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The Night They Raided Minsky's (William Friedkin, 1968)
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Auteur:  Film Freak [ 18 Fév 2024, 14:39 ]
Sujet du message:  The Night They Raided Minsky's (William Friedkin, 1968)

aka Strip-tease chez Minsky

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La jeune Rachel quitte sa communauté Amish pour New York, où elle souhaite devenir danseuse. Elle intègre le show burlesque de Billy Minsky, mais son style de danse chrétien n'est pas vraiment approprié au thème du spectacle. Le comédien Raymond Paine, quant à lui, voit en Rachel le moyen de jouer un tour aux bien-pensants locaux et annonce l'arrivée d'une toute nouvelle production sulfureuse intitulée "Mademoiselle Fifi"...

L'affiche (signée Frank Frazetta!), typique des comédies de ces années-là avec sa surcharge de personnages et son agitation vendant une comédie loufoque, n'est pas complètement mensongère, d'autant plus que l'action se situe dans l'univers du théâtre burlesque durant la Dépression, et le montage insuffle clairement une énergie moderne (pour l'époque) mais passé une longue entrée en matière, qui laisse croire un moment que le film va assurer le tour de force de se dérouler exclusivement sur une soirée, l'ensemble se relâche un peu à tous les niveaux.

Malgré un triangle amoureux un peu paresseux, la dynamique inter-relationnelle entre les différents protagonistes est pourtant solide, entre le "Straight Man" blasé du duo de comiques (Jason Robards à des kilomètres d'Il était une fois dans l'Ouest ou Les Hommes du Président), son partenaire clown plus innocent (très bon Norman Wisdom que je ne connaissais pas) et la jeune ingénue Amish (Britt Ekland, mimi comme tout), et tout le récit tournant autour de son exploitation ou des interdictions que les différents hommes - amant, patron ou père - veulent lui imposer est plutôt prometteur. Ainsi, le climax transforme un pitch grivois imaginaire (qui sert de slogan sur l'affiche et de carton d'ouverture donc globalement un spoiler) en revendication de l'émancipation.

Mais la deuxième moitié laisse quelque peu à désirer et aurait gagné à être resserrée. Et pourtant, c'est déjà un film sauvé en post-prod après une première version jugée désastreuse par le studio qui laissa 10 mois (!) au monteur pour faire ce qu'il peut, Friedkin étant parti tourner L'Anniversaire en Angleterre. Il y a une trouvaille pas inintéressante (l'utilisation d'images d'archives ancrant le film dans la réalité du New York des années 20) mais le film en abuse, comme de séquences "montage" un peu cache-misère.

Pas désagréable mais pas complètement abouti.

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