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Silent Night (John Woo, 2023)
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Auteur:  Déjà-vu [ 22 Déc 2023, 15:37 ]
Sujet du message:  Re: Silent Night (John Woo, 2023)

JulienLepers a écrit:
L'enrobage U.S. dans Face/Off je trouve ça moins handicapant que le combo PG-13/Tom Cruise-Control de Mission:Impossible 2

Je considère ça comme un divorce.

Auteur:  Le Cow-boy [ 22 Déc 2023, 15:37 ]
Sujet du message:  Re: Silent Night (John Woo, 2023)

Déjà-vu a écrit:
ce mixage tonitruant à la Bruckheimer qui fatigue.

Pardon??

Donnez moi l'adresse de ce Déjà-vu, qu'on en finisse.

Auteur:  Déjà-vu [ 22 Déc 2023, 15:39 ]
Sujet du message:  Re: Silent Night (John Woo, 2023)

Le Cow-boy a écrit:
Donnez moi l'adresse de ce Déjà-vu, qu'on en finisse.

J'ai aussi abandonné The Rock à cause de ça. RIP.

Auteur:  Le Cow-boy [ 22 Déc 2023, 15:45 ]
Sujet du message:  Re: Silent Night (John Woo, 2023)

Non mais c'est pas possible de lire des trucs pareils. Mes yeux putain, mes yeux !!!

Auteur:  Déjà-vu [ 22 Déc 2023, 15:48 ]
Sujet du message:  Re: Silent Night (John Woo, 2023)

Le Cow-boy a écrit:
Mes yeux putain, mes yeux !!!

Maintenant tu sais ce que mes oreilles ont ressenti
pendant Man of Steel.

Auteur:  Le Cow-boy [ 22 Déc 2023, 15:53 ]
Sujet du message:  Re: Silent Night (John Woo, 2023)

Mais t'as un souci aux oreilles ou juste un système audio de merde ? :D

Auteur:  Déjà-vu [ 22 Déc 2023, 15:56 ]
Sujet du message:  Re: Silent Night (John Woo, 2023)

Le Cow-boy a écrit:
Mais t'as un souci aux oreilles ou juste un système audio de merde ? :D

Pas de souci aux oreilles comme on pourrait le croire, j'ai juste trouvé ça gavant dans ces deux cas (Face/Off et The Rock récemment), avec une simple stéréo de merde justement.

Auteur:  JulienLepers [ 22 Déc 2023, 15:58 ]
Sujet du message:  Re: Silent Night (John Woo, 2023)

Fais comme moi
(avec M:I 2)
coupe le son.

Auteur:  Déjà-vu [ 22 Déc 2023, 16:02 ]
Sujet du message:  Re: Silent Night (John Woo, 2023)

JulienLepers a écrit:
Fais comme moi
(avec M:I 2)
coupe le son.

Ça doit être encore plus beau putain.

Auteur:  Qui-Gon Jinn [ 22 Déc 2023, 21:52 ]
Sujet du message:  Re: Silent Night (John Woo, 2023)

Art Core et MrDegryse ont tout dit car je me situe quelque peu entre les deux. Plutôt côté Core.

Le parti-pris du film lui donne indubitablement une particularité et rend l'expérience mémorable. Imaginez le cauchemar si c'était le même film, mais avec des dialogues. Là au moins on est dispensé des "I feel like he's still here", "I WANT THAT FUCKER DEAD!!" ou autre "Brian, don't do this". Du coup c'est assez unique comme objet. Même si je comprend pas trop le délire: on se retient manifestement de mettre des dialogues même là où il en faudrait, mais c'est quoi le but de déraper avec quelques trop rares et gratuits "Hey hey it's gonna be okay" ? Pas compris.

Degryse a raison en tous cas lorsqu'il pointe que Kinnaman n'a pas assez de charisme pour tenir la baraque. Et Art Core a raison en dénonçant les fautes de goût qui émaillent le film. La tête du gamin dans la boule à la fin...

En fait je me suis posé la question si en fait John Woo n'avait jamais changé, qu'en réalité SILENT NIGHT c'était juste LE SYNDICAT DU CRIME redux, et que c'était simplement nous qui avions vieilli, que notre goût s'était affiné. Et qu'en réalité les films de Woo de l'époque étaient aussi cheesy que celui-ci.

Mais là où il y a comparaison objective, c'est dans l'action. Woo avait inventé un truc, mais ici il n'a rien à proposer de dingue. Il y a quelques bons petits plans de ci de là mais rien qui nous fracture la rétine comme au temps jadis. Et ça fait tellement mal aux fesses que dans HARD BOILED t'as un vrai plan-séquence de fou avec changement de décor en live pour donner l'impression que les acteurs changent d'étage dans l'hôpital, et là t'as un "one shot" très manifestement truqué au bout de genre 10 secondes.

Sinon Woo évite son trope habituel des colombes, mais les plus malins auront noté que le film se passe dans la ville de... "Las Palomas"........ :|

Auteur:  bmntmp [ 22 Déc 2023, 22:00 ]
Sujet du message:  Re: Silent Night (John Woo, 2023)

Donc tu as vieilli en tant que spectateur, ce qui changerait ta vision, mais le fait que Woo ait presque 80 piges et qu'il n'en a possiblement plus rien à foutre ne devrait pas être pris en considération ? (après, en tant que yes man hong-kongais, il a une carrière un peu particulière ainsi que FF est en train de le montrer avec sa rétro).

Auteur:  Art Core [ 22 Déc 2023, 22:25 ]
Sujet du message:  Re: Silent Night (John Woo, 2023)

Woo ça a toujours ete un peu cheesy mais ça faisait partie du charme d'une certaine manière, un truc un peu naïf assumé derrière une ultra violence dans l'action. Là il y a aucun équilibre, c'est juste ringard.

Auteur:  Cosmo [ 22 Déc 2023, 23:20 ]
Sujet du message:  Re: Silent Night (John Woo, 2023)

Le plan séquence de Hard Boiled est en fait coupé en deux (bon, ça fait deux plans séquences plus courts mais tout aussi hallucinants)

Auteur:  Bêtcépouhr Lahvi [ 22 Déc 2023, 23:48 ]
Sujet du message:  Re: Silent Night (John Woo, 2023)

C'est mieux que Paycheck. Mais pas mieux que Broken Arrow (que j'aime beaucoup faut dire mais pas revu depuis au moins 20 ans).

Ça commence plutôt bien in media res et direct dans le "concept" ce à quoi je ne m'attendais pas et ça pose tout bien comme il faut. En prenant son temps. Et son rythme. Sans jamais vraiment le trouver.

Forcément, sur un truc aussi à l'os, ça ne peut que décevoir. Mais à côté de ça, c'est quand même tout à fait respectable et ça serait un no-name que ça ferait son buzz.
Et un no-name qui a quand même du cinéma. Ya plein de (petites) idées de plans, de montage, de cadres qui titillent assez pour rester alerte.

Même si, en effet, sur l'action pure, c'est ultra basique et limite mou (on est plus côté Paycheck qu'Hard Target) même si sans faute de goût. Un côté un peu papy élégant et ça donne un certain caractère à l'ensemble du film en parallèle de la première partie qui a un certain côté... reposant à justement nous épargner des poncifs de dialogues.

Encore heureux vu qu'on est dans du poncif narratif de ouf mais avec un jeu autour du temps qui se tient plutôt bien. Avec un symbolique aux gros sabots en lançant sur Pâques par exemple, mais ça colle avec ce côté à l'os... et une imagerie chrétienne de bout en bout, voire une imagerie de l'Amérique contemporaine dans l'esprit de Woo ? Woo qui a toujours été ultra cheesy. Mais rarement aussi glauque. Limite putassier et c'est un peu triste quand même.

Sauf que ce côté anti-hystérique déborde un peu trop, après la première "arrestation" (petit jeu sur l'imagerie du vigilante / super-héros sympa), ça aurait dû partir à l'assaut mais ça revient sur la femme, le trauma... Ça fait très mal au film. Surtout qu'ensuite, ça reste sur ce faux rythme.

Alors ya l'idée de montrer la confrontation au réel après la vie "montage", avec ce risque d'une baston toute molle du début. C'est alors deceptif mais c'est cohérent. Par contre, cette idée finit par enchaîner les faux départs sur la promesse du film
quand e père pose sa quiche en gros plan parce qu'il a fait couler du sang, c'est beaucoup trop plombant alors qu'à ce moment du film, il devrait être vacciné après une lutte à mort mano a mano la veille

Et si ça s'accélère quand même (petit flash dans le film avec la scène de la moto et la cape), ça ne passera jamais la 3e.

Et ya ces plans de maboules de Noël super gênants dans le final mais qui avec une image non plus mémoire mais fantasmée du fils arrive à dépasser, pas de beaucoup mais on le remercie quand même, le kitsch total (en y retournant vite avec la lettre).
Woo, fidèle à lui-même en fait.

Sinon, ouais, l'acteur est aussi un peu limite. Et ils auraient pu faire un effort sur le corps. Le mec est déjà ultra baraque dès le début (working class héro) alors pour montrer l'évolution "montage" bah on retire le t-shirt.

Le flic souffre aussi d'être joué par une brindille pour iconiser (un tout petit peu) des plans qui nous rappellent alors de loin la grande époque HK.

Alors oui, on s'en passerait mais rien de pathétique non plus.

À la limite, plus dans l'imagerie pure vigilante du WASP, abandonné par un Etat qui envoie en 1ere ligne des femmes (asiatiques) pour combattre les démons de Luciferoïne qui corrompent les enfants, les sourires plus ou moins désespérés des héros de John m'ont manqué.

Mais on peut comprendre qu'un gars qui n'a plus rien à prouver ait cherché à s'amuser avec un truc concept.
Même si au final, ça fait effectivement plus prise de guerre du producteur.

Auteur:  Müller [ 23 Déc 2023, 19:43 ]
Sujet du message:  Re: Silent Night (John Woo, 2023)

Bêtcépouhr Lahvi a écrit:
Mais à côté de ça, c'est quand même tout à fait respectable et ça serait un no-name que ça ferait son buzz.


J'ai trouvé aussi (et je vais spoiler). J'ai adhéré direct aux parti pris, du plus évident autour du silence aux plus secondaires concernant tout le cheminement du personnage : la dépression qui vire à l'obsession, la rage qui prend le dessus, la femme squeezée pour la protéger alors qu'il passe en mode DIY pour devenir hard to kill.

Pendant un bon moment je ne comprenais pas les comparaisons avec John Wick (dont je n'ai vu que le premier que j'ai trouvé inintéressant au possible), qui est un exercice de style autour d'un imaginaire de l'underworld des tueurs à gage, avec son lore, sa franchisation innée, l'ironie totale en mode OSEF de l'élément déclencheur de la vengeance... On est en plein dans le fantasmagorique et l'iconisation, à la limite du fantastique (dans le sens où si ça faisait irruption à un moment, ça ne choquerait pas). Silent Night, même s'il y a du kitsch, même s'il y a du sirupeux (qui ne m'ont pas sorti du truc, même les coups de grâce finaux), prend pied dans quelque chose de bien réel, et qui est devenu constitutif de la société américaine, à savoir le raz de marée de la criminalité du lumpenprolétariat : un gamin cueilli par une balle perdue, ou même éxecuté par un criminel, c'est arrivé suffisamment de fois pour devenir une véritable angoisse (pas comme la mafia Russe en costard, quoi). C'est moins martelé que les school shootings avec lesquels on nous bassine depuis Bowling For Colombine alors qu'il ne s'agit que d'une fraction des fusillades de masse, la majorité d'entre elles étant le fruit des activités de gang noirs et hispaniques à la violence endémique et croissante.

Bref, j'ai mieux compris la comparaison avec John Wick lors des 20 dernières minutes, fatalement en mode post GTA, Max Payne et compagnie, clairement pas les plus passionnantes... Jusqu'à l'enclenchement pudique mais cool du fameux tandem wooien, toujours en silence, le silence de deux mecs qui se reconnaissent dans ce qu'il y a à faire. A titre personnel, je ne trouve pas les rouages du film de vigilante puants ou nauséabonds, je suis à l'aise avec le fait qu'il existe des individus qui ne comprennent que la violence, dont les actions sont entièrement nuisibles à la société, et dont la disparition (en prison ou par la mort) n'est jamais une perte. Un film qui choisit de grossir le trait pour que le spectateur soit sûr de la culpabilité des antagonistes, ça ne me perturbe pas une seule seconde. Et pour revenir au silence d'ensemble, vous avez été plusieurs à noter qu'il nous épargne de fait ces dialogues alourdis par divers cas de conscience qui viennent parasiter l'expérience et orienter la boussole morale, et c'est en effet bienvenu. Le mec arrache sa croix qu'il a autour du cou en sortant de l'hôpital, c'est clair, lourd de sens, bien amené et amplement suffisant.

D'autres petits détails m'ont plu, comme ce grand méchant en mode dark santa, les rues et no man's land tiermondisés de la côte ouest, montrés du coup sans commentaires, l'entraînement qu'on sent long et taxant pour devenir une brute, la pute folle bien montée en sauce qui rappelle les bon vieux Walter Hill... J'aurais bien du mal à resituer le film dans une appréciation d'ensemble de la filmographie de Woo, il faudra sans doute attendre la fin de la retro de FF pour ça, mais j'ai trouvé un bon et digne héritier de The Exterminator, épuré dans ses rouages, pas hyper inventif dans l'action, certes, mais avec une vibe à l'ancienne, qui fait du bien à un sous-genre en souffrance, notamment à cause des conneries de Fuqua avec Washington.

Je le verrai à nouveau avec plaisir.

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