je lisais les articles sur le drama autour du remake par doug liman, qui qualifiaient l'original de "culte" alors que je voyais à peine ce que c'était, et ça m'a rendu curieux.
et je me suis retrouvé devant ce film, un petit actionner des années 80 produit par joel silver, qui raconte l'histoire d'un 'super videur'. ouais. c'est à dire que patrick swayze joue un videur de bar hyper efficace, connait toutes les techniques (ne pas s'énerver, être incorruptible...), maitrise les arts martiaux et la bagarre en mode super fort, mais médite aussi face à un lac et lit des livres pendant que les débilos font la fête. il est recruté à prix d'or pour s'installer dans une petite ville et s'occuper d'un bouge particulièrement invraisemblable et mal famé.
c'est donc un concept particulièrement farfelu pour un film d'action, et le film ne s'y trompe puisqu'après 30 minutes à te faire te dire "mais je suis vraiment en train de regarder un film sur un super-videur ?", ils mettent ça de côté et ça devient une steven seagalerie classique de l'époque. au stade où ça semble évident que ça été écrit et conçu pour seagal et que swayze, qui est vraiment moche et nul, a juste remplacé. il se rend donc compte que la ville est sous la mainmise d'un homme d'affaire riche et véreux et sans foi ni loi qui fédère les zinzins et méchants locaux, que personne n'ose rien dire mais que lui va s'en charger. (un peu du mal à comprendre comment les rednecks nourri à cet imaginaire là ont fini par se prendre de passion pour donald trump, mais passons). et donc comme steven seagal, les bonnasses blondes du coin sont incapables de résister à l'envie de lui sauter dessus, il regle les problèmes en distribuant des bourres-pifs à des bouseux hostiles afin de défendre des bouseux pas hostiles, ça ne l'empêche pas d'être un grand professionnel dans ce qu'il fait, il est solitaire et sait que la force physique n'est rien sans méditation, etc etc.
le point positif, c'est qu'on ne passe donc pas trop de temps sur cette histoire ridicule de videur, le point négatif c'est que l'histoire ridicule avait au moins le mérite d'être drôle tellement c'était improbable. parce que la deuxième partie (qui dure tout de même 1h20) est vraiment poncif sur poncif, alignés en mode pilotage automatique. alors on apprécie les quelques scènes de bagarres (répétitives mais drôles parce que principalement construites autour de coups de poing et tous ces gens qui se filent des gnons ça a un aspect cartoon rigolo - et le 1 on 1 pré-final est vraiment pas mal du tout), l'exploitation sans état d'âme de la nudité de tout le monde, une spectaculaire maison devant un lac, ainsi qu'une improbable voiture géante qui fait des trucs improbables tel qu'écraser des autres voitures. on peut aussi noter les dialogues, tels que "i used to fuck guys like you in prison !" ou "- i thought you were good ! - go fuck yourself !").
mais sinon, c'est quand même vraiment franchement nul, ce qui met dans une position impossible vis à vis du remake : d'un côté, c'est tellement sans intéret que ça rend de curieux de savoir pourquoi ce remake par doug liman avec gyllenhall ?!, et d'un autre c'est tellement sans intérêt que consacrer 2 heures supplémentaires de ma vie à cette histoire ça n'est pas raisonnable. du coup je laisserai sûrement film freak partir en eclaireur.
(à noter qu'il y avait eu une suite direct to video en 2006 qui avait également l'air d'être un grand chef d'oeuvre cinématographique)
