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Cotton Club (Francis Ford Coppola - 1985)
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Auteur:  splissken [ 26 Oct 2006, 17:09 ]
Sujet du message:  Cotton Club (Francis Ford Coppola - 1985)

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Je l'avais vu à sa sortie et mes souvenirs restaient flous. A le revoir aujourd'hui, je comprends mieux pourquoi :)

En fait, le film est vraiment inégal. On sent bien que Coppola s'est passionné pour la reconstitution, qui est parfaite.

Les scènes dans le célèbre club sont époustouflantes, alliant un décor somptueux à une mise en scène élégante, fluide, qui colle parfaitement au spectacle. Plus largement, tout ce qui a trait à l'ambiance est parfaitement maitrisé et les nombreuses scènes autour des gangsters sont savoureuses.

A coté de ça, on a l'impression que Coppola s'est complètement désintéréssé de l'histoire et des personnages. Véritables pantins sans consistance et aux motivations inexistantes (l'histoire d'amour entre Gregory Hines et Lonette Mckee est pas crédible du tout), ils semblent plus évoluer au gré des désirs du cinéaste que selon une narration précisément écrite.

La fin confirme d'ailleurs cette impression, dans une mise en abyme plutôt sympathique mais un peu vaine

3,5/6

Auteur:  Zad [ 26 Oct 2006, 21:47 ]
Sujet du message: 

plutôt bon souvenir pour ma part, notamment pour l'aspect visuel.
Pas plus de détails, quelque chose comme 4/6

Auteur:  SwingKid [ 27 Oct 2006, 08:52 ]
Sujet du message: 

hal5 a écrit:
Jamais accroché à ce film. Je sais pas, je trouve ça trop...surfait.


et pourtant... c'etait reellement comme ca a l'epoque... j'ai eu une discussion avec Fayard Nicholas (des nicholas brother) qui a dansé au Cotton club quand il etait jeune et il me disait que c'etait assez representatif de ce qu'etait le club dans les années 20-30: Putain Duke, Cab Calloway, Billie...que de monstres du swing qui sont passés la-bas...

Auteur:  splissken [ 27 Oct 2006, 10:00 ]
Sujet du message: 

SwingKid a écrit:
hal5 a écrit:
Jamais accroché à ce film. Je sais pas, je trouve ça trop...surfait.


et pourtant... c'etait reellement comme ca a l'epoque... j'ai eu une discussion avec Fayard Nicholas (des nicholas brother) qui a dansé au Cotton club quand il etait jeune et il me disait que c'etait assez representatif de ce qu'etait le club dans les années 20-30: Putain Duke, Cab Calloway, Billie...que de monstres du swing qui sont passés la-bas...


Il est clair que Coppola a su rendre parfaitement l'ambiance de l'époque (enfin je suppose :) ), c'est dommage qu'il n'ait pas plus "muscler" sa narration.

Auteur:  SwingKid [ 27 Oct 2006, 10:56 ]
Sujet du message: 

splissken a écrit:
SwingKid a écrit:
hal5 a écrit:
Jamais accroché à ce film. Je sais pas, je trouve ça trop...surfait.


et pourtant... c'etait reellement comme ca a l'epoque... j'ai eu une discussion avec Fayard Nicholas (des nicholas brother) qui a dansé au Cotton club quand il etait jeune et il me disait que c'etait assez representatif de ce qu'etait le club dans les années 20-30: Putain Duke, Cab Calloway, Billie...que de monstres du swing qui sont passés la-bas...


Il est clair que Coppola a su rendre parfaitement l'ambiance de l'époque (enfin je suppose :) ), c'est dommage qu'il n'ait pas plus "muscler" sa narration.
tu suppose bien.. putain a quand un film sur le Savoy Ballroom.... ca tuerai tout!!!

Auteur:  PCL [ 27 Oct 2006, 18:16 ]
Sujet du message: 

avec Frankie Manning en guest star et une nouvelle troupe des Whitey's Lindy Hoppers :twisted: BADASS ! 8)

Auteur:  SwingKid [ 31 Oct 2006, 15:39 ]
Sujet du message: 

PCL a écrit:
avec Frankie Manning en guest star et une nouvelle troupe des Whitey's Lindy Hoppers :twisted: BADASS ! 8)


tu m'etonne Frankie c'est une star... il est trop fort... il danse encore... il est le dernier des Whitey's avec Norma Miller...

PCL: Tu danses ou??? Paris Montpellier ou Toulouse? ou autres?

Auteur:  Film Freak [ 30 Avr 2024, 22:41 ]
Sujet du message:  Re: Cotton Club (Francis Ford Coppola - 1985)

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La prohibition a engendré une vague de violence qui déferle sur l'Amérique. A New York, au célèbre cabaret "Cotton Club", la pègre, les politiciens et les stars du moment goûtent les plaisirs interdits. Un danseur noir et un trompettiste blanc sont emportés dans une tourmente où l'amour et l'ambition se jouent au rythme des claquettes, du jazz... et des mitraillettes.

Il y a quelques années, Coppola a (encore) revu son montage initial, rallongeant et rajoutant des numéros de danse et retirant quelques célébrités de l'époque, pour une durée totale de 2h19 au lieu de 2h08. C'est avec cette version que je découvre ce film, qu'il devait initialement seulement écrire, acceptant le taf pour payer ses dettes, avant que le producteur Robert Evans avec qui il s'était déjà fighté sur Le Parrain et avec qui il allait se fighter sur celui-ci, ne lui laisse la réa.

Je dis parce qu'il est un peu difficile de retrouver l'auteur dans ce film de gangsters que l'on pourrait rapprocher de son chef-d’œuvre susmentionné (Mario Puzo est également de la partie) mais qui semble se désintéresser de son intrigue criminelle. Et c'est dommage parce que pendant près d'une heure, l'aspect choral est plutôt séduisant, alternant les personnages et les débuts de trame avec une énergie appropriée à l'univers du jazz, dans la narration comme dans l'esthétique et la mise en scène mobile et vivante. Mais peu à peu, j'en venais à me demander si c'était censé être une chronique ou bien si ça allait être davantage plot-driven et le film s'avère en fin de compte un peu le cul entre deux chaises, mi-reconstitution immersive réussie qui traduit un vrai sense of place, mi-mobster movie fait d'archétypes et de stéréotypes peu intéressants (le triangle amoureux lassant avec le caïd impulsif et sa go, le petit frère ambitieux foufou, etc.), avec au milieu un autre fil narratif complètement décorrélé (le personnage de Gregory Hines, son tandem brisé avec son frère, sa romance contrariée avec une chanteuse).

Peut-être Coppola était-il encore dans son délire à la Coup de cœur, bâtissant une expérience formelle enivrante sur un squelette délibérément sommaire, mais l'exercice abuse de l'hospitalité du spectateur passé le point médian et les séquences de chansons ou claquettes montrés in extenso finissent par gaver, ne servant pas toujours symboliquement le récit et ne pouvant se substituer à une histoire plus consistante. Coup de cœur avait l'intelligence de faire à peine plus d'1h30. Là ça fait presque 2h20.

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