Une famille qui rêvait d'une pause dans une luxueuse maison de location plonge en plein chaos après une cyberattaque qui neutralise tout appareil – et l'irruption de deux inconnus.
Deuxième long métrage de Sam Esmail, connu surtout comme créateur (et scénariste et réalisateur) de Mr. Robot (j'ai tenu une saison), et adapté d'un roman, Le Monde après nous vient s'inscrire dans ce qui s'annonce comme une nouvelle salve de films eschatologiques (après Knock At The Cabin) nés d'une angoisse bien actuelle.
Malheureusement, à l'exception de 3-4 visions apocalyptiques qui témoignant d'une certaine ampleur écrasante, rappelant l'humain à sa microscopique impuissance face à de tels événements, et de l'idée (finalement abandonnée) d'une catastrophe incontrôlée, c'est 2h21 (!) de scènes étirées (le début est incroyablement long, surtout pour du Netflix) compilant tous les clichés du sous-genre "Inconnus retranchés ensemble et coupés du monde".
Que ce soit dans la dramaturgie (couple avec un cool et une anxieuse - d'ailleurs, j'ai du mal à croire à un couple Ethan Hawke/Julia Roberts for some reason - étrangers qui cachent quelque chose), dans les péripéties (ouais le redneck survivaliste!) ou le propos (discours attendu sur la surconnectivité...même s'il y a un plaidoyer indirect pour le support physique, là aussi étonnant pour Netflix), c'est vraiment du déjà vu.
Et la réa ostentatoire d'Esmail, à base de mouvements de caméra en apesanteur et de plans sur le côté, n'aide pas.
Il y a bien un petit quelque chose dans la réflexion sur la nostalgie pour une époque dorée vendue par les sitcoms mais ça va pas très loin.
