et que tout était prévu à l'avance...


Très bon le coup du portable ! C'est perdu pour 95% des spectateurs en l'occurence, mais ça me plait...

Auteur:  Jericho Cane [ 29 Avr 2007, 01:11 ]
Sujet du message: 

Beaucoup aimé aussi ce Tony Scott, même si je ne le classe pas parmi ses meilleures réussites.

Auteur:  rotary [Bot] [ 29 Avr 2007, 08:55 ]
Sujet du message: 

Janet a écrit:
4/6
Film Freak a écrit:
4/6
hal5 a écrit:
4+/6
Le Pingouin a écrit:
juste sympathique. 3.5/6
Le Cow-boy a écrit:
4,5 tendance 5/6
_ZaZaZa_ a écrit:
3/6
Z a écrit:
4,5/6
Jericho Cane a écrit:
Beaucoup aimé aussi ce Tony Scott

Zad a écrit:
Le cholestérol fait film. 1/6

4/6 pour moi à l'époque. Je le reverrais avec plaisir. Il y a des trucs qui ne s'emboitent pas, mais pas plus que dans la plupart des histoires de voyage temporel. On ne peut pas avoir à chaque fois un récit aussi cohérent que "Retour vers le futur". J'avais apprécié le fait que le rebondissement SF de Déjà Vu ne soit pas défloré par le marketing du film. Par contre, ça commence à me gonfler de voir des attentats dans les films américains. Ce serait bien qu'ils passent à autre chose.

Auteur:  juLILO [ 29 Avr 2007, 09:33 ]
Sujet du message: 

rotary a écrit:
Janet a écrit:
4/6
Film Freak a écrit:
4/6
hal5 a écrit:
4+/6
Le Pingouin a écrit:
juste sympathique. 3.5/6
Le Cow-boy a écrit:
4,5 tendance 5/6
_ZaZaZa_ a écrit:
3/6
Z a écrit:
4,5/6
Jericho Cane a écrit:
Beaucoup aimé aussi ce Tony Scott

Zad a écrit:
Le cholestérol fait film. 1/6

4/6 pour moi à l'époque.


Hop ma maigre contribution... 4,5 voir 5/6...

Beaucoup aimé. Imparfait certes, mais une esthétique que j'aime beaucoup et une idée de base plutôt intéressante. J'ai beaucoup aimé aussi le fait que pendant la seconde moitié du film où le personnage de Denzel Washington se retrouve dans le passé, on ne voit plus du tout ce qu'il se passe dans le présent. On ne voit pas les gars dans le préent qui le regardent, etc. J'ai trouvé ça très bien que finalement le film ne se fixe que sur un seul point de vue, celui de Denzel Washington.

Auteur:  Z [ 29 Avr 2007, 12:25 ]
Sujet du message: 

rotary a écrit:
Par contre, ça commence à me gonfler de voir des attentats dans les films américains. Ce serait bien qu'ils passent à autre chose.


Mais grave... 520 victimes sur un ferry... hum... ok... je m'en fous ? Pour m'impliquer, il me faut un attentat plus urbain, du genre l'ouverture de Die Hard III ou même Children of men. Ou alors oui, on laisse tomber les attentats...

Auteur:  Z [ 29 Avr 2007, 12:35 ]
Sujet du message: 

juLILO a écrit:
J'ai beaucoup aimé aussi le fait que pendant la seconde moitié du film où le personnage de Denzel Washington se retrouve dans le passé, on ne voit plus du tout ce qu'il se passe dans le présent. On ne voit pas les gars dans le préent qui le regardent, etc. J'ai trouvé ça très bien que finalement le film ne se fixe que sur un seul point de vue, celui de Denzel Washington.


Et finalement les films qui ne commettent pas d'impairs de ce côté sont rares effectivement. Je suis super sensible à cette question du point de vue choisi. Dans l'idéal, j'aimerais que même les Jason Bourne ne soient uniquement montrés que du point de vue de Bourne... mais bon personne n'ose tenter le truc à 100%. Parfois ça ne me gène pas du tout (genre Le Fugitif où la team de Tommy Lee Jones est agréable à suivre) mais j'aime bien quand ils osent à la Star Trek (oui, dans la série, quand Kirk et Spok visitaient un bout de planète, il n'y avait pas de retour sur l'Enterprise, ce qui renforçait l'identification). C'est un truc que j'ai toujours aimé chez Polanski ça, depuis son Chinatown. Ca donne aussi bien La Neuvième porte que Le Pianiste, tous deux plein de rigueur de ce côté.

Auteur:  deudtens [ 29 Avr 2007, 13:10 ]
Sujet du message: 

C'est un parti-pris qui renforce l'identification comme tu dis, mais d'un autre côté ça impose beaucoup de limites dans le scénario. La mort dans la peau par exemple, j'imagine mal comment filmer l'histoire sous le seul point de vue de Bourne sans charcuter le scénario. Au final, la majorité des films qui suivent un seul personnage ont des histoires tres lineaires (war of the worlds, children of men). Bon, maintenant que j'y pense, il y a des contre-exemples (je pense à Memento et Open Range), mais ca doit etre rare.

Auteur:  Z [ 29 Avr 2007, 13:33 ]
Sujet du message: 

deudtens a écrit:
C'est un parti-pris qui renforce l'identification comme tu dis, mais d'un autre côté ça impose beaucoup de limites dans le scénario. La mort dans la peau par exemple, j'imagine mal comment filmer l'histoire sous le seul point de vue de Bourne sans charcuter le scénario.


Pourquoi ? Ca implique d'être plongé dans l'incompréhension du personnage (exemple Frantic de toujours Polanski), de partager ses doutes etc. Dans le Liman tu en sais un poil plus que Bourne tout du long sur son identité, ou en tous cas tu en sais autant que lui, vu qu'il est fort en déduction et qu'il est peu bavard. Laisser le spectateur se pencher sur sa capture via les séquences au QG de Treadstone, ce n'est pas faible ou désagréable, c'est même compréhensible, mais si tu résumes bien ces séquences, elles sont toutes parfaitement dispensables : Conklin donne des ordres, Abbott met la pression sur Conklin, des tueurs sont appelés de toute l'Europe... ce sont même généralement des séquences musicales accélérées pour signifier qu'ils travaillent d'arrache-pieds... bof... je veux dire, ce n'est pas Ennemi d'Etat non plus... dans le Scott ça a un énorme intérêt, parce que ce sont les techniques de repérage de la team de Jon Voight qui font l'originalité du film.

Citation:
Au final, la majorité des films qui suivent un seul personnage ont des histoires tres lineaires (war of the worlds, children of men). Bon, maintenant que j'y pense, il y a des contre-exemples (je pense à Memento et Open Range), mais ca doit etre rare.


Faut dissocier deux genres majeurs pour ce procédé : le policier (le héros enquête) et le thriller (le héros est victime). Se7en, Memento ou La Neuvième porte s'inscrivent dans cette veine, tandis que War of the Worlds, Children of men ou Le Pianiste s'inscrivent dans la seconde. Et pour moi ces six films ont un scénario formidable. Les mauvais films prennent souvent ces films là en maître étalon et perdent souvent ce procédé capital en cours de route : suivre le tueur en série et le voir agir par exemple pour les sous-Se7en. Ce n'est pas un procédé exclusivement réservé à un Seul au monde quand même... c'est une narration très puissante, trop souvent négligée et sacrifiée au profit d'une meilleure lisibilité pour élargir la bonne compréhension d'un maximum de spectateurs. Plein de films font l'erreur grand public, je pense à Da Vinci Code (tous les Ron Howard d'ailleurs, genre La Rançon). Ensuite tu as des exceptions intéressantes, comme La Mort aux trousses où on reste jusqu'à un certain point uniquement avec Roger Thornhill. Puis à la moitié du métrage, tu as une scène où il est absent, et où des hommes d'influence (police et politique) s'inquiètent du fait que Thornhill est innocent et qu'il soit plongé dans une histoire incroyable... et c'est là qu'Hitchcock décide de donner un cran d'avance au spectateur. Il exploite donc deux façons de faire dans le même film, j'aime beaucoup.

Auteur:  rotary [Bot] [ 29 Avr 2007, 16:22 ]
Sujet du message: 

juLILO a écrit:
J'ai trouvé ça très bien que finalement le film ne se fixe que sur un seul point de vue, celui de Denzel Washington.
Z a écrit:
Je suis super sensible à cette question du point de vue choisi. Dans l'idéal, j'aimerais que même les Jason Bourne ne soient uniquement montrés que du point de vue de Bourne... mais bon personne n'ose tenter le truc à 100%. Parfois ça ne me gène pas du tout (genre Le Fugitif où la team de Tommy Lee Jones est agréable à suivre) mais j'aime bien quand ils osent à la Star Trek (oui, dans la série, quand Kirk et Spok visitaient un bout de planète, il n'y avait pas de retour sur l'Enterprise, ce qui renforçait l'identification).

+1
Le non éparpillement des points de vue est aussi quelque chose que je recherche dans les romans.
Que ce soit plus dur à faire pour les auteurs, c'est certain. Mais le résultat est beaucoup plus fort. Du moins, pour moi.

Auteur:  Z [ 29 Avr 2007, 16:28 ]
Sujet du message: 

rotary a écrit:
Le non éparpillement des points de vue est aussi quelque chose que je recherche dans les romans.
Que ce soit plus dur à faire pour les auteurs, c'est certain. Mais le résultat est beaucoup plus fort. Du moins, pour moi.


Moi je sais qu'à titre personnel, j'y suis très sensible aussi à cause de tous les jeux vidéo auxquels j'ai joués (des jeux Point & Click où si tu es coincé, bah t'es coincé, faut chercher tout seul / des jeux FPS à la Half Life ou d'action à la Splinter Cell), qui sont souvent à la première personne de A à Z.

Auteur:  rotary [Bot] [ 29 Avr 2007, 16:33 ]
Sujet du message: 

Z a écrit:
j'y suis très sensible aussi à cause de tous les jeux vidéo auxquels j'ai joués

Notre opinion commune sur le point de vue de la narration doit être assez répandue, même parmi les non joueurs. Dans toute ma vie, je n'ai pas passé plus de 5 minutes devant un jeu vidéo.

Z a écrit:
de A à Z.

:wink:

Auteur:  deudtens [ 29 Avr 2007, 16:58 ]
Sujet du message: 

Z a écrit:
deudtens a écrit:
C'est un parti-pris qui renforce l'identification comme tu dis, mais d'un autre côté ça impose beaucoup de limites dans le scénario. La mort dans la peau par exemple, j'imagine mal comment filmer l'histoire sous le seul point de vue de Bourne sans charcuter le scénario.


Pourquoi ? Ca implique d'être plongé dans l'incompréhension du personnage (exemple Frantic de toujours Polanski), de partager ses doutes etc. Dans le Liman tu en sais un poil plus que Bourne tout du long sur son identité, ou en tous cas tu en sais autant que lui, vu qu'il est fort en déduction et qu'il est peu bavard. Laisser le spectateur se pencher sur sa capture via les séquences au QG de Treadstone, ce n'est pas faible ou désagréable, c'est même compréhensible, mais si tu résumes bien ces séquences, elles sont toutes parfaitement dispensables : Conklin donne des ordres, Abbott met la pression sur Conklin, des tueurs sont appelés de toute l'Europe... ce sont même généralement des séquences musicales accélérées pour signifier qu'ils travaillent d'arrache-pieds... bof... je veux dire, ce n'est pas Ennemi d'Etat non plus... dans le Scott ça a un énorme intérêt, parce que ce sont les techniques de repérage de la team de Jon Voight qui font l'originalité du film.


Pour le Liman je suis d'accord, les scenes CIA étaient dispensables, mais pour le greengrass je pense vraiment qu'elles sont nécessaires. Mais d'un autre coté, ca n'aurait pas été possible de les inclure si elles ne l'avaient pas été dans le 1.

Je trouve que les deux types de narration sont pour l'instant autant intéressants l'un que l'autre, mais je suis certain que celui de coller au personnage n'a pas encore été exploité à fond.

Auteur:  Z [ 29 Avr 2007, 18:15 ]
Sujet du message: 

deudtens a écrit:
Pour le Liman je suis d'accord, les scenes CIA étaient dispensables, mais pour le greengrass je pense vraiment qu'elles sont nécessaires. Mais d'un autre coté, ca n'aurait pas été possible de les inclure si elles ne l'avaient pas été dans le 1.


Oui le Greengrass est construit différemment. Déjà il y a un bad guy que l'on suit avec intérêt, une sorte de simili bad Bourne qui nous donne à voir ce qu'était Bourne avant son amnésie. Et puis le personnage de Pamela Landy est à associer au Marshal Gerard du Fugitif (force de caractère, pugnacité, et surtout rapprochement et identifiation avec le personnage recherché : Kimble ou Bourne). Le traitement à point de vue unique n'était pas pertinent par rapport à ce que voulaient évoquer les scénaristes.

Citation:
Je trouve que les deux types de narration sont pour l'instant autant intéressants l'un que l'autre, mais je suis certain que celui de coller au personnage n'a pas encore été exploité à fond.


Oh je pense que si. J'aime bien d'ailleurs dans les Polanski justement (toujours Neuvième porte, Chinatown, Frantic) lorsque le héros est assommé, le spectateur l'est aussi... C'est assez rigoureux, je pense qu'on peut difficilement faire plus fidèle quant à la question du point de vue. Après sur la forme scénaristique, Memento et Usual Suspects ont bien dynamité les choses, puisque si le point de vue unique était respecté, la réalité était déformée...

Auteur:  deudtens [ 30 Avr 2007, 00:51 ]
Sujet du message: 

j'ai pas vu les Polanski que tu cites, sauf Frantic il y a tres longtemps, tres peu de souvenir. Va falloir que je rattrape ça.
Pour Usuall Suspects, il me semble pas qu'on ne suive qu'un seul point de vue. Si tu parles de celui de Verbal, si jme souviens bien on a droit à des scenes sans lui, et je crois pas que ce soit des moments qu'il raconte. Par contre, memento, meme si la realité est déformée, on a vraiment le point de vue du personnage, puisque lui meme croit à ce qu'il dit. Interessant cette histoire de points de vue, j'y avais jamais réfléchi plus que ça avant.

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