I'm gonna gipsy your ass!
L'affiche n'est pas très belle. Mais le film est bien.
Zingarina n'est pas tsigane. C'est une jeune femme rebelle. Elle part avec son amie Marie en Transylvanie pour retrouver l'homme qu'elle aime.
Marie ne lâche jamais Zingarina, car elle sait qu'elle est capable de tout. Imaginez tout ce que vous voulez, Zingarina l'a fait.
C'est à la grande fête d'Hérode, cérémonie surréaliste païenne, que Zingarina retrouve l'homme qu'elle aime. Dans la folie, dans le bruit, dans la musique, dans l'ivresse de la fête, elle apprend qu'elle est seule au monde, encore une fois sans amour, maintenant sans repère, sans attache.
Le film est totalement dans la lignée d'Exils, avec ses personnages dont l'exploration intime se traduit par un trip en savates ou en voiture en terre étrangère, ici la Roumanie. Gatlif excelle toujours autant, voire de plus en plus, dans son utilisation de la musique, et sa façon de la filmer. Et il y a toujours cette fraicheur, cet espèce de bol spirituel, de gueules folkloriques sans trainer dans le cliché. Tout ça a un vrai cachet et une vraie humanité. Je trouve le film bourré de vie, pas seulement parce que ça gueule, que les poules s'envolent et qu'il y a 36 trompettes, mais une approche ultra généreuse *oui maintenant je parle comme un prof de la starac* de ses personnages, de son sujet, de son décor. Et c'est souvent très beau.
Voilà c'est vraiment super sympa les p'tits clous.
4+/6
"Sir, yes, Sir" 
