aka L'Homme à abattre aka...
Zack Grant, agent du FBI perturbé depuis la mort en couche de sa femme, perd également son partenaire lors d'une mission. Déterminé à arrêter Frank Serlano, le mafieux responsable de sa mort, Grant monte un plan avec l'aide de Seiko, une jeune japonaise. La mission tourne à l'échec et le fils de Serlano est tué ce qui n'est pas du goût du malfrat qui kidnappe le fils de Grant en retour. Ce dernier tente de sauver son enfant mais doit aussi venir en aide à Mary, l'hôtesse de l'air prise en otage.
En 1995, après une carrière exclusivement australienne, Russell Crowe fait son entrée aux États-Unis avec pas moins de QUATRE films sortis la même année. Et c'est triste parce que des quatre, il n'y en a qu'un de bon et c'est le premier : Mort ou Vif de Sam Raimi.
Arrivent ensuite ce No Way Back, sorti QUATORZE ANS APRÈS directement en vidéo chez nous, ainsi que (je vous mets délibérément les titres français pour qu'on rigole) Programmé pour tuer (où il joue un méchant né de la réalité virtuelle!) et Miss Shumway jette un sort (le prochain sur ma liste).
No Way Back est le seul de ces films où il incarne le personnage principal, ce qui explique peut-être son choix, parce que sinon, il est difficile de comprendre quel intérêt il a pu trouver dans ce film qui est un peu un sous-tous les polars des années 90.
Il suffit de lire le synopsis AlloCiné pour comprendre que le récit multiplie les débuts et ne saura jamais choisir le film qu'il veut être. Enquête policière, film de vengeance, film de kidnapping en course contre la montre, buddy movie nippo-américain...l'hybridation pourrait paraître riche sur le papier, pleine de rebondissements, mais après une ouverture plutôt intrigante, avec un meurtre commis par des nazis échappés de Romper Stomper (méta?) et filmé comme un Russell Mulcahy, puis une opération undercover avec un twist et quelques plan vaguement inspirés, c'est la dégringolade absolue à tous les niveaux.
Acteurs habitués des troisièmes rôles comiques qui jouent des mafieux, Helen Slater en voie de has-beenation insérée au forceps en sidekick comique, mise en scène vulgos du trauma du protagoniste, action sous influence (il tire avec deux flingues popopo mais heureusement jamais sur le côté comme sur l'affiche) mais en nul avec un montage qui oublie des plans, répliques d'un autre monde (l'enfant braque le mafieux qui l'a kidnappé, ce dernier lui dit de lâcher le flingue, le gamin répond "t'es pas mon père!").
Et donc mon pauvre Russell qui a raccourci un peu sa belle chevelure de prêtre cow-boy et laissé pousser une barbe qui se demande ce qu'elle fout là et qui cachetonne salement. Même lui je peux pas le sauver ici.