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Ultraviolet (Kurt Wimmer - 2006)
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Auteur:  Cosmo [ 15 Juin 2006, 10:14 ]
Sujet du message:  Ultraviolet (Kurt Wimmer - 2006)

GUN CATA

Finalement, ce qui fait le plus de peine à la vision de cette authentique purge qu’est Ultraviolet, c’est le fait qu’en un sens, Kurt Wimmer, cinéaste le plus rapidement has-been de l’Histoire, y nie totalement ce qui faisait la force de son précédent film. Equilibrium, objet rapidement devenu culte malgré son échec un peu partout dans le monde, défendu par une poignée d’admirateurs, descendu par une poignée d’abrutis de mauvaise foi, parvenait à imposer un univers carré, cohérent, et surtout sobre, dans lequel les références à l’Histoire (politique et religieuse) ne prenaient jamais le pas sur l’humanité des personnages – excellemment interprétés. Avec Ultraviolet, Wimmer cherche à refaire le même film (on y retrouve le même soucis de cohérence scientifique, les mêmes thématiques du totalitarisme et de la religion, la même passion pour les armes et l’utilisation qui en est faite), mais cette fois avec plus de moyens. Résultat : les couleurs sont criardes, les images puent la synthèse, les scènes d’action s’enchaînent à un rythme effréné, Jovovicz est absente, les seconds rôles n’existent pas, et le tout est noyé dans une incohérence totale. Ultraviolet devient ainsi un objet pesant, totalement informe, d’une laideur rare, lourdement répétitif (la caméra qui entre dans les lunettes ou dans les oreilles des personnages, pitié !), dans lequel plus rien ne semble impossible (l’actrice court sur les plafonds, fait des bonds de quatorze mètres, évite les balles, roule avec sa moto sur les murs des buildings et tue au bas mot trois cents militaires armés sans subir la moindre égratignure). Mais où, bizarrement, chaque action est systématique ralentie par une pseudo-explication scientifique caractéristique de Wimmer, mais qui cadre mal avec le côté bande dessinée de l’ensemble. Surnagent une ou deux scènes, et un générique sublime… Une version director’s cut prévue en DVD ne devrait pas y changer grand-chose, et Wimmer risque bien de devenir le Mulcahy des années 2000. Triste.

0/6

Auteur:  Jericho Cane [ 15 Juin 2006, 10:21 ]
Sujet du message:  Re: Ultraviolet (Wimmer - 2006)

Cosmo a écrit:
descendu par une poignée d’abrutis de mauvaise foi

C'est toi l'abruti.

Auteur:  karateced [ 15 Juin 2006, 10:26 ]
Sujet du message: 

JE comprends pas comment on donne encore de la thune à Jovovich pour faire des films, c'est pas une actrice,c'est du vent,du rien,une des pires "actrice" que le milieu aie compté. C'est limite elle qui devrait payer pour être dans les films et non l'inverse.

Auteur:  Cosmo [ 15 Juin 2006, 10:33 ]
Sujet du message:  Re: Ultraviolet (Wimmer - 2006)

Bob Harris a écrit:
Cosmo a écrit:
descendu par une poignée d’abrutis de mauvaise foi

C'est toi l'abruti.


Que l'on trouve le film moyen, que l'on soit gêné par certains défauts ou le côté un peu (finalement un tout petit peu) poseur, je veux bien. Que l'on parle de navet ou de purge, comme le font certains journalistes (notamment dans Mad-Movies), c’est vraiment faire part d’une profonde connerie. L'univers est ultra cohérent, les personnages sont forts, les combats pas envihissants, le budget ultra maîtrisé, les acteurs excellents... Et certaines scènes sont absolument sublimes (Bale qui découvre le soleil couchant, ou une symphonie de Beethoven).
Maintenant, désolé si tu te sens visé, mon petit père, j’ignorais totalement (ou je ne me souvenais pas) que tu faisais partie des abrutis en question.


Au passage, je suis vraiment curieux de savoir ce qui peut bien, dans ce film (Equilibrium), justifier tant de haine.

Auteur:  F-des-Bois [ 15 Juin 2006, 11:41 ]
Sujet du message: 

Ultraviolet est une calamité couleur pastel numérique, c'est un peu comme si Kurt Wimmer avait refilé la copie de Sin City à une petite fille de 4 ans pour y faire du coloriage qui bave de partout et gribouiller des hélicoptères. Même les fans d'Equilibrium (dont je fais partie) auront franchement du mal à s'y retrouver. On peut trouver le script du premier film de WImmer un peu concon mais il avait le mérite de jouer l'efficacité. Rien de tout ça ici, c'est inepte et absolument sans intérêt. MAIS...c'est vrai qu'ici et là, y a 1-2 jolies coup de tatannes orchestrées par Saucissovitch. En gros le concept du film c'est Ultrajovovich contre 20 mecs, puis contre 40, puis contre 50. Repeté ad nauseum avec différentes chorégraphies qui ont le mérite d'attirer un minimuml'oeil. Très peu jouissif quand même et surtout très dispensable. En tout cas, la malédiction des femmes d'action au box-office américain se poursuit avec les bides successifs de Catwoman, Aeon Flux, Elektra (pas si mal quand même, je tenais à le redire :o ) et maintenant Ultraviolet. Ils cherchent aussi faut dire !

A part ça la critique dans le Mad de David Doukhan était très positive (on était d'ailleurs un peu les 2 seuls de la "MadTeam" à trouver le film réjouissant à l'époque)

Auteur:  Film Freak [ 15 Juin 2006, 19:51 ]
Sujet du message: 

Waaaaaaaaaaaaah c'est grave. C'est chaud putain.

J'avais beau être le premier à mal parler sur le dos de la BA, je m'attendais pas à une purge aussi désastreuse, même après les avertissements de Cosmo et F.

Et même après les 5 premières minutes (petit générique sympa même si la musique de Badelt est encore une fois pompée ailleurs - sur le thème de Spider-Man en l'occurrence - malgré ses accents zimmerien), j'y croyais encore.

Même ce premier long plan avec sa grosse synthèse tout droit sortie du clip de "Play" de Jennifer Lopez, ça va encore...

Mais pfooooo...après...

Alors déjà ça commence avec des mecs dont les costumes semblent être un mauvais croisement entre Jin-Roh et Super Mario Bros 2...

vous savez, eux là :
Image
(et encore j'ai pas trouvé d'images de ceux dans le niveau de glace)

Des mecs dont le jeu corporel est inspiré de Bioman (je déconne pas).
En même temps, tout le monde joue aussi mal que dans une cinématique de jeu vidéo dans ce film.
Ah ça quand on remplace Batman par Leeloo, ça devient tout de suite moins classe...

Outre la grosse intro relou qui t'expose tout de suite que, oui oui, Wimmer te sors un ersatz version pourri de son précédent film, c'est lourdingue de partout. Si Equilibrium sentait l'influence de Matrix, Ultraviolet sent l'influence de Matrix 2. Avec tout ce que ça comprend de blablatage pète-couilles et de poses gratuites.

C'est dommage parce que y a plusieurs bonnes idées (les flingues qui sortent de nulle part, très jeu vidéo, même si ça devient vite un raccourci scénaristique facile à force) mais dans ce film, la moindre bonne idée (visuelle ou scénaristique) est immédiatement poursuivi par la plus calamiteuse des idées (ouais les plans dans les cheveux, dans les yeux, dans les oreilles, dans les lunettes, dans le cul).

C'est simple, dès qu'il y a un beau plan, y a tout de suite un truc honteux derrière. Digne du pire nanar.

Visuellement le film est super indigeste d'ailleurs. Quand c'est pas la synthèse de "Play", c'est le surcoloriage polissé des visages, façon Catwoman ou Immortel (illustres modèles quoi).

Je sais plus ce que j'oublie...y a des tas de trucs ridicules...le premier degré, si c'est bien faut, c'est beau et c'est fort et ça encule tout...quand c'est mal fait, ça fait rire et ça, ça pardonne pas...

Donc relativement sans intérêt...pas assez drôle...à un moment j'ai même somnolé (bon, la Polaramine et le réveil à 8h aident)...mais bon, c'est franchement chiant...

Les bonnes idées se comptent sur les doigts d'une main, du coup, pas trop de quoi sauver le film...ce qui est nase l'est tellement que du coup, ça détruit tout et du coup...0/6

Auteur:  Jericho Cane [ 16 Juin 2006, 10:39 ]
Sujet du message:  Re: Ultraviolet (Wimmer - 2006)

Cosmo a écrit:
Au passage, je suis vraiment curieux de savoir ce qui peut bien, dans ce film (Equilibrium), justifier tant de haine.

Y a même pas de haine en ce qui me concerne... Dans Equilibrium, les thématiques sont bien là, je ne le nie pas, c'est plein de bonnes intentions, mais à mes yeux, c'est exploité de manière tellement banale, sans aucun intérêt particulier. Les scènes que tu cites (le soleil couchant, Beethoven) je les trouve justement trop superficielles... Mais si tu y vois du génie, tant mieux pour toi.

Auteur:  Cosmo [ 16 Juin 2006, 10:51 ]
Sujet du message:  Re: Ultraviolet (Wimmer - 2006)

Bob Harris a écrit:
Cosmo a écrit:
Au passage, je suis vraiment curieux de savoir ce qui peut bien, dans ce film (Equilibrium), justifier tant de haine.

Y a même pas de haine en ce qui me concerne... Dans Equilibrium, les thématiques sont bien là, je ne le nie pas, c'est plein de bonnes intentions, mais à mes yeux, c'est exploité de manière tellement banale, sans aucun intérêt particulier. Les scènes que tu cites (le soleil couchant, Beethoven) je les trouve justement trop superficielles... Mais si tu y vois du génie, tant mieux pour toi.


Donc si tu trouves le film juste moyen ou banal, pourquoi te sens-tu visé lorsque je parle des "abrutis qui descendent ce film" ?

Ensuite, oui, moi j'y vois du génie, ou plutôt du génie dans la simplicité, parce que je pense justement qu'un mec qui soudainement retrouve la vue, par exemple, chialerait comme un enfant devant un simple couché de soleil, avant de s'extasier sur un Van Gogh. J'ai vraiment du mal à voir en quoi elles sont superficielles. Le mec pleure en écoutant Beethov, tout simplement. Tu veux qu'il fasse quoi, qu'il disserte sur les sonorités ?

Auteur:  Jericho Cane [ 16 Juin 2006, 10:57 ]
Sujet du message:  Re: Ultraviolet (Wimmer - 2006)

Cosmo a écrit:
Donc si tu trouves le film juste moyen ou banal, pourquoi te sens-tu visé lorsque je parle des "abrutis qui descendent ce film" ?

Parce que je le trouve carrément mauvais, mais sans forcément éprouver de la haine.

Citation:
Ensuite, oui, moi j'y vois du génie, ou plutôt du génie dans la simplicité, parce que je pense justement qu'un mec qui soudainement retrouve la vue, par exemple, chialerait comme un enfant devant un simple couché de soleil, avant de s'extasier sur un Van Gogh.

Non, mais justement, c'est trop simpliste comme procédé émotionnel... Mais merci pour le conseil involontaire, je sais enfin comment je vais finir mon film sur la surdité : à la fin, le sourd entend tout à nouveau et pleure. Je n'aimais pas du tout cette fin, mais puisque ça a l'air de fonctionner, je vais finir par l'écrire. Merci Cosmo !

Auteur:  Cosmo [ 16 Juin 2006, 11:07 ]
Sujet du message:  Re: Ultraviolet (Wimmer - 2006)

Citation:
Parce que je le trouve carrément mauvais, mais sans forcément éprouver de la haine.


Alors tu fais partie des abrutis ! :) Le trouver "carrément mauvais", c'est de la mauvaise foi pure et simple.


Citation:
Non, mais justement, c'est trop simpliste comme procédé émotionnel...


Tu crois ?
Imagine que demain tu entendes parfaitement... Désolé de prendre cet exemple, mais je ne parviens pas à comprendre pourquoi toi en particulier, tu n'es pas touché par cette scène.
Donc, demain, tu entends. Je mets ma main à couper que tu chiales devant un chant d'oiseau.

Citation:
Mais merci pour le conseil involontaire, je sais enfin comment je vais finir mon film sur la surdité : à la fin, le sourd entend tout à nouveau et pleure. Je n'aimais pas du tout cette fin, mais puisque ça a l'air de fonctionner, je vais finir par l'écrire. Merci Cosmo


De rien de rien. Je ne connais pas les autres fins envisagées, mais je pense que celle-ci est parfaitement crédible. Dans le cas d'Equilibrium, le personnage est comme un enfant, il doit se rééduquer, rééduquer ses émotions. Du coup, il pleure d'abord sur des trucs tout cons. Je pense que dans la réalité, pour une personne sourde ou aveugle, ce serait identique. Je suppose, du moins...

Auteur:  Billy Hayes [ 16 Juin 2006, 11:13 ]
Sujet du message:  Re: Ultraviolet (Wimmer - 2006)

Cosmo a écrit:
Je mets ma main à couper que tu chiales devant un chant d'oiseau.


Fais gaffe parce qu'il serait capable de pas pleurer rien que pour te faire chier et aprés fini la branlette...

Auteur:  Jericho Cane [ 16 Juin 2006, 11:45 ]
Sujet du message:  Re: Ultraviolet (Wimmer - 2006)

Cosmo a écrit:
Donc, demain, tu entends. Je mets ma main à couper que tu chiales devant un chant d'oiseau.

Non, car il faudrait une période de réadaptation. Peut-être que mon ouie serait tellement déboussolée que je ne supporterai plus Beethoven et que j'aimerai le bruit de la perceuse. On n'en sait rien.

Auteur:  Film Freak [ 16 Juin 2006, 14:20 ]
Sujet du message:  Re: Ultraviolet (Wimmer - 2006)

Bob Harris a écrit:
Cosmo a écrit:
Donc, demain, tu entends. Je mets ma main à couper que tu chiales devant un chant d'oiseau.

Non, car il faudrait une période de réadaptation. Peut-être que mon ouie serait tellement déboussolée que je ne supporterai plus Beethoven et que j'aimerai le bruit de la perceuse.


LOL.

Auteur:  Zad [ 16 Juin 2006, 14:24 ]
Sujet du message: 

mais il en est quoi exactement, d'ailleurs, de ton ouïe? Tu n'entends vraiment rien, ou tu entends mal?

Auteur:  Mufti [ 16 Juin 2006, 15:23 ]
Sujet du message:  Re: Ultraviolet (Wimmer - 2006)

Film Freak Returns a écrit:
LOL.


Rigole, mais je trouve que ce qu'il dit est super pertinent, ça montre effectivement que les repères esthétiques liés à un sens sont en partie dû à une éducation, ou à une habitude...

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