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Pusher, la trilogie (Nicolas Winding Refn, 1996-2004-2005)
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Auteur:  the black addiction [ 06 Mai 2008, 09:25 ]
Sujet du message: 

Zad a écrit:
et les suites valent quoi d'après toi?


J'ai trouvé le 2 plus intéressant, tu me diras ce que tu en penses.

Auteur:  Zad [ 06 Mai 2008, 09:33 ]
Sujet du message: 

je suis pas à fond, hein, je n'aime pas le début, mais je pense que les deux derniers actes vont crescendo, se bonifiant.

mais c'est pas non plus, on est d'accord, du géééééénie (sans frotter) ! ;)

je verrai les suites, ça m'a au moins donné cette envie, c'est bien.

Auteur:  Azuma [ 18 Nov 2008, 10:46 ]
Sujet du message: 

Je viens de voir le premier et je vais bientôt regarder les deux suivants. Je suis assez d'accord avec ce qui a été dit précédemment.

Un bon travail : les acteurs sont excellents et la mise en scène nous plonge directement dans le quotidien des personnages. Beaucoup de longs plans séquences, la camera ne quitte presque jamais le personnage principal, presque tout à l'épaule (on pense un peu au dogme...) ; ce souci de réalisme est constant (musique souvent issu d'un élément du film : Hi-Fi, auto-radio, boîte de nuit...). Comme le dit Zad, le début traîne un peu mais cela permet une immersion dans les lieux et les activités des personnages. Peu de psychologie, peu d'explication... Le personnage de Frank est d'ailleurs plutôt antipathique mais on le suit avec intérêt.

Et comme le dit Zad très justement encore : avec peu de fric, mais un bon scenario et de bons acteurs, on peut faire de sacrément bons films...

Auteur:  Sk. [ 18 Déc 2008, 12:18 ]
Sujet du message: 

Vu le premier hier soir.

Je suis moi aussi assez d'accord avec ce qui a été dit avant.
J'ai vraiment peiné à me plonger dans le film mais une fois dedans, j'ai accroché jusqu'à la fin.
Bien que Frank, le personnage principal, soit assez antipathique comme le dit azuma et potentiellement un gros connard comme le montre la fin et la façon dont il traite Vic, j'éprouve néanmoins de la pitié pour ce pauvre mec qui va tout faire pour se sortir de la merde mais qui va finalement s'y enfoncer profondément
Il se fait quand même trahir par celui qui semble être son meilleur et seul pote, il se retrouve coincé avec une meuf qu'il le répugne, il doit réclamer de l'argent à des pauvre mecs qui ont quedalle, il est constamment confronté a des camés qui comprennent rien, bref, il rame, il rame et au final il se fait quand même démonter...

Pour le reste, les acteurs sont bons (surtout celui qui joue Frank donc), la musique est sympa et bien amenée et la fin appelle vraiment à voir la suite.


Bref, un premier volet réussi, vivement la suite.

Auteur:  Zad [ 18 Déc 2008, 12:40 ]
Sujet du message: 

et là je m'aperçois que l'envie de voir la suite ne m'est jamais venue.

bizarre.

Auteur:  Sk. [ 18 Déc 2008, 18:20 ]
Sujet du message: 

Je viens de me passer le second, petite déception.
Autant la descente en enfer de Frank dans le premier m'avait vraiment accroché, autant les emmerdes de Tonny et sa quête pour devenir quelqu'un aux yeux de son père m'ont laissé de marbre.
Et pourtant, ça partait plutôt pas mal avec la première scène dans la prison, mais pourtant...
Bon okay les bons éléments du premier sont toujours là (bons plan-séquences, musique bien amenée, joli travail sur la lumière, etc..) et la fin est intéressante, mais ça ne rattrape pas forcément le tout, ennuyant.

Dommage, voyons ce qu'il en sera avec le troisième.

Auteur:  Sk. [ 21 Déc 2008, 13:58 ]
Sujet du message: 

Idem pour le troisième, pas forcément très prenant.
C'est sympa de suivre le quotidien du Milo du premier Pusher et de voir qu'il n'est pas vraiment le caïd qu'il parait mais bon le personnage n'étant pas très charismatique et ses emmerdes pas forcément passionnantes, ça limite l'intérêt.

Auteur:  Sk. [ 21 Déc 2008, 13:59 ]
Sujet du message: 

Donc :

Pusher : 4,5/6
Pusher II : 2,5/6
Pusher III : 2/6

Auteur:  Azuma [ 21 Déc 2008, 14:48 ]
Sujet du message: 

J'ai vu Pusher II il y a une quinzaine de jours et j'ai vraiment beaucoup aimé, autant que le premier. Le film est peut-être moins prenant ou original en lui-même, mais le personnage (l'acteur ? Mads Mikkelsen est prodigieux) est bien plus intéressant. Cette quête éperdu de l'amour paternel, voué à l'échec, cette volonté de rédemption (qui passe par l'amour d'un bébé qui n'est peut-être pas son fils, par un meurtre - je n'en dis pas plus pour ne pas spoiler -) prend aux tripes...

Auteur:  Sk. [ 21 Déc 2008, 15:02 ]
Sujet du message: 

azuma33 a écrit:
J'ai vu Pusher II il y a une quinzaine de jours et j'ai vraiment beaucoup aimé, autant que le premier. Le film est peut-être moins prenant ou original en lui-même, mais le personnage (l'acteur ? Mads Mikkelsen est prodigieux) est bien plus intéressant. Cette quête éperdu de l'amour paternel, voué à l'échec, cette volonté de rédemption (qui passe par l'amour d'un bébé qui n'est peut-être pas son fils, par un meurtre - je n'en dis pas plus pour ne pas spoiler -) prend aux tripes...


Ouais c'est sûr que dit comme ça c'est sympa, mais bien que le sujet soit intéressant, il est un peu trop... étalé.
Pour moi, ça traine trop en longueur trop fréquemment et souvent pour faire passer des messages déjà reçues.
Bref, autant j'ai été sensible au traitement des emmerdes de Frank (c'est prenant, bien rythmé), autant je trouve la quête de Tonny intéressante, certes, mais trop ennuyante.

Auteur:  Azuma [ 21 Déc 2008, 16:48 ]
Sujet du message: 

Sk. a écrit:
Pour moi, ça traine trop en longueur trop fréquemment et souvent pour faire passer des messages déjà reçues.


Il me semble que c'est volontaire : c'est par la multiplication et la répétition des galères, des humiliations, des échecs de Tonny que se comprend la fin du film, ou il cumule un choix double et paradoxal :

[hide=spoiler]
meurtre et départ avec son fils (soit ce qu'il pouvait faire de pire et de mieux).
[/hide]

Pour l'ennui, il doit y avoir cependant un aspect subjectif car je ne me suis pas ennuyé du tout lors de la vision du film. Pourtant, je regarde souvent les films tard, fatigué par ma journée de taf et j'avoue que quand un film "traîne en longueur", je m'endors assez vite... ce qui ne fut pas le cas du tout pour Pusher II.

Auteur:  Sk. [ 22 Déc 2008, 12:50 ]
Sujet du message: 

azuma33 a écrit:
Pour l'ennui, il doit y avoir cependant un aspect subjectif car je ne me suis pas ennuyé du tout lors de la vision du film.


Oui bien sûr.
Tu as surement été plus touché par la thématique que moi en fait.

Auteur:  Z [ 29 Juil 2011, 13:48 ]
Sujet du message:  Re: Pusher, la trilogie (Nicolas Winding Refn)

Vu le premier. Et c'est assez inattendu.

Je m'attendais bizarrement à un petit indé norvégien porté sur le gore et le trash, et en fait, ce n'est pas du tout ça. Sous l'influence notable du cinéma de Noé sans l'aspect provocant ou infantile (plein d'effets de continuité piqués à Irréversible, une façon d'envisager le cinéma en maximisant chaque effet tout en revenant à une technique hyper légère), une approche en mono point de vue qui rappelle Seul contre tous - mais beaucoup d'autres films aussi (un type qui se débat pour ne pas disparaître dans le marécage, et qui par ses mouvements intensifie sa plongée) mais dotée d'une vraie originalité. Je n'y ai pas spécialement retrouvé d'influences Scorsesiennes (mis à part un Mean Streets des débuts), encore moins de Reservoir Dogs (les critiques sont parfois complètement nazes pour étiqueter un film...). Ça m'a bien davantage fait penser aux premières réussites du Dogme, ou au cinéma yougo de la fin du siècle dernier (Baril de poudre notamment), en beaucoup moins contraint cependant, moins artificiel, et souvent plus percutant. Et comme Pusher n'est pas un film construit sur le même genre d'ossature démonstrative que le Paskaljevic ou les films danois, il est beaucoup plus homogène et se reverra probablement avec moins de déperdition dans l'appréciation. Ce n'est pas un film malin qui ne marche qu'une fois, et c'est là ma grande surprise. J'y reviendrai sans doute avec beaucoup de plaisir pour me mouler dans ce personnage, et ressentir sa longue chute en enfer.

Refn n'essaie pas de faire des plans posés, il colle à son personnage comme une mauvaise conscience, liant plusieurs valeurs de cadre par de rapides mouvements d'appareils à l'épaule. C'est plus élaboré qu'il n'y parait, c'est toujours extrêmement bien pensé, et ce n'est jamais malaisant, illisible ou gerbant. Pas de complaisance non plus, grâce à un choix irréprochable du point de vue : nous sommes et restons tout du long avec le personnage principal. En revanche, le fait de limiter les coupes renforce la tension et l'on s'attend tout du long à une séquence choc qu'il aura astucieusement l'intelligence d'éviter... Surtout, l'intrigue est bien vue : Refn revient à une simplicité totale du coup qui foire, préférant temporiser chaque étape obligée plutôt que de tenter une approche choc et originale. Il y a un côté Lola Rennt en mille fois plus abouti (pas de systématisme, pas d'effet toc). Et c'est cette temporisation qui devient originale, et le temps qu'il passe avec ses personnages en détresse qui fonctionne à plein régime. J'ai vraiment adoré le côté irrévocable de l'entreprise, les dialogues, l'interprétation géniale des comédiens (Kim Bodnia en tête), et surtout cette mise en scène fauchée mais totalement dans le ton juste et l'énergie.

C'est vraiment bon. Vais regarder la suite.

5/6

Auteur:  Azuma [ 13 Aoû 2011, 09:21 ]
Sujet du message:  Re: Pusher, la trilogie (Nicolas Winding Refn)

Z a écrit:
Vu le premier. Et c'est assez inattendu.

Je m'attendais bizarrement à un petit indé norvégien porté sur le gore et le trash, et en fait, ce n'est pas du tout ça. Sous l'influence notable du cinéma de Noé sans l'aspect provocant ou infantile (plein d'effets de continuité piqués à Irréversible, une façon d'envisager le cinéma en maximisant chaque effet tout en revenant à une technique hyper légère),


Pusher a été tourné en 1996 soit 6 ans avant Irreversible ; et deux ans avant Seul contre tous. Si des trucs ont été piqués, ça doit plutôt être dans l'autre sens (je n'ai vu aucun film de Noé donc je ne peux pas me prononcer sur ton hypothèse...).

Auteur:  Z [ 13 Aoû 2011, 22:52 ]
Sujet du message:  Re: Pusher, la trilogie (Nicolas Winding Refn)

Azuma a écrit:
Z a écrit:
Vu le premier. Et c'est assez inattendu.

Je m'attendais bizarrement à un petit indé norvégien porté sur le gore et le trash, et en fait, ce n'est pas du tout ça. Sous l'influence notable du cinéma de Noé sans l'aspect provocant ou infantile (plein d'effets de continuité piqués à Irréversible, une façon d'envisager le cinéma en maximisant chaque effet tout en revenant à une technique hyper légère),


Pusher a été tourné en 1996 soit 6 ans avant Irreversible ; et deux ans avant Seul contre tous. Si des trucs ont été piqués, ça doit plutôt être dans l'autre sens (je n'ai vu aucun film de Noé donc je ne peux pas me prononcer sur ton hypothèse...).


Yep, j'ai oublié de corriger. Depuis j'ai approfondi le lien entre les deux cinéastes, très amis. Ils se tirent pas mal la bourre sur les effets et sont chacun fan de l'autre. Refn a d'ailleurs salué Noé lors de son prix à Cannes.

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