Forum de FilmDeCulte

C'est fou comme en seulement deux films Kervern et Délépine ont su imposer un esprit, une marque de fabrique forte... Et à la vue d'Avida, qui pousse plus loin encore les audaces entamées par Aaltra, j'espère sincèrement qu'ils pourront continuer à expérimenter.

Voilà donc un film qui ne ressemble à rien d'actuel dans le cinéma français, bourré d'idées de mise en scène, de dingueries visuelles, un bordel narratif assumé, qui démarre comme un burlesque satirique muet et finit en cauchemar branque, empruntant autant au Bonheur de Medvedkine qu'aux films d'Andersson, sans pour autant se départir de ses origines grolandaises.

Alors bien sûr, on pourra trouver ça trop long, trop abstrait, trop étrange en somme, trop différent... Mais on peut aussi en faire son beurre, jubiler de voir vraiment autre chose, de partir ailleurs, de voir Chabrol feuilleter un catalogue d'anus animaux pour y choisir qui du chevreuil ou de l'autruche finira dans son plumard...

Et puis le dossier de presse en forme de flip-book, c'est bravo.

On dira 4/6, mais en fait hors catégorie, comme On ne devrait pas exister et La gueule que tu mérites, cette année...

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Je te rejoins tout à fait. J'ai bien aimé Avida pour son humour absurde, sa bizarrerie loufoque, son décalage jusqu'au-boutiste qui ne ressemble à rien... C'est peut-être un peu inabouti, mais l'ensemble dégage une vraie sympathie, et témoigne d'une vraie prise de risque qui fait du bien dans le cinéma français. J'étais sûr qu'il serait présenté à l'Etrange Festival et je 'y suis pas trompé.

A la séance cannoise, j'étais assis juste derrière Delepine, qui se marrait souvent, mais qui m'a un peu gêné pour lire les sous-titres.

Excellents caméos de Dupontel, Chabrol et Bouli Lanners.

Ne pas manquer la citation finale en fin de générique !

4/6

ah merde, c'est quoi cette citation?
(me suis fait bousculer jusqu'à la sortie... pas pu voir la toute fin du générique)

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alors, cette citation?

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ce film aurait pu être génial si le scénario avait été un peu plus travaillé, n'est ce pas Delépine (un reproche que lui ont fait déja plusieurs producteurs). Résultat on a un film de féignasse, roublard masquant les failles scénaristiques par de l'esthétisation à outance (on filme des natures mortes et des longs plans fixes) et par des références aux surréalistes (c'est du nimport nawak, pas grave c'est surréaliste). Pourtant le film démarre fort, la séquence avec Jean-Claude Carrière est éblouissante, mais le film s'enlisse et la 2nd partie est d'un ennui mortel (le film n'est pas pourtant long, il dure 1h26). Dommage.
Dommage car le mélange entre surréalisme, road-movie grolandais et film d'anticipation post-apocalyptiqe était détonnant. Finalement l'intrigue est assez limpide même si les auteurs ont voulu brouiller les pistes inutilement.
Le film conte les tribulations de trois zozos, l'un tombant amoureux d'une grosse car... spoiler, les 2 autres s'adonnant au trafic d'animaux dans une France en proie à la guerre civile, d'oû le côté film d'anticipation. Delépine a en effet recyclé certains éléments de ses BD SF écrites pour Stan & Vince: le personnage de Dupontel, les gens qui roulent tous en véhicules blindés style Brinks....
La 2nd partie plombe le film
3/6

Approximativement:

On finira tous comme des bêtes...

Citation d'un chef indien je crois.

C'est pas exactement ça. (en fait, je me souviens plus)

oui c'est mieux dit